Mystique

Ouroboros. La Tradition Secrète – 5 Le grand secret du Sphinx

Lorsque l’influence des grands dieux du système solaire commença à s’affaiblir, l’humanité fut confrontée à l’une des périodes les plus cruelles de son histoire, celle des demi-dieux et des héros de l’Antiquité.

Cette période fut néanmoins nécessaire, car à la fin de cette dernière époque de transition, l’humanité donna naissance à notre propre civilisation et aux tous premiers fondements de la science moderne.

Comme nous l’avons vu dans la première vidéo d’Ouroboros, nous savons grâce à Hérodote qu’au début de l’humanité, les premiers êtres se reproduisaient par parthénogenèse. Lors de sa visite à Memphis en 485 avant J.-C., les prêtres égyptiens lui enseignèrent que Ménès, le premier roi de l’humanité, descendait directement de ces êtres « végétaux ». Ils lui enseignèrent aussi que personne ne pouvait comprendre le monde sans connaître les « trois dynasties ».

La plus ancienne dynastie fut la génération des dieux créateurs : Saturne, Rhéa et Uranus.


La seconde dynastie fut celle des Dieux de l’Olympe : Zeus, ses frères et sœurs et leurs enfants, comme Apollon et Athéna.

Enfin la troisième dynastie fut celle des demi-dieux et des héros de l’Antiquité.

À mesure que la matière se densifiait sur la Terre, la présence des dieux se fit de moins en moins sentir, l’esprit et la matière étant antagonistes, des dieux comme Zeus ou Pallas Athéna perdirent leur influence sur les humains et n’intervenaient plus que lors de grandes crises.

Dans les écoles du Mystère, on enseignait qu’un changement déterminant s’était opéré autour de 13 000 avant J.-C. C’est à partir de ce moment-là que les dieux les plus puissants éprouvèrent des difficultés à descendre plus bas que la Lune. Comme les grands dieux n’étaient plus là pour éloigner les enfants de Saturne, ces derniers commencèrent à sortir au grand jour, infestant toute la surface de la Terre et s’attaquant aux humains. Ce fut un âge sombre de notre histoire, celui des demi-dieux et des héros de la mythologie.


L’humanité assista alors à de grandes guerres entre les hommes et des créatures archaïques, comme celle qui est représentée sur les frises du Panthéon, et qui montre la confrontation entre les Lapithes, une tribu néolithique de tailleurs de silex, et des centaures. C’est ces premières guerres humaines que symbolisait le mythe des Amazones, car il signifiait que Terre Mère était devenue dangereuse et qu’elle tuait.

Afin d’avoir le droit de se marier, une Amazone devait tuer un homme. Parée d’armures, de fourrures et de boucliers en demi-lune, leur cavalerie décimait des rangs entiers d’hommes à pied. Ces guerrières représentaient un nouveau comportement humain car, de la possibilité de la mort naissait l’idée de tuer, l’idée du meurtre. Coupez-nous et nous saignerons, mais coupez-nous plus fort, à maintes reprises, et nous mourrons ; et les humains commencèrent à y prendre plaisir.

Mais cette sombre période fut aussi celle des monstres marins qui surgissaient des eaux pour emporter les membres des tribus qui s’aventuraient trop près du rivage et des géants qui se nourrissaient de chair humaine.

L’humanité continuait sa chute et la nature en fit de même, elle se déchaîna et devint sauvage. Les plantes se parèrent d’épines pour blesser et rendre la cueillette difficile, et les espèces vénéneuses, comme l’aconit, se développèrent.

La création était fatiguée, les os s’épaississaient, les animaux devaient se battre pour survivre, ils devenaient de plus en plus vicieux et commencèrent à attaquer les hommes.

Les os de leur crâne s’étant refermés et leurs organes de perception spirituelle étant isolés, les humains étaient désormais non seulement séparés des dieux, mais aussi les uns des autres. Les relations humaines s’obscurcissaient. Une partie de notre conscience pouvait désormais se sentir séparée de l’autre partie.

S’il n’était pas filtré par notre crâne, le monde des esprits nous envahirait et, de la même manière, si nous étions capables d’une empathie absolue, nous ressentirions la douleur de tout le monde comme la nôtre : la souffrance des autres nous écraserait totalement. L’expérience individuelle exige un certain degré d’isolement : sans cela, nous ne pourrions éprouver la brûlure qui consumait l’esprit de Caïn et le faisait avancer.

L’histoire montre que les humains ont horreur de ceux qui n’ont pas la même forme de conscience qu’eux : ils les tolèrent difficilement, ils ont même souvent besoin de les éradiquer de la surface de la terre. Il suffit de se souvenir du traitement réservé aux Aztèques par les Européens, du génocide des Aborigènes australiens et de la tentative des nazis d’éliminer les Tziganes et les Juifs en Europe.

Les humains étaient maintenant libres de faire des erreurs, de choisir le mal et de s’aimer. Ils ne recevaient plus leur nourriture spirituelle des mamelles généreuses de la Terre Mère. La loi naturelle et la loi morale étaient désormais distinctes. Ainsi, le monde devint plus froid, plus dur et plus dangereux. Les gens se battaient pour survivre et se trouvaient parfois aux limites de ce qu’ils pouvaient endurer.

Ils découvrirent que le danger de mort les guettait sans arrêt et qu’ils n’avaient pas le choix : ils devaient obligatoirement avancer et risquer de perdre ce qu’ils avaient de plus cher, leur vie, car en restant immobiles, ils la perdraient aussi. Ils découvrirent en quelque sorte un point de non-retour qu’il fallait affronter quoi qu’il arrive. Ils comprirent aussi des choses déplaisantes sur eux-mêmes : ils avaient été brutalisés par ce monde nouveau et avaient développé une épaisse carapace d’habitudes.

Pour briser cette carapace et retrouver leur partie sensible, le meilleur d’eux-mêmes, qui les ferait à nouveau se sentir vivants, ils devaient souffrir et saigner et rares étaient ceux qui le supportaient. Le monde était devenu plus sombre, un endroit paradoxal où les extrêmes se rejoignaient et où il était douloureux d’être un humain. Un monde qui réclamait des « héros »… Typhon fut le dernier, le plus grand et le plus terrifiant des monstres qu’engendra Saturne/Satan.

Lors de son combat avec lui, Zeus se retrouva sans défense en perdant ses tendons et ne put le vaincre. Seul Cadmos, le fils de roi phénicien de Tyr, finit par en venir à bout ; ce qui signifiait symboliquement que les dieux, perdant de leur influence allaient désormais avoir besoin de l’aide des humains.

Les mythes des héros grecs, Cadmos, Hercule, Thésée et Jason, sont parmi les histoires les plus célèbres de l’humanité. On pourrait croire qu’ils sont absents du récit biblique mais, d’après l’ancienne tradition secrète, Cadmos doit être identifié à Énoch, le premier être humain de la tradition hébraïque à qui les dieux demandèrent de l’aide.

Dans l’Ancien Testament, on ne peut lire que quelques mots énigmatiques à propos d’Énoch, dans la Genèse 5, 21-24 :

« Hénok, vécut soixante cinq ans et engendra Metouschélah. Après avoir engendré Metouschélah, Hénok suivit les voies de Dieu pendant trois cents ans et engendra des fils et des filles. Hénok vécut en tout trois cent soixante-cinq ans. Ayant suivit les voies de Dieu, il disparut car Dieu l’avait enlevé. »

La tradition hébraïque présente Énoch comme un personnage qui avait le visage si lumineux qu’il mettait mal à l’aise quiconque le regardait. Dans la solitude, Énoch communiquait avec les dieux et les anges, avec une clairvoyance que l’humanité était en train de perdre.

En cela, il pourrait rappeler le Christ des Évangiles, qui captivait de vastes foules, mais qui avait besoin de se retirer dans la solitude, pour se retrouver avec les grands êtres spirituels qui se montraient à lui. Au début, il passait un jour avec la foule, dispensant ses enseignements, et puis trois jours seul. Il diminua ensuite la fréquence des rencontres avec ses disciples à un jour par semaine, puis à un jour par mois et, finalement, à un jour par an.

Vous noterez au passage la similitude symbolique qu’il existe entre la diminution de la fréquence des apparitions d’Enoch et de celle des Grand Dieux.

Que faisait donc Énoch pendant ses retraites solitaires?

Les grands virages de l’histoire ont toujours été initiés par deux façons de penser :

La première est celle des grands penseurs comme Socrate, Jésus-Christ ou Dante. Ils font naître des idées nouvelles, inconnues auparavant.

La seconde est celle d’Enoch et des initiés qui puisent les idées dans des pensées très anciennes. Ces idées doivent alors être inscrites de manière indélébile afin de préserver l’Ancienne Sagesse, qui est sur le point de s’éteindre.

La génération de Jared, le père d’Énoch, avait été la dernière à pouvoir voir de manière ininterrompue les différentes vagues ou générations de dieux, d’anges et d’esprits, émanant de l’esprit de Dieu. Il prédisait que dans le futur, une catastrophe détruirait tout ce que l’homme avait fait, sauf ce qu’il avait dans la tête et les monuments de pierre les plus solides. Alors, Il commémora les hiérarchies célestes non seulement dans les pierres, mais dans le langage lui-même. Car, d’après la doctrine secrète, le langage naquit en nommant les corps célestes.

Ce qu’Énoch voulait préserver dans le premier langage et les premiers cercles de pierres (ou cromlechs), c’était la vision des hiérarchies d’êtres spirituels. Énoch est l’une des grandes figures de l’histoire secrète du monde, car il a laissé un témoignage de ce que nous appellerions aujourd’hui l’écosystème du monde spirituel.

C’est pour cela qu’il est non seulement le Cadmos de la culture grecque, mais aussi l’Idris de la culture arabe ou encore Thot, l’Hermès Trismégiste de la tradition ésotérique égyptienne.

Il savait que, si la pensée affaiblit la santé, le langage affaiblit la mémoire.

De même, l’art le plus ancien, comme celui qu’on a retrouvé dans les grottes de Lascaux en France ou d’Altamira en Espagne, est vraisemblablement une représentation de ces corps célestes, les pensées du Grand Esprit cosmique, pénétrant chaque chose dans le cosmos. Le langage et l’art permettaient désormais aux humains de s’approprier les pensées cosmiques.

Lors de ses retraites solitaires, comme ce fut aussi plus tard le cas pour le Christ, Enoch se retirait de plus en plus loin dans la montagne. Il dit alors :

« Là encore, mes yeux contemplèrent les secrets de la foudre et du tonnerre, les secrets des vents, comment ils se divisent quand ils soufflent sur la terre ; les secrets des vents, de la rosée et des nuées. Je vis le lieu de leur origine, l’endroit d’où ils s’échappent, pour aller se rassasier de la poussière de la terre. Là je vis les réceptacles d’où sortent les vents en se séparant ; les trésors de la grêle, les trésors de la neige, les trésors des nuages, et cette même nuée qui, avant la création du monde, planait sur la surface de la terre. Je vis également les trésors de la lune, où ses phases prenaient naissance ; leur commencement, leur glorieux retour ; comme l’une est plus brillante que l’autre ; leur progrès éclatant, leur cours invariable, leur amitié entre elles, leur docilité, et leur obéissance qui les porte sur les pas du soleil, d’après l’ordre du Seigneur des esprits. »

Le Livre d’Énoch raconte que dans cette dernière vision extatique, il a visité le ciel, les différentes sphères du Paradis et qu’il y a vu les différents ordres d’anges qui y vivaient, ainsi que toute l’histoire du cosmos. A la fin de son existence terrestre, Énoch s’adressa au dernier groupe d’hommes, éreintés, qui avait été capable de le suivre dans la montagne. Pendant qu’il parlait, ils virent un grand cheval descendre des cieux dans un tourbillon, Énoch l’enfourcha et disparut dans les cieux.

La manière dont est racontée l’ascension d’Énoch nous apprend qu’il ne mourut pas comme un être humain car il n’en était pas vraiment un. Comme les autres demi-dieux ou héros de la tradition grecque, Énoch/Cadmos était un ange dans un corps d’homme.

L’histoire de l’homme dieu Hercule nous montre à quel point l’humanité est tombée dans la matière. Hercule avait envie de profiter des plaisirs terrestres, de sa vie matérielle, boire, festoyer et se bagarrer, mais il était sans arrêt interrompu par le devoir spirituel qu’il avait à accomplir. A travers l’histoire d’Hercule, l’Ancienne Tradition nous enseigne, que lors de son éloignement progressif avec dieux, l’homme commença à être tourmenté autant par son désir que par les esprits qui voulaient le contrôler.

A travers les douze travaux, le mythe d’Hercule signifiait que désormais l’humanité allait devoir être confrontée aux douloureuses épreuves de la vie. L’histoire de l’amour d’Hercule pour Déjanire, celle d’Ariane pour Thésée ou celle de Jason pour Médée, nous montre que les rapports spirituels entre les gens commençaient à s’embrumer.

Il était désormais possible de plonger dans les beaux yeux d’une femme et d’être déçu par ce qu’on pouvait y voir. Le désir sexuel était devenu sournois et, au risque d’être aveuglé, succéda l’amour de l’aveuglement.

Cependant, nous ne devons pas oublier que, pour les anciens qui croyaient que chaque chose qui arrivait sur Terre était guidée par le mouvement des étoiles et des planètes, les récits à l’aspect poétique de ces mythes correspondaient aussi à une réalité physique. Ainsi, pour eux les récits des aventures souterraines de Thésée, d’Hercule et d’autres héros, que nous assimilons aujourd’hui à des voyages intérieurs ou à des images mentales de la mort, représentaient aussi de véritables combats avec d’autres être en cours de mutations.

En comparant l’histoire de Thésée et du Minotaure avec le mythe bien plus ancien de Persée et de la Gorgone Méduse, nous constatons qu’au temps de Thésée la métamorphose de l’humanité touchait à sa fin et que le Minotaure semblait être l’un des derniers survivants d’une espèce lointaine en voie d’extinction. Les dernières aventures des demi-dieux de cet âge sombre de l’histoire, fut marqué par la quête de Jason pour la Toison d’or.

Tous les grands initiés de l’ancienne Tradition Secrète, comme le fut également Isaac Newton, savaient que la quête de la Toison d’Or comme d’ailleurs les travaux d’Hercule parlaient de la progression du Soleil dans les signes du Zodiaque, mais aussi que la Toison d’or représentait l’esprit animal purifié par une catharsis, ce qui explique qu’elle brillait comme de l’or…

Ils savaient que le serpent qui voulait empêcher Jason de s’emparer de la Toison d’or et qui s’enroulait autour de l’arbre, était un descendant du reptile luciférien de l’arbre du jardin d’Éden, qui avait déjà introduit la corruption dans la physiologie humaine.

Ils savaient qu’en parvenant à lui arracher la Toison d’or, Jason acquit de grands pouvoirs, comme celui de demander à son esprit de quitter son corps ou de communiquer librement avec les dieux et les anges, comme autrefois. Ils savaient que Jason pourrait alors contrôler son corps, influencer l’esprit des autres par la télépathie et même transformer la matière.

Ce qui signifie que le texte d’Apollonius sur la quête de Jason doit être lu autant comme un manuel initiatique que comme un récit mythologique et historique. Ou en d’autres termes, que le mythe des demi-dieux préserve la mémoire des grandes expériences subjectives qui ont transformé la psyché humaine.

Mais parmi tous les célèbres personnages qui embarquèrent avec Jason sur l’Argo, il en est un qui sonna définitivement la fin de cette sombre période de transition et devint le précurseur de la « science ».

Orphée venait du nord et par l’art de la musique, dans lequel il excellait, il pouvait charmer non seulement les humains et les animaux, mais aussi faire bouger les arbres et les rochers. A son retour, après avoir aidé Jason à s’emparer de la Toison d’or, il tomba amoureux d’Eurydice. Mais celle-ci mourut d’une morsure de serpent et Orphée, aveuglé par la douleur et ne pouvant accepter que la mort succède à la vie, descendit aux Enfers pour la récupérer.

Pour les hommes, la mort était devenue terrible, elle n’était plus ce sommeil bénéfique qui permettait à l’esprit de se régénérer, mais marquait désormais la séparation douloureuse d’avec les êtres aimés.

Après avoir charmé avec sa lyre l’effrayant Charon (le passeur du Styx) et le Cerbère à trois têtes, il arriva au royaume d’Hadès où Eurydice était séquestrée par le roi des Enfers. Sous le charme d’Orphée, Hadès consentit à la libérer mais à une condition : Eurydice retournerait chez les vivants si Orphée réussissait à la ramener chez les vivants sans se retourner, pour voir si elle le suivait.

Au moment où il allait rejoindre le monde des vivants, Orphée ne pu résister. Il se retourna et vit alors Eurydice s’évanouir dans l’Hadès, le laissant seul à tout jamais.

Par cette légende, les Anciens ont voulu nous faire comprendre qu’Orphée avait échoué parce qu’il fut le premier à remettre en doute la parole des dieux ; il voulait vérifier par lui-même, être sûr.

Si Cadmos/Énoch nomma les planètes et les étoiles, ce fut Orphée qui les mesura et, ce faisant, il inventa les chiffres.

Il y a huit notes dans une octave mais, mais nous n’en comptons que sept, car la huitième est le début de l’octave suivante. Pour les Anciens, les octaves représentaient l’ascendance des sept sphères du système solaire qui, dans l’Antiquité, étaient les faiseuses de pensée et d’expérience.

En introduisant un système de notation, Orphée créa les mathématiques. À partir de ce moment-là, les concepts pouvaient être manipulés, ce qui ouvrait la voie à la compréhension scientifique de l’univers physique. L’invention des mots et des chiffres permit alors aux hommes de commencer à manipuler le monde physique, mais elle leur a également donné l’idée d’essayer de manipuler le monde des esprits.

C’est à cause de cela qu’Orphée devint aussi le fondateur mythique des mystères grecs qui allaient illuminer et inspirer la Grèce antique.

Mais le monde matériel devint de plus en plus dense et les êtres du monde des esprits en étaient de plus en plus exclus, même les esprits inférieurs de la nature, les sylphides, dryades, naïades et gnomes, devenaient imperceptibles. Ils semblaient disparaître dans les rivières, les arbres et les roches, pour fuir les premières lueurs de l’aube. Cependant, ils étaient encore suffisamment accessibles pour être manipulés par les sorciers et les magiciens, comme c’est encore le cas aujourd’hui.

Selon les critères du héros conventionnel, Orphée avait échoué dans sa quête. Mais son influence fut bien plus grande et plus durable que celle d’Hercule, Thésée ou Jason. La musique, qu’il avait créée, devint le baume qui guérirait l’esprit malade et tourmenté de l’humanité pendant des millénaires.

Bien qu’Orphée fût un magicien capable de mouvoir les pierres et de charmer avec sa musique, et qu’il fut par certains aspects le précurseur de la science, le grand personnage qui symbolisa réellement la fin de cette période de transition fut Dédale.

L’exploit le plus célèbre de Dédale est la fabrication d’ailes en cire et plumes, destinées à lui permettre, ainsi qu’à son fils Icare, de s’enfuir de Crète.

Ce fut également lui qui dessina le labyrinthe du Minotaure et on dit même qu’il inventa la scie et la voile. Il était donc, selon les critères d’aujourd’hui, inventeur, ingénieur et architecte et représenta symboliquement le premier homme scientifique.

Dans sa forme écrite, telle qu’elle nous est parvenue, l’histoire de Job est l’un des textes les plus récents de l’Ancien Testament mais, à l’origine, il est l’un des plus anciens.

Alors que le mal prospérait, Job fut un homme de bien. Cependant, sa bonté ne l’empêcha pas de perdre tout son argent, de voir ses fils et ses filles mourir et de souffrir d’un ulcère malin dans la solitude. L’histoire de Job nous est parvenue, non pas parce qu’il était un grand chef ou un grand héros, mais parce qu’il fut le premier être humain à penser quelque chose de très vrai et de très profond : « la vie est injuste ».

Il fut symboliquement le premier homme à apostropher directement le ciel, car contrairement à Hercule, Job possédait le langage et la dextérité mentale qui le lui permettait.

Le langage apporta donc à l’homme une nouvelle forme de conscience. Selon les Anciens, le langage nous permet de mettre le monde à distance et nous aide à nous détacher de ce qui est physiquement présent. Cependant, si le langage apporta de nombreux avantages, il fit également du monde un endroit plus froid, plus sombre et plus dangereux, car il découle directement de la pensée qui est elle-même un processus de mort.

Avant Job, les gens pensaient que tout ce qui leur arrivait devait leur arriver, qu’il y avait une intention divine derrière chaque chose. Ils ne contestaient rien, car ils n’en avaient pas les moyens. Contrairement à eux, le langage permit à Job de prendre du recul. Il commença à remarquer des aberrations et comprit que la vie était injuste.

Dans la Bible, Dieu réprimanda Job pour l’avoir apostrophé, mais cependant, il lui pardonna car Job comprit que l’étendue de l’expérience humaine était, par certains aspects, en train de diminuer. Pour le récompenser d’avoir pris conscience de ce qu’il ne savait pas, de ce qu’il avait perdu, c’est à dire la clairvoyance de la lanterne d’Osiris, Dieu lui rendit ses enfants. Quand il retrouva ses filles, elles portaient 3 ceintures d’or.

La première ceinture d’or permit alors à Job de comprendre le langage des Anges, la seconde, le secret de la création et la dernière, la langue de chérubin.

La musique, les mathématiques et le langage furent ainsi inventés à l’époque des héros tout comme l’astrologie, un autre accomplissement d’Énoch.

Les premiers cercles de pierres qui apparurent sur terre ne signalaient pas seulement la disposition des hiérarchies des dieux et des anges, mais également celle des planètes et des étoiles. Dans l’histoire secrète, il est dit qu’à partir de ce moment, il fut possible de déterminer les dates des grands événements.

Sur une grande pierre qui est située entre les pattes de lion du Sphinx de Gizeh, au regard tourné vers l’est, on peut lire l’inscription suivante: « Ici est le Lieu splendide du premier temps ».

Le mystérieux « Zep tepi » ou « premier temps », était une phrase que les Égyptiens utilisaient pour parler du commencement du temps. Dans la mythologie égyptienne, le « Zep tepi » fut marqué par le recul des eaux primordiales et l’apparition du premier monticule de terre sur lequel le Phénix (incarnation du dieu Soleil Râ) put se poser.

Dans la mythologie égyptienne, le phénix arrive pour marquer l’avènement d’un nouvel âge ; il s’appelle également l’oiseau « Benou » et il représente le symbole du cycle sothiaque de 1 460 ans, le temps qu’il fallait au calendrier Égyptien de 365 jours pour se resynchroniser avec le cycle annuel, marqué par le lever héliaque de l’étoile Sirius.

En astronomie, le lever héliaque d’une étoile représente le moment où elle devient visible à l’aube, à l’est au-dessus de l’horizon, après une période où elle était cachée juste au-dessus de l’horizon et noyée par la luminosité du Soleil.

D’après Robert Bauval, La synchronisation de ces deux cycles, l’annuel et l’héliaque, s’était produite en 11451, 10081, 7160, 4241, et 2781 av. J.-C.

Ces dates correspondaient toutes au début des plus grands travaux de construction qui avaient été accomplis par les égyptiens le long du Nil.

En 11451 av. J.-C., la Voie lactée (ou « rivière des Ames ») s’étendait exactement au-dessus du Nil, l’une étant le miroir de l’autre. De plus, les cycles sothiaque et annuel coïncidaient avec le cycle de la Grande Année (le cycle complet du zodiaque) qui dure 25 920 ans.

Le Sphinx incarne en réalité les quatre constellations cardinales du zodiaque, les quatre coins du cosmos, le Lion, le Taureau, le Scorpion et le Verseau, les quatre éléments qui travaillent à faire exister le monde matériel.

En 11451 av. J.-C., le regard du Sphinx au corps de lion, tourné vers l’est, était dirigé vers la constellation cardinale du Lion qui marquait ainsi la naissance de l’âge du Lion.

D’après l’histoire secrète, le Sphinx est un monument qui commémore la première fois où les quatre éléments se sont réunis, quand la matière a enfin pu devenir solide. C’est de cette commémoration que parlait Platon quand écrivait dans « le Timée » que l’âme de l’univers était crucifiée sur le corps de l’univers.

Il mentionnait ce moment crucial dans l’histoire du monde tel que le conçoit l’idéalisme, ce moment où la conscience fut enfin rattachée à la matière. N’en déplaise à certains apologistes chrétiens, il n’a jamais prophétisé la crucifixion du Christ…

Le Sphinx est devenu l’une des plus grandes icônes de l’Antiquité car il inaugurait un temps où, après des vagues successives d’émanation provenant de l’Esprit cosmique, la matière telle que nous la connaissons aujourd’hui finit par se former.

Les lois de la physique qui nous sont si familières aujourd’hui, s’organisèrent et, à partir de ce jour, les dates purent être clairement établies, puisque la grande horloge du cosmos avait enfin mis en place son schéma complexe d’orbites.

Nous devons maintenant révéler que les méthodes de datation, telles que le carbone 14, que l’on utilise habituellement pour établir des chronologies très anciennes, ne peuvent être validées sur des monuments aussi anciens que le Sphinx, car la science moderne se fonde sur l’hypothèse fausse : celle que les lois qui régissent la nature ont toujours été vraies en tous lieux.

Nous savons par l’enseignement secret des Anciens que ce ne fut pas le cas…

Durant la période des demi-dieux, le Sphinx posa une devinette à Oedipe : « Qui a quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir? ». Le Sphinx lui dit ensuite qu’il le tuerait s’il ne trouvait pas la réponse. Alors, après une longue réflexion, Œdipe lui répondit que c’était « l’homme », car un bébé marche à quatre pattes, il grandit et marche sur deux jambes jusqu’à ce qu’il soit vieux et s’aide d’un bâton.

Plus symboliquement, la réponse qu’attendait le Sphinx était en rapport direct avec le « temps », l’âge des hommes, et donc par voie de fait, en rapport avec l’évolution de l’humanité ; une évolution qu’il commémorait lui-même par sa forme.

Le Sphinx, vaincu par la sagacité d’Oedipe, se jeta alors dans les abysses du haut du précipice. Sa mort montre que les dieux des éléments, ces principes qui organisent l’univers, ont été absorbés avec succès par le corps de l’homme.

Le Sphinx marque aussi la fin de l’âge de la métamorphose, la fixation des formes biologiques telles que nous les connaissons aujourd’hui. Et il était le point de non-retour qui signifiait que les lois naturelles étaient désormais fixées, mécaniques, et que les humains en étaient devenus les prisonniers.

Dans la Genèse, c’est un des chérubins qui empêche le retour à l’Éden. Les Égyptiens appelaient le Sphinx, constitué des quatre chérubins, « Hu », ce qui signifiait « Protecteur », car il empêchait un quelconque retour vers d’anciens modes de procréation autres qu’animal.

Les Anciens savaient que l’âme humaine avait existé pendant de longues et incalculables ères. Pour eux, le Sphinx commémorait seulement la date (11451 av. J.-C.) à laquelle le corps humain, tel que nous le connaissons aujourd’hui, se matérialisa.

Il est intéressant de noter que d’après les calculs effectués par Manéthon, au IIIe siècle avant J.-C., cette date coïncidait aussi presque exactement avec la fin du règne des demi-dieux.

D’après les enseignements secrets de l’Ancienne Tradition, l’homme vit seulement sur un îlot de matière, au milieu d’un vaste océan d’idées et d’imaginaire.

Bientôt, nous verrons que la matière précipitée de l’Esprit cosmique n’a plus qu’une durée de vie de 9000 ans, après quoi elle se dématérialisera lorsque le Soleil se lèvera à nouveau face au regard du Sphinx, dans la constellation du Lion.

Nous espérons que vous aimez voyager, car dans notre prochaine vidéo, nous partirons à la découverte du continent perdu de l’Atlantide et nous ferons toute la lumière sur le déluge de Noé.

A l’heure où nos dirigeants ont fait de l’abrutissement de la société une règle d’or, il est temps de rendre son éclat à l’Ancienne Sagesse de l’humanité.

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