Secrets révélés

Révélations sur les lignées déchues, ferment de la corruption

Après avoir laissé entrevoir les origines bibliques de la “contre-initiation” dans l’union des humains avec les anges déchus, Alexandre de Dannan veut en considérer les conséquences, même lointaines: d’une part, la naissance de lignages “spéciaux” dont le sang en garda longtemps la mémoire à l’aide de cultes tels que celui des ancêtres; d’autre part, la transmission, par les anges rebelles, de certaines connaissances concernant le sang, au sens le plus large du mot.

Ces lignages, qui refusèrent toujours le sens de la Rédemption et la doctrine du Christ, seraient ainsi les moyens d’opérer de la “contre-initiation” tout au long de l’histoire.

Cependant au cours des siècles, la “mémoire du sang” en s’affaiblissant et en se brouillant, ces lignages brisèrent leur cadre pour proposer leurs connaissances visant à “déifier lucifériquement l’homme” à d’autres initiables.

Il s’agissait alors de les intégrer, par des méthodes telles que le pacte de sang, certaines “palingénésies” réalisées à partir des os et des cendres, l’emploi de la semence humaine, le “mariage” avec les esprits élémentaires, etc.


Alexandre de Dannan  s’appuie sur une documentation provenant de sources pour la plupart rares ou inédites. Son livre : Mémoire du Sang – “Contre-initiation”, culte des ancêtres, sang, os, cendres, palingénésie, n’est pas disponible en français.

Le site « alexandrededanann.net » signale que : « Alexandre de Dánann est le “nom de plume” d’un couple de libres chercheurs italiens, auteurs de plusieurs ouvrages, qui ont consacré leur vie à l’étude de l’ésotérisme en tant qu’“aspect spirituel du monde”.

Table des matières

Chap. I : L’origine de la déviation
Chap. II : La « contre-initiation » et les privilèges de certains lignages
Chap. III : Le culte des ancêtres
Chap. IV : Le pacte de sang
Chap. V : « Palingénésie »
Chap. VI : La « magie des avatars »
Chap. VII : Le mariage avec la fée
Chap. VIII : « Lumière » et « semence »
Bibliographie, Index des noms de personnes

Résumé

Chap. I : L’origine de la déviation

L’auteur annonce la couleur d’emblée en se calquant sur la ligne de pensée guénonienne.


C’est Guénon qui utilise le terme de « contre-initiation », pour déterminer une forme d’initiation négative découlant d’un élément « non-humain » et provoquant une dégénérescence, qui va jusqu’au « renversement » du satanisme.

Guénon rattache cette contre-initiation à la « chute des anges », ce qui évidemment fait référence aux « fils de Dieu » qui « prirent pour femmes » les « filles des hommes » et engendrèrent, selon la Bible, géants et héros.

Note : Ces anges déchus sont les pré-adamites découverts gelés en Antarctique, dont parle Corey Goode.

Les grecs assimilaient les géants aux Titans.

Et le Livre d’Hénoch ajoute que ces anges apprirent aux hommes « les charmes et les incantations, l’art de couper les racines et (la science) des arbres », ainsi que la fabrication des armes, bracelets, bijoux, ainsi que les sciences astronomiques ou astrologiques… Mais les géants engendrés par ces unions finirent pas « se tourner contre les hommes pour les dévorer (…), pêcher contre les oiseaux et contre les bêtes (…), se dévorer la chair entre eux, et en boire le sang. »

Selon le Testament des XII Patriarches et Mathias Delcor, ces anges ont pris une forme humaine pour s’unir aux femmes.

L’auteur explique ensuite que ces anges sont « enchaînés » à des montages de l’Orient, ce qui rejoint Guénon qui dit qu’il existe « sept tours du diables » qui « projettent les influences sataniques » dans le monde dont l’une serait chez les Yézidis (Kurdistan irakien).

Ces « anges déchus » ont formé des lignées.

« Il s’ensuit que les lignées humaines issues de cette union coupable et de ses fruits sont, et malgré le déluge, à l’origine d’un certain pouvoir dégénéré, qui se manifeste à travers la connaissance et l’emploi de secrets qui leur ont été appris concernant plus précisément le sang, au sens le plus large du mot. » (p.19)

Jean Vassel dans une étude sur le Tarot indique que :

« L’Apocalypse – tout comme la ‘lettre à Henri second’ de Nostradamus d’ailleurs -, précise que le pouvoir de Lucifer sur la terre se manifeste par l’intermédiaire de deux ‘lignées’ contre-initiatiques dont l’une est subordonnée à l’autre, comme la femme à l’homme : qui refuserait de reconnaître ces deux lignées dans les deux personnages enchaînés aux pieds de Satan ? » (p.20)

Selon l’Apocalypse,

»Pour établir le règne de la Bête, c’est-à-dire l’Avènement de l’Antéchrist, ces lignées assurent d’abord l’établissement d’un pouvoir unique (XVII et XVIII), la Prostituée, détenant la maîtrise réelle sur tous les peuples de la Terre, et cela, au milieu de convulsions sanglantes entre Etats qui se combattent et dont les combats mêmes doivent justement assurer le triomphe de la Bête. » (p.21)

Chap. II : La « contre-initiation » et les privilèges de certains lignages

La contre-initiation agit en détournant la spiritualité du christianisme originel :

« Ces forces présentent généralement la réalisation spirituelle en termes de titanisme héroïque et de luciférisme glorieux, en proposant une attitude rudement virile, mais au fond égoïstement dominatrice par rapport à la spiritualité, et en exaltant les formes religieuses païennes, les sagas nordiques et les mythes préhistoriques. » (p.23)

La contre-initiation ne conduit pas au sur-humain mais à l’infra-humain.

Louis Claude de Saint-Martin évoque le danger de se mettre en rapport à des « intelligences astrales ».

L’auteur explique ensuite que :

« Nous tenons à démontrer que les centres ou noyaux d’où émergent et se régénèrent les forces « contre-initiatiques » sont à recherche dans le cadre de certaines lignées bien déterminées.

Ces lignées, détentrices d’un sang particulier hérité d’un ancien « pacte » avec les anges déchus, récréent ou réveillent à dessein des sociétés secrètes, des écoles, des sectes, par l’intermédiaire de certaines individualités spécialement préparées, que l’on pourrait considérer comme un genre particulier de « possédés » et chargées de pouvoirs nécessaires, toujours d’ordre psychique, bien entendu, qui leur permettent de provoquer pour une certaine période plus ou moins longue mais toujours limitées, des phénomènes qui constituent l’élément « catalyseur » autour duquel se créeront ces groupements. » (p.26)

Signe de son rattachement à la ligne guénonienne, l’auteur inclut dans la liste de ces groupes des personnalités comme Gurdjieff (!) à cause des contenus occultes et des origines peut-être babyloniennes de ses enseignements, et Max Théon, du groupements de la Hermetic Brotherhood of Luxor.

Ces deux cas sont évidemment très discutables. L’auteur s’oppose également aux mouvements théosophico-occultistes et à Crowley.

L’auteur signale ensuite qu’un noblesse est à l’origine de l’occultisme moderne : Eliphas Levi aurait obtenu sa bibliothèque d’un millionnaire polonais (comte Brassynsky), et Blavatsky utilisa les documents du baron de Palmes pour écrire Isis dévoilée.

Les lignages corrompus se sont épanouis à Rome :

« Au IVe siècle, on constate que toutes les grandes familles ont une charge officielle importante, par exemple un consulat, et tous les grands consuls sont en même temps sacerdotes de un, deux, trois et jusqu’à neuf cultes. » (André Vauchez)

Puis ces lignages ont conservé leur pouvoir jusqu’à aujourd’hui,

« Cette volonté acharnée de survivance de ces lignages patriciens païens, qui voulurent garder leur pouvoir incontesté et les privilèges de leur caste sacerdotale même après l’avènement du Christianisme, qui avait donné effectivement à tout homme la possibilité d’évoluer, cette même volonté se manifeste inchangée en plein XXe siècle dans une lettre du noble italien Leone Caetani, duc de Sermoneta et prince de Teano. » (p.28)

Exemple d’un représentant d’une lignée contre-initiatique : le baron Ungern-Sternberg (pourtant apprécié par Guénon), qui associait communisme et christianisme, pour mieux détruire l’occident (voir: Jean Mabire).

« Les lignages qui ont refusé le message chrétien, et derrière lesquels agissent des forces d’origine luciférienne, ont tout simplement eu peur de ce qui, selon eux, était une vulgarisation qu’ils méprisaient, puisqu’ils voulaient garder la suprématie et les privilèges qu’ils avaient jusqu’alors bien solidement maintenus (…) » (p.33)

Ces lignages sont craints du peuples, « comme si le peuple sentait que dans son sang il y avait quelque chose de différent qui lui donnait un caractère presque charismatique. » (p.34)

Au Moyen-Âge, le pouvoir est lié à une « qualité magique » et la noblesse lié à des « dons physiques et moraux ». Il y a donc un aspect génétique et héréditaire, même pour les « saints ».

« L’histoire ne nous apparaîtrait-elle pas ainsi comme une sorte de lutte entre deux lignées opposées, dont l’une est liée à la singularité de son propre sang, et l’autre plutôt à l’esprit qu’au sang; l’une descendant des anges déchus, l’autre issue spirituellement des anges que Dieu appela à garder le Saint-Graal ? » (p.34)

Ce conflit entre lignées maléfiques et bénéfiques pourrait, selon Jean Vassel, expliquer « certains dessous de la politique et certains conflits médiévaux et post-médiévaux » (…) « de la même manière que certaines « lignées » modernes d’industriels ou de financiers semblent servir de « véhicule » à des « influences » d’un autre ordre« , sur quoi il y aurait vraiment beaucoup à écrire… (p.35)

Vulson de la Colombière écrivait par exemple en 1669 que ce n’était pas forcément que l’on avait des « parents illustres, ou des aïeuls qui descendaient de la race des géants« , que l’on est noble moralement. Le lignage pose donc le problème de la « répétition » des erreurs du passé, c’est donc un obstacle à la progression spirituelle.

« Cette conception, qui suppose que certaines lignées ont de naissance le droit d’accéder à la plus haute initiation, – cette même initiation qui peut naturellement être atteinte aussi par des personnes n’appartenant pas à ces familles, mais prédestinées néanmoins à être choisies – cette conception est très ancienne, et est à la base de la prêtrise héréditaire dans l’ancienne Egypte et dans les pays de la vallée de l’Euphrate.

D’après les informations que nous possédons actuellement il semble que ces familles soient arrivées en Chine à une époque très reculée et y aient fondé la civilisation chinoise.

Ce sont ces familles qui ont été appelées « les descendants des dieux », et qui restent complètement en dehors du « Kor-wa », ainsi que les Tibétains appellent la « roue des existences ». (p.37-38)

Il y aurait donc une influence transcendante, par-delà les temps et les siècles, qui porte « l’empreinte » énergétique des ancêtres. Cela recoupe la psychogénéalogie. Nous avons ce cas de figure dans les lignées de chamans d’Asie centrale, dont la « charge » énergétique peut ainsi se transmettre de générations en générations. Cette charge n’est pas obligatoirement positive !

« Le cercle rayonnant des hommes bleus qui vous entoura, était la chaîne de tous les « moi » hérditaires que chacun né d’une mère traîne avec soi.

L’âme n’est pas une unité. Elle doit d’abord le devenir et on nomme cela : l’Immortalité.

Votre âme est encore composée de plusieurs « moi » comme une fourmilière d’un grand nombre de fourmis; vous portez les restes immortels de plusieurs milliers d’aïeux : les principaux de votre génération… L’existence de l’instinct confirme le présent des aïeux dans le corps et dans l’âme. » (G. Meyrink, Le Golem, p.242) »

L’existence de lignées « christiques » repose sur le même ordre d’idées. « Nous trouvons un exemple de lignage traditionnel dans certaine chevalerie médiévale, et dans celle de la tradition graalique en particulier. » (p.40) Il y aurait donc une « généalogie spirituelle », comme l’explique Jean Frappier.

« Le chevalier qui entreprenait une voie de purification héroïque et qui était prêt à verser son propre sang, et qui est propre à tout homme : ce qu’Eckartshausen nommait « gluten », comme nous le verrons par la suite. Il est dit en effet que « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission des péchés. » (p.41)

Chap. III : Le culte des ancêtres

Un lignage est souvent représenté par une chaîne ou un collier. Les rites à Rome aggravèrent la corruption des lignages, dans des cultes privés « clandestins », tels que « les cultes orientaux en pleine dissolution et la théurgie néoplatonicienne ».

Livre de R. Villeneuve

« Dans l’aristocratie romaine, les divers cultes domestiques et familiaux s’unifièrent donc en un seul culte des ancêtres, en tant que souches des lignages, élevés ainsi au rang de numina, dieux tutélaires de ces lignées. C’est à eux qu’étaient consacrés les rites domestiques par le pater familias (…) [comme les libations et sacrifices]. Les âmes des morts en étaient ainsi « nourries »; en effet, ayant perdu leur fluide vital et s’étant « desséchées », elles acquéraient de nouveau, au moyen de libations, et notamment du sang, leur vitalité et la possibilité de communication avec les vivants.

Ce n’est que par la nourriture des vapeurs humides du sang, que les âmes acquièrent affectivement de nouveau la connaissance des vicissitudes humaines (…) »

« Il faut préciser que le dans le culte des ancêtres, le numen que l’on vénère est généralement la source de la famille, l’ancien éponyme. Sa survie dépend du culte que ses descendants lui rendent (…) » (p.58)

« Rappelons que les magiciens grecs et romains creusaient des fosses et les remplissaient de sang pour attirer les Mânes. » (Horace, Satires, I, 8)

« Les visions qui apparaissent sont constituées par le souffle de l’âme, ou pneuma condensé, qui se met en contact avec le pneuma de ceux qui pratiquent le rite : les âmes deviennent visibles, si l’on peut ainsi dire, par excès de pneuma, d’après les doctrines néoplatoniciennes. » (p.51)

« On peut dire qu’il est à un niveau intermédiaire entre l’âme et le corps; son existence est liée à l’humidité des exhalaisons du sang.

Quand on reconnaît au sang le pouvoir vivifiant par excellence, en tant que siège de l’énergie vitale et son véhicule, on peut aisément comprendre la coutume de donner cette substance en nourriture aux morts, pour leur assurer une survivance même sous la forme « d’ombre ».

A cette coutume appartiennent aussi les sacrifices animaux ou humains (…) » (p.51)

A propos du culte des défunts, l’auteur explique que traditionnellement il y avait une interdiction due au fait que le « souffle des ossements », la forme subtile qui peut être réveillée, est une apparence illusoire et non une réelle conscience. Une sorte d’image-virtuelle, qui peut répondre par conscience-réflexe.

Le comte italien Gaston Ventura (1906-1981) revient sur les origines et les formes du « rite sacrificatoire ». Ce comte appartenait à l’Ordre de Malte, était Grand Maître de l’Ordre Martiniste Italien, etc. C’était un personnage de première importance.

« En remontant aux cultes originaires des Mânes, Lares, Pénates, et en soulignant que, d’après Macrobe, « les Mânes sont les dieux qui nous font vivre, qui nourrissent notre corps et régissent notre âme », le comte Ventura précise que « les Mânes ne s’identifient pas directement et intégralement aux défunts, mais à cette partie spirituelle, bien que grossière, qui survit et maintient le lien entre le fondateur de la famille et ses descendants; à ce quelque chose qui existe sous forme d’un pneuma dans le sang de chaque descendant d’une lignée déterminée. » (p.56)

« Ajoutons qu’aux sommets hiérarchiques de quelques groupements dont le comte Ventura faisait aussi partie, on pratique une sorte de « captation » du pneuma censé être contenu dans la semence humaine, par des méthodes au moins déconcertantes. » (p.59)

Le comte Ventura précise aussi dans une note que :

« nephesh, c’est-à-dire cette partie que l’on peut définir, en tant qu’accrochée au corps, âme végétative, reste pourtant en lui dans les os, et constitue justement ce que l’on appelle le « souffle des ossements. » (p.56)

Cependant Guénon précise qu’il y a que l’entité « holographique » qui est conservée dans les os, pas l’âme végétative. Voici maintenant toute une note extrêmement intéressante à propos des os, d’après une étude de Philippe Gignoux dans le Journal Asiatique (1979) :

»Il faut d’abord remarquer que le terme « osseux » apparaît déjà dans les Gâthâs, et notamment en rapport avec le « souffle vital osseux », les os tan et la force vitale gyan constituant en effet dans l’être une forme de « vie osseuse ».

Dans l’eschatologie mazdéenne, le même démon de la mort, Asto vidotu, qui vient lier l’âme des défunts lors du trépas, porte un nom qui est en relation avec les ossements, et qui signifierait « séparateur d’os », l’opération de la séparation étant une condition indispensable à l’action chamanique, comme l’intégrité des ossements est une condition indispensable à une nouvelle vie.

La notion d’os est, par ailleurs, très importante dans l’Avesta et dans la littérature pehlevi, comme le remarque le prof. Gignoux : la conception multiple iranienne de l’âme est en effet très ancienne, et comprend jusqu’à cinq ou six termes pour désigner le composé corps-âme.

Dans le monde sibérien aussi, où par ailleurs aux os et au squelette est accordée une importance fondamentale, et notamment, chez les Toungouses de la Niznjaja Tunguska, on distingue trois types d’âmes : l’âme corporelle, en relation avec les fonctions physiologiques; l’âme-ombre, considérée comme un double de l’âme; et enfin l’âme-destinée. Ayant des fonctions différentes, elles sont destinées, après la mort, à des lieux différents, savoir : la première reste dans la tombe selon certains, ou bien elle descend dans le monde inférieur; la deuxième se transforme en oiseau et rejoint les autres âmes de son clan dans le monde supérieur; la troisième, enfin, vit aux sources de la rivière mythique, et c’est elle, parait-il, qui se réincarne.

Chez les Ket, un petit groupe vivant isolé sur le Iénisséi, le corps s’appelle kontol, mot qui peut désigner aussi la moitié invisible de l’homme, « ce qui semble indiquer », remarque le prof. Gignoux, « une confusion sémantique entre l’âme et l’os ». Chez les Alares-Bouriates, l’homme possède trois âmes principales : la première est celle qui a pour siège les os (« l’âme osseuse ») et qui après la mort reste sur la tombe pour garder les os; lorsque ceux-ci ont pourri, elle tombe dans le non-être.

Tout cela dérive d’une conception des ossements comme substance vivante fondamentale : conformément aux idées répandues dans toute l’Asie centrale et septentrionale, ils sont le principe même de la vie; l’âme a son siège dans les os, et c’est à partir d’eux que la vie peut naître de nouveau. Cette conception se retrouve, par exemple, chez tous les peuples sibériens chasseurs, comme les Ostiaks ou les Lapons, et des autres encore, comme nous le verrons plus particulièrement dans un article de Mircea Eliade. » (p.57)

Le comte Ventura fait ensuite une interprétation du « sang bleu ».

« L’identification, de la part du comte Ventura, du « sang bleu » avec le sang contenant le pneuma qui lie le numen à son lignage, constitue précisément l’interprétation déviante et « contre-initiatique » du « sang bleu » qui ne fait que confirmer que l’origine des lignages de ce genre est celle que nous avons démontrée précédemment.

D’après cette interprétation, le « sang bleu » n’est donc nullement un sang particulièrement pur, mais un sang « spécial » dont le trait distinctif est la dérivation du mélange des humains avec les anges déchus. » (p.60)

Le bleu est un symbole de l’esprit, le rouge de la concentration de l’énergie. Le bleu équivaut en noir en alchimie, il est la source de toutes les potentialités.

« L’interprétation traditionnelle du sang bleu est liée, par contre, à la puissance transformante du Saint-Esprit descendant dans le sang de ceux qui se rendent dignes de la recevoir, comme par exemple dans l’initiation traditionnelle, l’adoubement chevaleresque, l’onction, le sacre; mais en n’oubliant quand même pas que l’Esprit souffle où il veut. » (p.60)

C’est pourquoi les membres d’un même lignage cherchent à protéger leur sang pour éviter la dissolution du « pneuma » du « numen » qui lui est lié.

Mais cela produit aussi une dégénérescence, qui a peut-être mené à la corruption du zoroastrisme par les chaldéens/babyloniens. La concentration du « pneuma » produit une conservation du corps plus longue, et surtout des os, mais si le transfert de cette force n’est pas accompli ou est corrompu, alors la lignée est perdue. Ces phénomènes de transfert expliquent le passage parfois instantané des dons d’un guérisseur à une personne de sa famille.

« Nous avons donc vu comment le lien entre le numen d’un lignage et les descendants de celui-ci était maintenu pendant les siècles, et, il faut le dire, d’une façon aussi peu naturelle, par les mariages entre consanguins, le sang « mêlé » (obtenu par l’union d’individus qui ne sont pas parents entre eux) ayant pour effet de faire oublier la « mémoire du sang », ce qui était particulièrement redouté dans ces lignages.

C’est cette même qualité qui condamnait à une sorte d’esclavage perpétuel les descendants d’un lignage, en tant que « prisonniers de leur sang » qui ne comptaient que comme membres de leur lignage, et non comme individus, tels que les anneaux d’une chaîne : prisonniers de ce lien et d’un passé qu’ils auraient dû dépasser pour s’affranchir individuellement, du pouvoir exercé par l’âme animale à travers le sang. » (p.65)

Un tel cas d’asservissement évité est évoqué dans le premier livre d’Olga Kharitidi, où un chamane cherche à transférer la force de « l’égrégore » de la lignée sur une personne qui ne le souhaite pas.

Chap. IV : Le pacte de sang

Le sang est lié au corps subtil, il est un « principe animateur ou vivificateur de l’être ».

Mais ce sang est aussi relié à des aspects du corps subtil qui peuvent être sombres, et il s’agit alors de le purifier, de la transformer en lumière.

Il y a un « ferment de corruption », appelé gluten par Eckartshausen qui avait perçu par des expériences alchimiques sur du blé que plus la plante avait d’énergie, moins elle contenait de gluten.

« Dans notre sang, il y aune matière gluante (appelée gluten) cachée, qui est… la matière du péché (…) la Régénération n’est autre chose qu’une dissolution et qu’un dégagement de cette matière impure et corruptible, qui tient lié notre être immortel et qui tient plongée en un sommeil de mort la vie des forces actives opprimées. » (p.70, cité par Savoret, Qu’est-ce que l’alchimie ?)

« Il y a un gluten plus proche de l’animalité que de l’esprit et qui constitue une matière de péché, ses effets varient selon la manière dont elle est modifiée par des excitations sensibles. Dans son état d’expansion, elle engendre la présomption et l’orgueil; dans son état de contraction, l’avarice, l’amour-propre et l’égoïsme; dans son état de répulsion, la rage et la colère.

Quand elle est animée d’un mouvement circulaire, elle engendre la légèreté et la luxure. Dans son « excentricité », elle fait naître la gourmandise et l’ivrognerie; dans sa concentricité, l’envie; dans son essentialité, la paresse. De là résultent la plupart de nos maux; tel est le status morbi de l’humanité.

Ce ferment de péché existe en chacun de nous, mais en plus ou moins grande quantité; il se transmet des parents aux enfants et sa propagation empêche l’action simultanée de l’esprit sur la matière.

On peut parvenir à dominer ce gluten qui est en nous, mais il n’est pas en notre pouvoir de l’anéantir.

Il est comme l’amorce par laquelle les passions animales s’allument en l’homme; il réagit violemment à toute excitation sensuelle; par défaut de jugement juste et tranquille nous choisissons le Mal pour le Bien, car la fermentation de cette matière génératrice de passions entrave l’activité calme de l’esprit, condition d’un jugement sain.

Cette substance est aussi la cause de l’ignorance, épaisse et inflexible, elle pèse sur les fibres délicates du cerveau et empêche l’action simultanée de la raison, qui est nécessaire à la pénétration des objets de l’entendement.

Le faux et le mal sont donc les propriétés de cette matière de péché en nous, de même que le bien et le vrai sont les attributs de notre principe spirituel.

Le remède ne doit point être cherché dans la nature, mais dans le principe universel de Lumière, dans la corporéité (Leiblichkeit) divine qui irrigue tout, c’est-à-dire dans le reflet de Dieu. Le remède, c’est la Sagesse Divine, et c’est le Verbe venu dans le monde; car le sang du Christ est une essence tincturique (tincturalische Wesen), distillée dans la nature et destinée à rendre de nouveau les hommes capables d’immortalité. » (cité par A. Faivre)

Pour l’auteur, cet aspect négatif du sang assombri par le gluten est dû au « mélange avec les anges déchus ».

En quelque sorte, ils nous ont donné « l’esprit du prédateur », leurs craintes et leurs passions, qui engendrent souffrance et égoïsme. On peut penser qu’il y a donc des lignées qui ont plus ou moins de gluten (différence génétique ? facteurs épigénétiques ?).

Georges Tamos écrivait à propos du sang :

« Nos péchés s’impriment dans notre sang et nous les transmettons à nos enfants comme nous leur transmettons les maladies héréditaires, et ceci est assez ignoré aujourd’hui.

Nos ancêtres même les plus éloignés sont là, dans notre sang avec leurs qualités et leurs défauts et bien souvent nos impulsions irraisonnées ne sont que de brusques réveils d’ancestralité avec lesquelles nous nous battons.

Dans le chemin de l’ascèse ce n’est pas l’une des moins curieuses expériences qui attend le mystique que celle où, lorsque son sang, le sang de toute sa lignée qui coule à travers lui, va subir la transformation nécessaire, il voit surgir de ce sang tous les ancêtres qui ‘ont amené jusqu’à lui, tous ceux du moins qui ont par leurs efforts ajouté quelque… qualité à ce sang (…)

Catherine Emmerich a pu voir « que les âmes des vrais nobles ont plus d’influence sur leurs descendants que les autres âmes »; c’est pour cela que dans Zanoni on peut lire qu’il n’est pas permis de refuser l’initiation à tout descendant d’initié, même si l’initateur prévoit les dangers que présente pour le postulant cette initiation. (…) C’est ici où la prétention de cette noblesse à posséder un sang spécial, un « sang bleu », trouve sa réalité… (…) » (p.73)

Mais Georges Tamos se demande s’il n’y a pas également une mémoire héréditaire négative qui peut se transmettre de générations en générations :

« C’est également dans le sang, par le sang qu’opèrent, comme je l’ai signalé naguère, d’un côté les bénédictions et d’un autre côté, mais seulement et fort heureusement jusqu’à la quatrième génération, les malédictions, les envoûtements, etc… car le fils, le petit-fils et l’arrière-petit-fils d’un être qui fut maudit selon les rites ou d’un être qui fut envoûté pleinement et avec raison, porteront encore la peine de cette malédiction ou de cet envoûtement, et c’est ici une loi terrible, loi qui est un aspect de celle concernant les maux à transmission héréditaire mais ici en mode psychique et… magnétique… » (p.76)

Les détenteurs du sangs des lignages déviés, ont donc servi à imposer un ordre falsifié :

Peter Davidson écrivait que « le pouvoir configuratif et plastique du sang peut réagir sur ces êtres potentiels, et se manifester extérieurement, mais cette mixture théurgique a la valeur d’un contrat. »

« Des structures adéquates à ce but furent alors créées, telles que des sociétés secrètes et des sectes à l’organisation toujours changeante, jamais stable, où à un « cercle extérieur » succèdent d’autres de plus en plus « intérieurs », au bout desquels les postulants « les plus dignes » sont liés, au moyen d’un pacte de sang, à une « entité intelligence » qui leur confère certains pouvoirs ayant, entre autre, la caractéristique d’être temporaires.

Si « l’initié » accomplit n’importe quelle transgression, les pouvoirs obtenus jusqu’à ce moment lui sont tout de suite enlevés, ce qui est la preuve irréfutable que ces pouvoirs n’avaient pas été réellement obtenus par lui même, mais grâce à l »‘entité intelligente » avec laquelle il a fait son pacte et qui se nourrit de sa vitalité. » (p.77)

« Rien de vrai ne peut provenir du contact de ces entités et il est à la fois inutile et dangereux de nouer des relations avec elle. (…)

Ces entités se présentent en général sous le titre d’Anges, d’Esprits, de Guides au nom extraordinaire et de grands Instructeurs.

Les expériences données sont présentées assez habilement pour tromper le néophyte. (…) Dénués de ce que nous appelons la conscience morale, dépourvus de tout scrupule, ils utilisent habilement les faiblesses et les vanités de leurs victimes.

C’est en tirant parti, avec une astuce vraiment merveilleuse, des idées démocratiques et philanthropiques actuelles que les entités vitales ont pu accomplir leur dernier coup de maître. » (p.79)

« Ces entités asuriques ont tendu leurs filets pour capturer les âmes qui s’éveillent et percevant l’aspiration naissante vers le Divin ressentent le désir de consécration complète. »

Bague serpent antique et bague d’Obama.

« L’origine de l’anneau « sigillaire » pourrait remonter à ces lignées commencées par le pacte avec les anges déchus (…) »

L’anneau fait aussi référence au culte de Saturne.

Pour Alexandre de Dánann, l’idée de Jean Robin qu’il y ait « assemblée des 72″ est juste, mais que ce n’est que la première d’une série de cinq (72, 48, 35, 24, 12) assemblées d’entités auxquels on donne des noms angéliques ou divins.

Une bague permet de relier les initiés à ces entités. On l’appelle aussi « anneau sigillaire ».

« L’anneau qui manifeste toujours un lien indissouble (ligamen) est fabriqué magiquement, et peut être d’argent ou d’or.

Dans certaines organisations d’inspiration « contre-initiatique », les individus appartenant à un cercle « extérieur » reçoivent une bague en argent dite « bague lunaire ».

Cette bague porte généralement à l’extérieur un nombre astrologique, et à l’intérieur, le chiffre ou le caractère « génial » avec le nom du génie à qui l’individu est lié par cette bague. Il est prescrit de le porter à l’index de la main gauche, les jours de lune croissante, et à l’index ou à l’annulaire de la main droite, les jours de lune décroissante, et finalement de ne pas l’utiliser les deux derniers jours de la lune, et le premier de la nouvelle lune.

Cet anneau lie l’individu qui le porte, directement et magiquement, au « cercle intérieur » et aux « forces auxiliaires de la chaîne magique », c’est-à-dire à des êtres élémentaires par les mages du « cercle intérieur » et « évolués » parfois jusqu’au degré de « génies ».

Les membres du « cercle intérieur » reçoivent par contre une « bague solaire » en or lorsqu’ils sont admis à faire partie de ce cercle au moyen d’un pacte de sang; et c’est cet anneau qui permet la création d’êtres élémentaires.

Rappelons à ce propos la légende arabe du Roi Salomon, qui possédait un anneau grâce auquel il commandait aux démons qui étaient à son service (marqués par le sceau de son anneau) et à qui il devait sa sagesse et son intelligence. » (p.82)

Chap. V : « Palingénésie »

Si le contact avec le pneuma du numen s’affaiblit ou est rompu, un rite peut être effectué pour le raviver. Il s’agit de palingénésie. Cela se fait « à l’aide de l’emploi magique des centres de l’ancêtre, c’est-à-dire des sels extraits de ses ossements. L’origine de cette pratique remonte à la nuit des temps (…) »

Un blason portugais (celui de Costa). D’autres familles ont également des os : Doberwitz, Gildemeester, Kürwang, Monod, Tio…

Pierre Borel indique que « les sels essentiels des animaux peuvent être préparés et conservés de telle façon qu’un homme ingénieux peut avoir toute l’Arche de Noé dans son cabinet de travail, et qu’il peut faire surgir la belle forme d’un animal des cendres de cet animal même, à son gré; et suivant la même méthode, à partir des sels essentiels de la poussière humaine et sans aucune nécromancie criminelle, un philosophie peut faire resurgir la forme de n’importe quel ancêtre défunt des cendres de son corps« .

« D’après la tradition judaïque, entre le « souffle des ossements » et les principes supérieurs subsiste un certain rapport, et un lien encore plus étroit existe entre l’ob et le corps. Or, et nous aurons l’occasion d’en reparler bientôt, c’est justement le sel fixe contenu dans certains os qui transporte la conscience acquise par un individu et qui contient donc sa spécificité propre et ses caractéristiques personnelles, y compris celles acquises pendant sa vie (…) » (p.89)

Cette opération magique de la palingénésie pourrait venir d’Egypte, car, selon René Guénon, la civilisation égyptienne a été totalement corrompue…

« Il y a, dans certains tombeaux, des influences qui sont vraiment épouvantables, et qui paraissent capables de se maintenir là indéfiniment… »

« Il est aussi curieux que dans les restes de magie égyptienne perpétuée au Soudan dont parlait Guénon, nous trouvions le phénomène de la transformation d’hommes en animaux, et notamment de la part de toute une population, ce qui démontre entre autres qu’il y a indiscutablement un passage héréditaire d’une telle faculté à travers le sang. » (p.92)

Revenons au « sel fixe »… « Tout corps, végétal ou animal, est, par la putréfaction, réduit à deux états séparables, l’un volatil, l’autre constituant un résidu fixe. Cette partie fixe, étant desséchée, contient un sel alcalin. (…)

Le sel fixe, qui est très fixe – ou même indestructible par rapport au chromosome -, est le vrai porteur de la spécificité de l’individu, gardant ses caractéristiques personnelles, y compris celles acquises pendant sa vie. » (p.95)

Donc, le « sel fixe », contient en lui les informations du « champ morphogénétique » d’un être vivant, et peut le recréer si besoin, de manière holographique, avec une énergie artificielle. Hannemann, Kircher, Paracelse et d’autres ont effectué de telles expériences.

« Chez l’homme, le sel fixe absolu de son être se forme dans le fémur, l’assise et le soutien du corps physique (le men.t égyptien). »

L’auteur note que : « Selon d’autres traditions, l’os qui contient le « sel de vie » est pourtant un autre. (…) » C’est Gustav Meyrink qui révèle que cet os est la clavicule, « apophyse du Corbeau, qui recèle le sel secret de la vie. » « Dans cet os luit une lumière que les autres ne peuvent pas voir » (p.98)

Note : Il est très curieux de voir l’importance que donne Castaneda au corps comme « conteneur » de la mémoire, et en particulier les jambes. Il ne s’agit certes pas du fémur…

« Est-ce que pour vous, le corps dans son intégralité est un organe de connaissance ? »

« C’est clair ! Le corps connaît « —me répondit-il.

En exemple, Castaneda nous parla des nombreuses possibilités que comporterait cette partie de la jambe qui va du genou à la cheville, pour laquelle on affirmerait qu’il y existe un centre de la mémoire. Il paraîtrait qu’on pourrait donc apprendre à utiliser le corps pour capter ces « ombres fugaces ».

« L’enseignement de Don Juan transforme le corps dans un scanner électronique »—nous dit-il, en cherchant le mot adéquat en Espagnol et comparant finalement le corps à un télescope électronique à différents niveaux.

Le corps aurait la possibilité de percevoir la réalité qui à son tour, révélerait des configurations de la matière tout aussi différentes. Il était évident que pour Castaneda le corps avait des possibilités de mouvement et de perception auxquelles la majorité d’entre nous n’est pas habituée. En se levant et en indiquant le pied et la cheville, il nous parla un peu des possibilités de cette partie du corps et du peu que nous connaissons de tout ceci. »

La palingénésie se fond sur le fait que la conscience détermine la forme de manifestation d’un être vivant.

Cette conscience utilise un « code », des informations, qui sont stockées dans le corps.

La palingénésie permet donc de réactiver ce code pour former la manifestation correspondante. C’est un « processus permettant de faire revivre un corps naturel détruit (…) »

« Les Kabbalistes croient encore que des corps peuvent ressusciter grâce aux propriétés d’un os de la colonne vertébrale. » (p.101)

Sans citer tous les théosophes et alchimistes ayant travaillé sur le sujet, nous en revenons donc toujours aux os.

Une source moderne, Barbara Marciniak, relie la nature des os aux cristaux et aux pierres (contenant des cristaux, de la silice). Il est intéressant de noter que l’hydroxyapatite des os cristallise dans le système hexagonal (comme l’eau ou la silice) :

« Bon nombre des structures érigées sur cette planète, particulièrement sur les anciens sites sacrés, renferment de l’information emmagasinée dans la pierre.

De la même manière, vous avez de l’information emmagasinée au sein des os du squelette humain.

Lorsque vous permettez au son de circuler à travers vous, celui-ci déverrouille une porte et permet à l’information d’affluer dans le corps.

Il pénètre aussi dans le sol, affectant les vibrations de la Terre et permettant qu’un réarrangement de l’alignement moléculaire de l’information se produise. Ceux et celles parmi vous qui se servent du son lorsque vous travaillez sur le corps des autres provoquent un réarrangement de la structure moléculaire et créent une ouverture par laquelle l’information peut affluer. Ce genre de travail deviendra de plus en plus profond.

Au Tibet, lorsque mourait un maître ayant la capacité de transcender les réalités, on conservait le corps et on lui permettait de passer par les différentes étapes de sa propre détérioration naturelle parce que le squelette gardait une sensibilité aux fréquences.

De l’information est emmagasinée dans les os et la pierre.

Dans certains monastères au Tibet où il y a des lignées continues remontant à plusieurs milliers d’années, les moines ont conservé les crânes de différents maîtres. Ils possèdent des cryptes et des pièces très secrètes remplies de ces crânes. Lorsque l’on pénètre en ces lieux, on peut grâce au son accéder aux facteurs d’intelligence des humains qui occupaient jadis ces crânes.

Comprenez-vous pourquoi les crânes en cristal ont été conçus ?

Les structures cristallines sont comme des ordinateurs holographiques: ils peuvent transmettre une énorme quantité d’informations aux humains évolués ou très intuitifs.

Ils sont conçus sous forme de crânes pour agir comme un code pour vous aider à comprendre votre propre crâne et à comprendre que la structure osseuse de votre corps est très précieuse. »

Alexandre de Dánann cite alors de nombreuses expériences de palingénésie : renaissance d’un poussin réduit en cendres, d’une écrevisse, ou bien d’animaux qui apparaîtront sur le verre du récipient utilisé.

« Le théosophe estime que notre corps matériel visible est seulement l’enveloppe d’un autre corps habité directement par l’âme, ce Seelenleibchen ne fait pas partie de notre moi : c’est un simple instrument dont notre esprit se sert.

Selon Wenzel, l’air et le feu sont les composants de ce corps (Leib) et l’âme ne quitte le corps (Körper) matériel grossier qu’une fois entré en putréfaction. On peut donc concevoir que le Seelenleibchen accompagné de l’âme se rende vers d’autres mondes où tous deux reçoivent de nouvelles impressions.

Mais quel est alors le sort d’un animal dont l’âme ne peut se séparer du corps enfermé dans des icebergs ? Les âmes des désincarnés, pour se manifester à nous, relient leur corps aérien et igné – éthérique – à notre matière grossière. » (p.102)

Ainsi on peut faire apparaître l’image spectrale de plantes, comme des orties : il suffit de les plonger dans l’eau claire, filtrer l’eau, et la faire geler. L’image spectrale apparaîtra sur cette glace. Les théosophes ont reproduit ce type d’expérience avec de nombreux animaux (voir Coxe, Digby, Kircher, J. Daniel Major, Père Ferrari, Jean Fabre, Hannemann, Paracelse, Libavius, Bary, Gui de la Brosse…).

« Le visible est le produit de l’invisible ».

« La conclusion est capitale : ce monde matériel grossier a pour base un monde de lumières organiques.

La nature primitive bien que secondaire par rapport à la divinité, n’est sujette à aucune altération; sa durée sera éternelle. La nature actuelle travaille sans cesse à retrouver cet état primitif, ce monde de lumière organique. C’est pourquoi les corps peuvent déposer les enveloppes grossières sous lesquelles nous les apercevons, abandon qui ne modifie en rien leur organisation essentielle. » (p.104)

Gui de la Brosse écrit, dans son livre De la Nature des Plantes :

« Un certain Polonais savait renfermer les fantômes des plantes dedans des fioles; de sorte que toutes les fois que bon lui semblait, il faisait paraître une plante dans une fiole vide. Chaque vaisseau contenait sa plante: au fond paraissait un peu de terre comme cendres. Il était scellé du sceau d’Hermès. Quand il voulait l’exposer en vue, il chauffait doucement le bas du vaisseau; la chaleur, pénétrant, faisait sortir du sein de la matière une tige, des branches, puis des feuilles et des fleurs selon la nature de la plante dont il avait enfermé l’âme. Le tout paraissait aussi longtemps aux yeux des regardants, que la chaleur excitante durait. » (p.105)

Giangiuseppe Origlia, le cousin du Prince Raymond de Sandre de Sansevère, évoque un incident en 1753 dans le laboratoire du Prince dans les souterrains de son palais :

« Lors d’une opération chimique (vraisemblablement la calcination d’ossements humains), un vase tomba des mains d’un de ses assistants, un vase plein de « sels essentiels » qui, mis en mouvement par la chaleur du four, se soulevèrent aussitôt en prenant la forme d’un homme nu et barbu qui s’élèva jusqu’au plafond, dans l’étonnement général, pour se défaire ensuite rapidement et tomber sur le sol en forme de poussière azurine. (…)

Il sera peut-être curieux de remarquer que, pendant certaines extases chamaniques, d’abord une chaleur très forte se développe à l’intérieur du chamane et l’envahit complètement, et qu’ensuite, une vapeur ou fumée bleuâtre apparaît au-dessus de sa tête, ce qui est considéré comme l’esprit divinatoire du shaman même. » (p.107)

Le coccyx

Cette couleur bleue associée à l’âme est en effet très curieuse.

L’os de la colonne vertébrale dont il était question plus tôt permettrait à l’homme de renaître, comme d’une graine.

Cet os est nommé luz, qui a le sens hébraïque « d’amande » ou « noyau » et qui dans la Bible est appelé « la ville bleue ». « Le luz est l’extrémité inférieure de la colonne vertébrale, en rapport avec l’énergie dite Kundalini. » (p.111)

Dans la littérature ésotérique, on retrouve également d’autres formations osseuses importantes.

Dans la Kabbale, on explique que l’essence présente dans le luz doit remonter jusqu’à un endroit central du crâne et l’illuminer.

Cet exercice particulier pourrait donner lieu à cet « os de trop » des chamanes toungouses qui permet de vérifier le rattachement à une lignée.

Ouspensky dit aussi avoir découvert ce genre d’os au Ceylan, conservé comme une relique sacrée. Gurdjieff explique que c’est « une formation osseuse particulière qui apparaît autour du cou comme une sorte de collier, à la suite de certains exercices spéciaux (…) Ce collier d’os qui encercle le cou est directement lié à ce qui est appelé « corps astral » (…) Ce « collier » relie le corps physique au corps astral. » (p.114) Ces reliques émettent une énergie puissante, qui « active » également les églises où ont été placé les os d’un saint (le pouvoir est renforcé lorsqu’il y a de l’or autour).

Ainsi, on a recours à ce pouvoir conservé par les os en alchimie. Cette science est valable pour tous les règnes, non seulement minéral, mais aussi végétal, animal et humain.

« C’est par des réflexions et méditations sur ce sujet, qu’on a découvert les moyens de communiquer avec les êtres qui sont bien au-dessus de l’homme. » (p.109) L’alchimie utilisée comme drogue permet l’éveil de facultés subtiles, mais il y a un fort risque de devenir alors dépendant de cette substance pour exister dans deux mondes différents – le visible et l’invisible.

Livre de McIntosh

« On a connaissance des expériences effectuées par plusieurs alchimistes ou soi-disants tels visant à obtenir du phosphore à partir de l’urine, mais un des exemples les plus connus est sans doute celui de Duchanteau, qui mourut tragiquement à la suite d’une de ces expériences; il faut cependant ajouter que sa mort fut due à une erreur fondamentale : il ne s’agissait pas de distiller l’urine tout court à l’intérieur du corps humain, mais de distiller un certain type d’urine obtenue dans l’organisme à la suite de certaines pratiques dont nous parlerons dans notre dernier chapitre : opération qui est par ailleurs pratiquée de nos jours par les membres de certaines organisations d’inspiration « contre-initiatique. »

On pourrait trouver des autres exemples de l’emploi alchimico-magique de substances organiques, par exemple, dans le manuscrit du XVIIIe siècle ayant pour titre : Testamentum Fraternitatis Rosae et Aureae Crucis, l’un des textes d’un parmi les nombreux groupements allemands à prétention initiatique s’inspiration du Rosicrucianisme (les « Rose-Croix d’Or »). » (p.104)

L’une des illustrations de Petrus Bonus

 Dans le premier ouvrage alchimique orné de gravures symboliques (1546), une compilation de Janus Lacinius, il y a un texte de Petrus Bonus (1330) qui illustre le processus alchimique.

Un autre document autrefois introuvable mais désormais traduit en anglais par Adam Goldsmith, Thesaurus Thesaurorum de la fraternité de la Rose-Croix d’Or. L’importance de ce manuscrit est qu’il dévoile des façons de réaliser la pierre philosophale qui ne sont pas connues du grand public (emploi du sang, des os, de l’urine, et certaines voies utilisent aussi le sperme).

Adam Goldsmith note d’ailleurs avoir eu beaucoup de difficultés à publier cette traduction (harcèlement et menaces de la part de groupes ne souhaitant pas voir ces secrets publiés).

Il y est question de l’ingestion du produit réalisé avec des matières organiques qui permet à l’alchimiste d’accéder à un autre plan de réalité par une purification totale sur tous les plans. Il s’agit en quelque sorte d’une transmutation « forcée », qui fonctionne comme une drogue mais qui donne un accès permanent au monde subtil. On perçoit les dangers de cette méthode non-naturelle. A noter que ces pratiques sont universelles, on les retrouve par exemple dans le Tantra de Kalachakra :

« Strophe 125

  • La consommation de matières fécales et d’urine, de sperme et de sang menstruel, mélangés à la chair humaine, prolongent la vie.
  • La « floraison » – ou sang menstruel -, inspirée par les narines en méditant, met fin aux poils blancs et aux difformités du corps apparus avec la vieillesse.
  • La consommation des cinq chairs, avec du miel et du ghee, met fin à toutes les affections.
  • Le sang menstruel, mélangé au sperme, met définitivement un terme aux affections, lorsqu’il est consommé pendant une année. »

(Pour lire les détails de ces procédures bouddhiques, se référer au Tantra de Kalachakra, Le Livre du Corps subtil, Préface de S.S. le Dalaï-Lama, texte intégral traduit du sankrit par Sofia Stril-Rever, p.368-369.)

A noter que dans ce même texte, il est bien indiqué qu’une vénération des entités subtiles « apporte le bonheur suprême » (strophe 154) :

« Les serpents, les démons, les planètes qui influencent les hommes

Les Nâga maléfiques qui se délectent du sang humain…
Le gobelin Kushma, les déités tutélaires des lieux, les vampires,
Les esprits qui causent l’épilepsie et les Garuda peuvent apporter le bonheur suprême, s’ils sont vénérés dans un mandala. » (p.350)

En somme, la pratique alchimique n’est pas un gage de spiritualité mais consiste en une maîtrise des principes sous-jacents à la matière, et de leur relation avec le corps et la conscience.

Il y a donc une alchimie « noire » qui peut apparaître sous la forme de la blancheur, ce qui est plutôt fréquent de nos jours.

L’alchimie a toujours été une science élitiste, parce qu’elle permettait d’accéder aux forces qui gouvernent les hommes au-delà du temps et de l’espace. Les élites servent de « relais énergétique » à cette prédation exercée sur l’humanité depuis des milliers d’années (si ce n’est centaines de milliers). Le livre de Laura Knight-Jadczyk apporte un élément d’information

« Les ‘élites dirigeantes’ de notre planète se sont laissées et se laissent toujours influencer par le système de contrôle à la ‘Matrix’ qui sous-tend notre réalité »

Q: (L) A un moment, vous aviez dit que certains êtres extraterrestres enlèvent les humains et les soumettent à des morts cruelles sous la torture pour créer un « transfert d’énergie maximal ». À cet égard, quel est ce transfert d’énergie maximal qui survient durant un long et lent processus de mort sous la torture ?

A: La peur et angoisse extrême accumule une énergie de peur/angoisse qui est d’une nature négative qui nourrit les êtres dont vous parlez, car ils en retirent et produisent une sorte d’énergie de ravitaillement qui leur permet de vivre, cette forme de nourriture étant basée sur leur structure métabolique.

Q: (L) Quelle est leur structure métabolique ?

A: Ceci est très complexe et très difficile à décrire car elle est sur le quatrième niveau de densité que vous ne comprenez pas. Mais, la raison de leur existence sur le quatrième niveau est en partie due à leur capacité à se nourrir à la fois par des méthodes éthériques et par des méthodes physiques. De ce fait, ce transfert d’énergie représenterait la méthode d’alimentation éthérique et ils utilisent d’autres moyens pour la méthode physique.

Une représentation d’un « bain » nutritionnel par Valdamar Valerian.

Q: (L) Quels autres moyens ?

A: Eh bien, le fait de boire du sang ou des produits dérivés du sang, en est un exemple.

Q: (L) Ils font ça ?

A: Oui, mais la manière d’ingestion n’est pas celle que vous pensez. Cela passe par les pores.

Q: (L) De quelle manière ?

A: Un bain puis l’absorption des produits nécessaires, et ensuite and then disposing of the remaining product.

Chap. VI : La « magie des avatars »

Le début de ce chapitre contient une très bonne description du monde invisible. Celui-ci se caractérise par le taux d’information présent dans la matière (qu’on appelle alors « fine »), plus important que dans notre monde « visible » tridimensionnel. Comment la matière peut contenir plus d’informations ?

Pour le comprendre, il faut se référer au dogme de la perméabilité des corps dans le monde hyperphysique.

« Alors que pour les corps strictement physiques vaut la loi de l’impénétrabilité de ceux-ci, dans le monde hyperphysique, le même espace, bien que petit ou même infinitésimal, peut contenir la combinaison d’émanations hyperphysiques jusqu’à une puissance au million de mélanges : l’un des exemples qui est généralement donné est celui de deux parfums différents brûlés sur deux brasiers qui sont dans la même pièce, qui se mélangent et ne donnent plus l’effet de l’un ou de l’autre, mais celui de leur somme. » (p.125)

Alexandre de Dánann évoque alors la magie des avatars qui permet de faire réincarner une âme dans un autre corps. Cette technique aurait pu être redécouverte par l’expédition de Napoléon en Egypte :

The Haunter of the Dark (1936) de Lovecraft sur l’Egypte (pouvoirs d’un trapézoèdre brillant retrouvé dans les ruines d’un temple égyptien et utilisation des miroirs et cristaux magiques).

« Les résidus « endormis » de la tradition égyptienne furent ainsi « revitalisés » justement au moment de l’expédition de Napoléon, et récupérés par les forces « contre-initiatiques ».

En fait, la « découverte » des antiques tombeaux, surtout ceux dans lesquels étaient conservées les momies des grands prêtres de l’ancienne Egypte, porta inévitablement à la libération des entités animiques de ceux-ci, qui avaient été fixées aux momies sous la forme hyperphysique et permanente de vampire.

C’est ce qui permit à ces entités de se libérer, et de s’incarner, semble-t-il, dans des femmes déjà enceintes, en se substituant à l’âme du foetus, continuant ainsi leur oeuvre de destruction dans le monde, en collaboration avec les forces « contre-initiatiques » dont elles étaient devenues des supports.

Dans le milieu des « Veilleurs », dont avait fait aussi partie R. Schwaller de Lubicz, on disait d’une façon très inquiétante et en des termes ambigus que « dans les tombeaux des Pyramides, la race humaine endormie attend le jour de sa résurrection », et on parlait d’un obscur cristal provenant des tombeaux des Pyramides que Napoléon aurait montré à ses soldats comme le symbole de la « durée ». (d’après une conférence de Louis Allainguillaume en 1920). (…)

Du point de vue général, remarquons que la théurgie néoplatonicienne avait la prétention de contraindre, comme l’expliquait Porphyre dans sa lettre à Anèbe, la « divinité » à pénétrer dans un corps, une statue, ou bien dans le théurge même.

Cette théurgie tenait aussi à mettre en valeur le fait qu’elle servait de démons doués de raison, alors que la magie inférieure se servait de la méditation de démons irrationnels; d’où nous pouvons simplement déduire que la première était bien plus dangereuse que la seconde ! »

La magie des avatars permet donc à une âme ou entité de s’introduire dans un corps en remplaçant l’âme de la personne qui se voit expulsée d’elle-même.

On associe parfois ce phénomène à de la possession, et il y a différentes formes de possession selon l’intelligence de l’entité qui s’empare d’un corps (voir à ce propos, Robert Bruce, Practical Psychic Self-Defense, p.136 sqq, pour un témoignage d’une prise de contrôle du corps par une force exogène).

Alexandre de Dánann poursuit en spécifiant que la magie des Avatars est souvent pratiquée sur des adolescents, et il cite George Tamos :

« La puberté transforme le sang, car la semence étant une quintessence particulière du sang, après la puberté le principe le plus pur du sang et de la vie passe dans la semence. C’est sur cela d’ailleurs que prétendent s’appuyer toutes les magies sexuelles et leurs aberrations. » (…)

« Pour la même raison on utilise des enfants ou de jeunes adolescents dans les pratiques de voyance, car ils ont des facultés qu’ils perdent au moment de la puberté. On connait par ailleurs dans toutes les traditions, et notamment celles du Moyen-Orient, l’emploi des enfants par des mages, surtout pour obtenir des choses que le mage même ne peut pas avoir, comme par exemple des objets de pouvoir que l’enfant seul, étant pur, peut toucher, etc. » (p.129)

A propos du contrôle de la pensée d’une autre personne, Gérard Heym (dans le glossaire à La nuit de Wlapurgis de Meyrink) écrit:

« Aweysha : cette forme d’un mot d’origine mongole signifie, chez nous, le contrôle de la pensée. Non le contrôle de notre propre pensée, mais de la pensée des autres, de telle sorte qu’ils ne peuvent s’empêcher d’agir comme on leur ordonne. Ils perdent temporairement toute volonté propre et sont soumis à la personne qui pratique l’aweysha sur eux. (…) Le contrôle de la respiration permet de matérialiser, pour ainsi dire, les vibrations de la pensée et de les faire pénétrer par force dans le cerveau d’une autre personne. Polyxena n’avait aucune espèce de formation dans ce sens, elle connaissait l’aweysha par instinct, ainsi que le voulait son droit de naissance, le droit de naissance d’un grand nombre d’anciennes familles tchèques.

Dans un autre terme de son glossaire, Heym écrit à ce propos, et au sujet de celle qui est définie « la vieille race dangereuse » : « allusion à la légende selon laquelle le « noyau interne » du peuple tchèque, en particulier certaines familles de la plus ancienne aristocratie, possède de dangereuses facultés parapsychologiques.

Elles connaissent l’utilisation de la magie, du « dédoublement »; de même que leurs pairs en Hongrie, elles peuvent être des vampires; elles connaissent l’hypnotisme et le moyen d’imposer leur volonté aux autres » (pp.229-230). On pourrait encore ajouter que ces pouvoirs ne sont pas seulement propres au « noyau interne » du peuple tchèque, mais aussi de certains lignages d’autres pays.

La définition du terme aweysha continue ainsi : « La technique la plus courante de l’aweysha consiste à « court-circuiter » le mécanisme de la pensée à l’aide de la glande qu’on appelle le « troisième oeil », mais il semble qu’une certaine prédisposition héréditaire y soit nécessaire.

Le « troisième oeil » émet des radiations continuelles; au moyen d’une concentration intense, instinctive chez Polyxena, des formes-pensées émises par ce « troisième oeil » peuvent être envoyées à un autre cerveau de sorte que le mécanisme de la pensée dans ce cerveau revêtira les pensées de la personne qui pratique l’aweysha. » (p.131)

Meyrink donne des informations sur cette technique :

« Quand le matin à notre réveil nous sentons que nous ne sommes pas tout à fait les mêmes que la veille au soir, nous avons peur qu’un mort se soit introduit en nous, et nous respirons profondément deux ou trois fois pour nous en libérer. »

« A ton avis, pourquoi les morts voudraient-ils donc entrer dans le corps des vivants ? » demanda Polyxena. « Peut-être pour jouir de la vie. Peut-être pour accomplir sur la terre quelque chose qu’ils n’avaient pu faire ou qu’ils avaient négligé de faire. Ou bien, s’ils sont cruels, pour organiser une formidable hécatombe ». « Alors, il serait bien possible que la guerre… » « Certainement, » confirma le Tartare. « Tout ce que les hommes font contre leur propre gré vient de l’aweysha, d’une manière ou d’une autre.

Quand les hommes un beau jour se jettent les uns sur les autres comme des tigres, crois-tu qu’ils le feraient si quelqu’un n’avait pas fait un aweysha avec eux ? » « Je pense qu’ils le font parce qu’ils… eh bien, parce qu’ils sont enthousiasmés pour… pour quelque chose; pour… une idée, peut-être. » « Eh bien, c’est justement là l’aweysha« .

« L’enthousiasme serait donc la même chose que l’aweysha ? » « Non. Il y a d’abord l’aweysha. Ensuite vient l’enthousiasme, résultant de l’aweysha. D’habitude, quand quelqu’un fait aweysha avec un autre, on ne s’en aperçoit pas. Mais l’enthousiasme, on le ressent, et on croit qu’il vient de soi-même. Tu sais, il y a plusieurs sortes d’aweysha. Il y a les hommes qui peuvent faire aweysha avec d’autres rien qu’en parlant avec eux. C’est toujours un aweysha, seulement plus naturel.

Mais avec un homme qui ne compte que sur lui-même, aucun être au monde ne peut faire aweysha. Pas même un ewli ou un chamane« .

« Et tu crois que la guerre a éclaté parce qu’un ewli ou un chamane a fait aweysha avec nous ? »…

« Celui qui ne compte que sur lui-même et qui réfléchit avant d’agir, personne ne peut faire aweysha avec lui. » (p.133)

W.Y. Evans-Wentz, écrit dans Le yoga tibétain et les doctrines secrètes que :

« Suivant la tradition, il y a environ neuf cent ans, une science divine et secrète appelée par les Tibétains Trongjug (transfert et inspiration) fut révélée à un groupe choisi de très saints guru tibétains et hindous. Au moyen de cet art du yoga, il est dit que les principes de conscience de deux êtres humains peuvent être échangés ou que la conscience qui anime et inspire un corps humain peut être transférée et animer un autre corps.

Il est dit aussi que la vitalité animale et l’intelligence instinctive peuvent être dissociées des éléments de conscience humaine et infusées momentanément à des formes sous-humains et dirigées par l’ombre du manas de la personne désincarnée.

Un adepte de Trongjug est dit être capable d’abandonner son propre corps et de prendre le corps d’un autre être, soit par consentement soit en le dépossédant de force, ou bien d’entrer, en le ressuscitant, dans le corps d’une personne qui vient de mourir.

Déposséder par force quelqu’un de son corps est, naturellement, un acte de magie noire ne pouvant être fait que par un yogin entré dans le sentier d’ombre. »

Ce processus est possible car des « filaments » qui dépendent de notre attention relient les êtres vivants, ces « liens » peuvent être manipulés.

C’est la base même des « morsures d’amour » étudiées par Eve Lorgen. Il est intéressant de noter qu’une information obtenue par clairvoyance laisse à penser que la moitié des individus sont actuellement « occupés » par les fantômes, qui ont choisi un moment précis pour s’introduire dans la conscience des vivants (c’était le 8 décembre 2011). Alexandre de Dánann remarque d’ailleurs que :

« C’est par l’angoisse, le désarroi, et le manque de conscience propre que ces forces ont beau jeu. (…) Dans l’époque et dans le monde moderne, cet état de désarroi et de non-conscience, de somnambulisme continu est celui qui caractérise malheureusement la quasi totalité des êtres humains, et qui permet à ces forces d’être les dominatrices presque incontestées du monde, au moins jusqu’à la « bataille finale ». (p.138)

Chap. VII : Le mariage avec la fée

Henri de Montfaucon Villar: Le Comte de Gabalis ou entretiens sur les sciences secrètes

« Un profonde connaisseur des doctrines orientales, initié à quelques-unes d’entre elles, écrivait dans une lettre que les textes dits « rosicruciens » laissent tous à la lecture une impression d’ambiguïté pénible, étant attachés aux courants déviés consécutifs à la rupture de 1300, c’est-à-dire celle des liens traditionnels en Occident. (…) [

Il y a dans la littérature des alchimistes, spagyristes, hermétistes, faux rosicruciens, etc, des traces des] émanations de la contre-initiation et les lignées dont elles sont issue sont filles ou servantes de la contre-initiation. » (p.140)

C’est notamment dans Le Comte de Gabalis (1670) qu’on retrouve la question des entités du monde intermédiaire, ces « anges déchus » qui commercent avec les hommes.

L’abbé Montfaucon de Villars mourut de mort violente, probablement assassiné sur la route de Lyon pour avoir dévoilé des secrets.

« Le but de l’union avec ces entités doit être la génération d’enfants, philosophiques bien entendu, qui serait beaucoup plus désirable que l’engendrement de ceux que le comte de Gabalis appelle les enfants de péché « qui naissent par la voie ordinaire » (…) »

Un des livres de Patrick Harpur

On appelle aussi ces enfants hybrides les « enfants de lune » (cf. Eve Lorgen).

A propos des « fées », nom donné par ailleurs à diverses entités de l’invisible, voir : Antoine de la Sale, Jacques Vallée, John Keel, Patrick Harpur et Jean-Michel Doulet.

« Remarquons que la qualité de bâtard relative à certains chevaliers médiévaux ne signifiait souvent pas qu’ils étaient nés d’un seigneur et d’une domestique, mais qu’ils étaient issus d’une relation superhumaine en dehors du mariage, de l’union donc d’un être mortel avec un être élémentaire, comme les héros de la mythologie nés d’un homme et d’une divinité. » (p.145)

De ce fait, l’engendrement d’individus « hybrides » a toujours été recherché par le courant contre-initiatique, et l’auteur écrit que l’on utilisait :

« Des « corporations » de femmes spécialement élevées et instruites qui deviennent les instruments d’une certaine magie sexuelle.

Précisions qu’en réalité, la tâche des collèges sacerdotaux féminins était, et l’est encore, de nourrir et de maintenir en vie certaines entités, ou encore de permettre, pour des raisons spéciales, l’incarnation temporaires de l’une d’elle. (…)

Enfants hybrides, dessinés par Ken Bakeman dans son dernier livre, p.128. On peut faire le lien avec les témoignages d‘enfants à yeux noirs, relatés par David Weatherly et T.S. Wood.

Les collèges sacerdotaux féminins étaient donc réservés aux cultes à caractère sexuel, comme dans la tradition assyro-babylonienne; ces prêtresses avaient le devoir, dans le « coitus sacer » avec les initiés aux mystères, d’imposer, au moyen de techniques très raffinées de magie sexuelle, et par un acte énergétique de volonté, les ordres provenant du pouvoir de la caste sacerdotale chaldéenne, afin de préparer les évènements voulus par celui que cette case nommait « Justice ou Vertu Première », et en qui nous ne reconnaissons que Lucifer lui-même. » (p.150)

Chap. VIII : « Lumière » et « semence »

Nous avons vu que « le but des doctrines et des pratiques [contre-initiatiques] est la nécessité du contact avec les entités hyperphysiques exerçant leur domination sur le monde […] » ce qui suppose donc un niveau d’intégrité faible.

Tandis que la réelle spiritualité inclut tous les niveaux de l’être et cherche à les intégrer, sans désir de pouvoir, la spiritualité « contre-initiatique » copie la spiritualité réelle tout en introduisant une corruption parfois indécelable, qui suppose un rapport de dépendance envers des entités (qu’elles soient considérées comme positives ou négatives).

Cela conduit à une structure hiérarchique où les pouvoirs obtenus par l’individu laissent à penser qu’il est spécial ou qu’il est « spirituel ». Evidemment, le petit noyau élitiste a besoin pour se maintenir de toutes ces voies spirituelles qui répondent aux besoins de la population qui ne se rend pas compte de la fonction des structures de pouvoir.

Cette fonction est le captage des forces vitales des individus, c’est-à-dire une prédation à large échelle sur le cheptel humain.

« L’individu qui assume le nom d’une entité déterminée en devient pour ainsi dire la nourriture, en tant que porteur de ses propres forces vitales; et lorsque cet individu ne sera plus ou sera complètement épuisé, cette entité sera « attribuée » à un autre, et ainsi de suite : et c’est de cette façon qu’elle survivra au cours des siècles. » (p.156)

« Mircea Eliade faisait remarquer que les « doctrines et les méthodes secrètes, c’est-à-dire « ésotériques », ne sont dévoilées et mises à la portée de tous que parce qu’elles n’ont plus aucune chance d’être comprises.

Elles ne peuvent désormais qu’être mal comprises et mal interprétées, par des non-initiés. »
C’est à ce moment-là que s’infiltre l’influence désagrégeante et déviatrice luciférienne. » (p.167)

En somme, ce que nous refusons de voir en nous-mêmes et dans le monde, cette obscurité et cette ignorance, s’étendent de plus en plus et occupent tous les milieux, tous les niveaux, de la conscience individuelle et de la conscience collective.


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