Quelques heures seulement après l’annonce d’un éventuel accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Khalil al Hayya, président de l’organisation terroriste, a déclaré victoire, affirmant que le massacre de civils israéliens du 7 octobre 2023 serait « à jamais une source de fierté pour notre peuple ».
S’exprimant depuis la sécurité du Qatar, Hayya n’a exprimé aucun regret pour la tragédie mortelle qu’il a contribué à faire s’abattre sur son propre peuple, promettant que le prochain 7 octobre, « l’occupation serait enfin expulsée de nos terres et de Jérusalem dans les plus brefs délais ».
Nous verrons la suite !
Le président élu Donald Trump a déclaré que l’accord de cessez-le-feu était « épique ». Ce n’est pas le cas. Au mieux, il s’agit d’une reddition douloureuse et, espérons-le, passagère, aux théocrates qui sauvera la vie de certains otages.
Si l’accord est finalisé, il impliquerait un cessez-le-feu de six semaines qui verrait le retrait progressif des forces de défense israéliennes de la bande de Gaza – mais pas du corridor de Philadelphie, le tamis qui sépare Gaza de l’Égypte et des armements iraniens.
En échange, le groupe terroriste promet de libérer 33 otages pour des raisons « humanitaires », ce qui signifie qu’ils seront peut-être en vie, bien qu’il n’y ait aucune garantie. Israël livrera 30 terroristes pour chaque civil kidnappé.
Le Hamas détiendrait toujours 65 otages, dont des citoyens américains. Beaucoup, sinon la plupart, sont probablement morts.
Le cessez-le-feu en lui-même n’a pas beaucoup d’importance à long terme. Le Hamas ne se préoccupe pas des pertes civiles à Gaza. Au contraire, il s’en réjouit. Sinon, pourquoi aurait-il installé des centres de munitions et des centres opérationnels sous des hôpitaux et des écoles ?
L’ancien chef du Hamas, Yahya Sinwar, a déclaré à ses subordonnés que produire des milliers de martyrs était la meilleure façon de manipuler l’establishment occidental crédule.
Les Palestiniens ne considèrent pas la cessation des combats comme une occasion de forger des colonies durables, la paix ou la sécurité, mais plutôt comme une occasion de se replier sur soi-même. Après tout, un cessez-le-feu était en place le 6 octobre 2023.
Alors pourquoi maintenant ?
Il est presque certain que l’arrivée de Trump au pouvoir a effrayé le Hamas. Il n’y a pas si longtemps, le futur et ancien président avait promis qu’il y aurait « un enfer à payer » si les otages n’étaient pas rendus avant son investiture, qui aura lieu au début de la semaine prochaine.
D’autres rapports affirment que Trump aurait également fait pression sur Netanyahou pour qu’il accepte l’accord. Peut-être. Mais, pour être juste, Israël échange des terroristes contre des otages israéliens, vivants ou morts, depuis des décennies. Il est facile de dire : « Ne négociez jamais avec des terroristes. » En temps réel, les calculs moraux sont compliqués.
Le président Joe Biden, qui a souvent retardé les efforts d’Israël pour décimer le Hamas et le Hezbollah, a déclaré que le nouvel accord mettrait fin à la guerre. Or, al Hayya n’est pas d’accord. L’histoire n’est pas d’accord. Et l’électorat israélien, qui ne semble plus disposé à vivre avec des États terroristes mandatés par l’Iran à ses frontières, a également tendance à ne pas être d’accord.
On espère qu’une fois les otages mis en sécurité, les forces de défense israéliennes ré-envahiront le territoire six semaines plus tard et décimeront les restes du Hamas – ou du Jihad islamique, ou des djihadistes de Gaza, ou quel que soit le nom de la prochaine mouture du groupe terroriste – et qu’elles continueront ainsi jusqu’à ce que les Palestiniens de Gaza acceptent enfin la réalité. Il n’y a pas d’autre choix.
De nombreux Israéliens et partisans de l’État juif sont en colère contre cet accord. Ils estiment non seulement que ce type d’accord encourage davantage de prises d’otages, ce qui est vrai, mais ils affirment également que la restitution de Gaza signifie que les pertes humaines n’ont servi à rien.
Il ne faut pas oublier que Netanyahou a accompli beaucoup de choses après l’énorme faille sécuritaire du 7 octobre 2023.
Israël a largement décimé le Hamas, éliminant des milliers de ses miliciens et décapitant ses dirigeants, tuant notamment Sinwar. Le Hezbollah, la milice théocratique qui maintient le Liban dans un état de trouble depuis des décennies, est également en désarroi.
L’opération Grim Beeper a grandement atténué les dégâts collatéraux et a fait des milliers de morts et de blessés parmi les militants du Hezbollah. Le succès du Front Nord a contribué à renverser le larbin génocidaire iranien Bachar al-Assad, aujourd’hui en exil en Russie. L’Iran lui-même, qui a dépensé tant d’argent pour ériger des mandataires dans tout le Moyen-Orient, est aussi impuissant qu’il ne l’a été depuis longtemps.
Il est compréhensible qu’Israël ait approuvé un tel accord. Repensez, si vous le pouvez, au traumatisme du 11 septembre aux États-Unis. La douleur nationale et la détresse des familles ont créé une pression politique immense pour rapatrier les innocents.
Trump, grand allié d’Israël pour son premier mandat, a remporté une victoire politique avant même d’avoir prêté serment. Mais laisser le Hamas se replier sur lui-même comporte des coûts et des risques. La question est de savoir si l’accord risque de mettre davantage de vies en danger à long terme. Pas si Israël fait ce qu’il faut et finit le travail.
« Avec cet accord en place, mon équipe de sécurité nationale, grâce aux efforts de l’envoyé spécial au Moyen-Orient Steve Witkoff, continuera à travailler en étroite collaboration avec Israël et nos alliés pour s’assurer que Gaza ne redevienne JAMAIS un refuge pour les terroristes », a poursuivi M. Trump.
« Nous continuerons à promouvoir la PAIX PAR LA FORCE dans toute la région, tout en nous appuyant sur l’élan de ce cessez-le-feu pour étendre encore davantage les accords historiques d’Abraham. Ce n’est que le début de grandes choses à venir pour l’Amérique et, bien sûr, pour le monde ! »
Source : Daily Signal
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