Jean-Philippe Desbordes, ancien journaliste et professeur d’aïkido, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Ariège pour viols, actes de barbarie et tortures infligés à trois jeunes filles, les filles de son ex-compagne. Ses anciens collègues sont restés muets et le sont encore. Ces journalistes fouille-merde qui pratiquent l’omerta quand ça les arrange.
Cette condamnation, prononcée le 22 novembre dernier, met fin à un procès qui a révélé l’ampleur des souffrances vécues par les victimes entre 2018 et 2020.
Des faits d’une rare violence
Les faits, survenus entre 2018 et 2020, ont été relatés par les victimes elles-mêmes durant le procès. Néguineva Momeni, l’une des filles abusées, a déclaré :
« Il n’y a pas de mots pour décrire l’horreur qu’on a vécue ».
La jeune femme a raconté avoir subi des viols répétés, des maltraitances physiques et psychologiques, ainsi que des privations alimentaires et de sommeil. Elle a également révélé que l’accusé exerçait une emprise totale sur elle, sa mère et ses sœurs, les forçant à dormir dehors par tous les temps, subissant les abus dans un contexte d’isolement et de terreur.
« Il nous a obligées à prendre le riz directement dans une casserole d’eau bouillante. On mangeait parfois par terre, dans un bol, comme des chiens. On a aussi dormi dehors par tous temps, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente. Mais rapidement, il m’a forcée à dormir avec lui. Il avait décidé qu’il pouvait me consommer quand il le voulait, et que je devais être agréable à torturer. »
Le profil de Jean-Philippe Desbordes : un passé journalistique sombre
Jean-Philippe Desbordes, âgé de 55 ans, avait travaillé pendant de nombreuses années dans des médias prestigieux tels que Radio France, Envoyé spécial, Pièces à conviction, France Info, Le Canard enchaîné, Charlie Hebdo, Arte Info, M6, Canal+.
Il s’était ensuite reconverti en professeur d’aïkido, et aurait même développé sa propre méthode, l’aïkithérapie, une pratique de relaxation censée apaiser le corps et l’esprit. Cependant, derrière cette reconversion se cachait un homme capable de commettre des actes de violence extrême envers des membres de sa propre famille.
Le témoignage déchirant des victimes
Les trois jeunes femmes, toutes victimes de violences physiques et psychologiques, ont raconté les souffrances subies pendant ces deux années infernales. Selon leur avocate, Me Elodie Bayer, les plus jeunes ont été victimes de privations de soins, d’humiliations quotidiennes et de pratiques sportives abusives sous couvert d’aïkido.
La situation a été particulièrement cruelle pour la fille aînée, qui a révélé avoir été soumise à des actes de torture et violée à de nombreuses reprises, notamment « plus de 700 fois », selon ses propres mots. Cette jeune femme a décrit les violences extrêmes dont elle a été victime, se qualifiant d’« esclave » de son agresseur.
« Des fellations au minimum deux fois par jour, plus de 700 viols par sodomie (…) j’ai été une esclave, il me tenait parfois en laisse. Je n’ai plus aucun désir de vivre. S’il n’y avait pas mes sœurs et mon père, si ça ne tenait qu’à moi, je mettrais fin à mes jours après le procès.”
Le silence des anciens collègues de Jean-Philippe Desbordes : une omerta inquiétante
Malgré la gravité des crimes commis par Jean-Philippe Desbordes, ancien journaliste pour Radio France, France Info, Le Canard enchaîné, Charlie Hebdo et Arte Info, aucun reportage n’a été réalisé par ces mêmes médias.
Alors qu’il aurait dû faire l’objet d’une couverture médiatique détaillée, les journalistes de ces institutions ont choisi d’étouffer l’affaire.
Aucun de ses anciens collègues n’a pris publiquement la parole pour dénoncer ses actes, laissant les victimes dans l’ombre.
Cette absence de réaction soulève une question dérangeante : pourquoi les médias et ses anciens collègues préfèrent-ils garder le silence sur un tel scandale ? Est-ce par solidarité mal placée ou par peur de ternir leur propre image ?
En l’absence de couverture médiatique, ce sont les internautes et les réseaux sociaux qui ont permis de faire émerger l’affaire, empêchant qu’elle ne tombe dans l’oubli.
Le silence des anciens collègues de Desbordes est une forme de complicité passive, qui interroge sur les priorités de ces journalistes : protéger leur ancien confrère ou défendre les victimes. La solidarité semble parfois primer sur la vérité.
La réaction de la justice : une lourde condamnation
Le 22 novembre 2023, la cour d’assises de l’Ariège a prononcé une peine sévère à l’encontre de Jean-Philippe Desbordes, le condamnant à 20 ans de réclusion criminelle pour les viols et tortures commis à l’encontre des trois jeunes filles. De plus, une injonction de soins de 10 ans lui a été imposée après sa sortie de prison. Son ex-compagne a été condamnée à 5 ans de prison pour complicité, l’accusation ayant démontré qu’elle n’avait pas réagi face aux abus subis par ses filles, et qu’elle avait joué un rôle dans la souffrance infligée à ces dernières.
« Notre mère avait parfaitement connaissance des faits, nous disait de nous détendre car la sexualité, c’est normal à cet âge. Elle nous encourageait au silence pour protéger son compagnon »
Les réactions et l’impact du procès
Ce verdict fait suite à un procès particulièrement éprouvant, où les victimes ont pu livrer des témoignages bouleversants sur leur calvaire. Ce procès a été suivi par une large couverture médiatique, notamment via les déclarations poignantes des avocats des victimes, soulignant l’emprise psychologique de l’accusé et la violence systématique à laquelle les jeunes filles ont été exposées.
Pourtant, malgré la gravité des faits et la condamnation, des questions demeurent quant à la responsabilité et à la prise en charge des victimes après une telle épreuve.
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