Mystique

Ouroboros. La Tradition Secrète – 12 Le mystère chrétien

En l’an « Zéro » les dieux ne se manifestaient plus dans le monde matériel, il fallait que l’Esprit Cosmique (le dieu Soleil ou le Verbe) redescende sur Terre.

Sa mission était de planter dans la conscience humaine les graines de la « Vie Intérieure », qui marqueraient le début d’une nouvelle expérience spirituelle.

Dans les millénaires qui précédèrent, l’intention cosmique avait été de pousser l’esprit humain vers l’individualité : qu’il soit capable de penser librement, d’exercer son libre arbitre et de choisir ceux qu’il aimait. Afin de créer les conditions nécessaires à cette évolution, la matière devint de plus en plus dense jusqu’à ce que chaque esprit finisse par être isolé dans un cerveau individuel, et piégé par l’ossature du crâne nouvellement durci.

La pensée et la volonté humaines n’étaient donc plus contrôlées entièrement par les dieux, les anges et les esprits, comme cela avait été le cas un siècle auparavant, à l’époque du siège de Troie.


Cette avancée comportait néanmoins des dangers car, non seulement l’humanité allait se couper entièrement du monde des esprits, mais les humains eux-mêmes risquaient également de s’isoler les uns des autres. C’était une phase critique de l’évolution car les gens ne se considéraient plus comme des êtres spirituels et l’esprit humain risquait d’être complètement étouffé. L’amour qui unissait les tribus et les familles, ce lien du sang instinctif et presque surnaturel, comme celui qui réunit une horde de loups, se trouvait affaibli.

Le développement du Mosaïsme (Judaïsme) et du Bouddhisme apportèrent alors à l’humanité une obligation morale, un chemin de discipline individuelle et de développement. Le Mosaïsme établit une règle de vie en communauté, strictement encadrée par la loi du talion, et le Bouddhisme enseignait la nécessité de ressentir de la compassion pour chaque être vivant.

Puis, à partir des stoïciens romains, l’homme acquit un statut politique et un statut légal, sous la forme de droits et de devoirs. Mais le paradoxe était qu’à mesure que le sentiment d’individualité se développait, la valeur de la vie s’amenuisait. Les bains de sang du Colisée étaient la preuve que les gens n’avaient plus aucune idée de la valeur et encore moins du caractère sacré de la vie humaine, de chaque individu.

A l’aube de l’an zéro, Yeshou Ben Pandira (chef des esséniens), initié aux mystères celtiques et mort lapidé en 63 av. J.-C, prêchait la pureté, la compassion universelle et préconisait de se retirer du monde. C’était le mystérieux Maître de Justice dont parlent les manuscrits de la mer morte…


À cette même époque, l’empereur stoïque Marc Aurèle définissait alors sa philosophie en disant :

« Que les choses à venir ne te tourmentent point. Tu les affronteras, s’il le faut, muni de la même raison dont maintenant tu te sers dans les choses présentes. »

Mais ses mots étaient chargés de lassitude et à son époque, l’humanité était emportée par une marée de souffrance… Il est facile d’imaginer que les gens étaient impatients d’entendre quelqu’un leur dire : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »

Dans les grands temples égyptiens, les novices avaient appris à découvrir Isis allaitant l’enfant Horus et dans celui d’Éleusis, à attendre le « temps des semis », en brandissant un épi de blé vert.

Mais en l’an Zéro, un deuxième Horus allait naître. Il allait devenir le nouveau roi des dieux et apporterait avec lui un nouvel ordre… Il s’appellerait le Berger, l’Agneau de Dieu, le Livre de la Vie, la Vérité et la Vie.

Isaïe avait dit à son peuple de respecter les voies du Seigneur. En imaginant l’arrivée du Messie, il promettait que les péchés seraient lavés.

Dans son quatrième églogue intitulé « Les Bucoliques », le poète romain initié Virgile, prédit l’arrivée de l’homme dieu, le Sauveur :

« Un âge tout nouveau, un grand âge va naître; […] Et le ciel nous envoie une race nouvelle. […] un enfant près de naître qui doit l’âge de fer changer en âge d’or. […] Et s’il subsiste encore des traces de nos crimes, la terreur jamais plus n’accablera le monde. »

Cependant, la vie de Jésus-Christ n’a jamais été qu’un assemblage d’événements, ayant été inspiré par la vie de ses prédécesseurs :

  • Il est né d’une vierge et d’un menuisier, comme Krishna, un 25 décembre, comme Mithra.
  • Il est annoncé par l’étoile d’orient, comme Horus.
  • Il marche sur l’eau et nourrit cinq mille personnes grâce au contenu d’un seul petit panier, comme Bouddha.
  • Il accomplit des miracles de guérison, comme Pythagore.
  • Il ressuscite les morts, comme Élisée et, enfin, il monte au ciel, comme Hercule, Énoch et Élie.

Cependant, le Christ était un être à part.

Dans la doctrine secrète, on parle d’un mouvement de convergence de l’univers, le cosmos tout entier s’efforçant de donner naissance à un nouveau dieu Soleil. On y dit aussi que la présence d’Isis se révéla dans la vierge Marie. Au moment où le Soleil se levait dans la constellation des Poissons, signe astrologique de Jésus, la constellation opposée était celle de la Vierge.

Que Joseph, le charpentier qui s’avançait avec un bâton tordu, évoquait Osiris et que son bâton était celui d’Aaron, symbolisant le troisième œil.

Que la grotte dans laquelle Jésus serait né était la boîte crânienne dans laquelle un nouveau miracle de conscience allait voir le jour.

Que le bébé dans la mangeoire avait le corps lumineux et végétatif de Krishna.

Le bœuf et l’âne représentaient en réalité les deux ères qui ont précédé l’ère des Poissons : l’ère du Taureau et celle du Bélier.

Que l’étoile qui guide les Mages était l’esprit de Zarathoustra, « l’étoile d’or » et que l’un des mages était Pythagore réincarné, tous initiés par le prophète Daniel.

Et enfin que l’ange qui annonce la naissance aux pâtres était l’esprit de Bouddha…

Les Évangiles de Luc et de Matthieu qui racontent la petite enfance de Jésus, ont toujours livré « volontairement » deux versions très différentes, et même contradictoires, de cette période. Ainsi, on y découvre deux généalogies, deux dates et lieux de naissance dissemblables; la visite des bergers, chez Luc, et des mages, chez Matthieu.

L’art du Moyen Âge a très fidèlement restitué ces différences, mais depuis l’Église catholique s’est efforcée, par tous les moyens, de les faire disparaître ou de les dissimuler. Quel grand secret l’église a-t-elle toujours cherché à cacher ?

Les Évangiles de Luc et celui de Matthieu racontent en réalité l’histoire de deux enfants « Jésus » distincts.

Ces garçons avaient un lien de parenté étrange, ils n’étaient pas jumeaux, cependant ils se ressemblaient presque à l’identique…

Dans le texte gnostique la Pistis sophia, écrit contemporain du Nouveau Testament « canonique», il existe une d’histoire surprenante concernant ces deux enfants… Marie voit un garçon qui ressemble tellement à son fils qu’elle le prend pour lui, mais ce garçon la surprend quand il lui demande à voir Jésus.

De peur de se trouver devant un genre de démon, elle attache le garçon au lit, puis s’en va aux champs chercher Joseph et Jésus. Elle les trouve en train de planter des piquets de vigne. Ils rentrent tous les trois à la maison et, quand les garçons se découvrent, ils se regardent fixement, stupéfaits, puis s’enlacent.

La doctrine secrète, qui retrace le procédé complexe et subtil par lequel la forme et la conscience humaines se sont assemblées, établit un parallèle en retraçant le procédé extrêmement complexe par lequel l’incarnation du « Verbe » s’est mise en place.

Dans ce récit, un des deux enfants Jésus, qui portait l’esprit de Krishna, devait, d’une manière mystérieuse, sacrifier son identité individuelle dans l’intérêt de l’autre. Il fallait qu’il le fasse afin que le garçon qui survivrait puisse être prêt à recevoir un jour l’esprit du « Christ » lors du « Baptême ».

Dans la Pistis Sophia, il est écrit : « Vous ne devîntes qu’une seule et même personne. »

Cette tradition des deux enfants « Jésus » a été heureusement préservée des sacrilèges commis par l’église, comme le montre encore la représentation sur le portail nord de la cathédrale de Chartres, la mosaïque de l’abside de San Miniato (près de Florence) ou encore les tableaux des initiés, comme Borgognone, Raphaël, Léonard de Vinci et Véronèse.

Quand l’auteur de l’Évangile selon saint Jean compare la création du Cosmos par le Verbe avec la mission de Jésus-Christ (le Verbe incarné), il décrit en réalité la seconde mission du Christ, une sorte de deuxième création :

« Au commencement était le verbe, et le verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu […]. Tout par lui a été fait […]. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue […]. Il était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l’a pas connu. »

Au moment où l’univers matériel était devenu si dense qu’il était totalement impossible pour les dieux de se manifester à la surface de la terre, le dieu Soleil descendit. Il avait pour mission de planter une graine de spiritualité, (la vie intérieure), qui allait s’épanouir afin de créer un nouvel espace qui permettra aux dieux de se manifester à nouveau sur la Terre…

Mais l’indice de cette vie intérieure était déjà présent dans la petite voix calme qu’entendit Élie, et aussi dans le livre de Jérémie, lorsque le Seigneur dit :

« Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur ».

Ainsi, semer la graine du Soleil, il y a un peu plus de deux mille ans, s’est révélé être l’événement décisif du processus qui a permis à chacun d’entre nous de faire l’expérience d’un cosmos intérieur, d’une variété et d’une taille infinies. C’est grâce à ce processus que nous ressentons l’infini que les autres portent en eux, mais les conditions permettant à un sentiment d’individualité de se développer se sont mises en place sur plusieurs centaines d’années…

C’est ce sentiment d’individualité que nous appelons aujourd’hui « l’Ego »…

Sans l’intervention du dieu Soleil (sous la forme du Christ), l’ego serait resté un petit point replié sur lui-même, dur et isolé, attaché à sa seule gratification immédiate et tourné vers ses intérêts les plus bas. Sans l’intervention du Christ, chaque être humain aurait été en guerre avec l’autre. Aucun individu n’aurait envisagé son prochain comme un centre de conscience indépendant.

Quand les parents de Jésus l’emmenèrent au Temple, au moment de la disparition de son âme sœur, il se montra très sage : l’autre Jésus lui avait légué la capacité de lire les pensées, de voir au fond de l’âme des gens, de percevoir comment ils se reliaient au monde des esprits, et de savoir que dire ou que faire pour les aider.

Il ressentait la douleur de l’autre comme la sienne. Il faisait l’expérience de quelque chose de nouveau, l’empathie que personne, avant lui, n’avait jamais ressentie.

Jésus-Christ mit en place une nouvelle forme d’amour, un amour bienveillant, basé sur le don d’empathie. L’individu pouvait désormais transcender librement les limites de son existence isolée et partager l’intimité d’une autre personne. L’amour avant la venue de Jésus-Christ avait été tribal ou familial, désormais les individus pouvaient passer au-delà des liens de sang et choisir librement qui ils voulaient aimer.

C’est cela que le Christ voulait dire quand, dans l’Évangile selon Marc (3, 32), il semblait nier l’importance de sa propre mère et quand, dans l’Évangile selon Matthieu (10, 37), il dit :

« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi… ».

C’est par la voie de l’abnégation et les gestes de charité dans chaque petite chose, que le Christ permit à l’humanité de se concentrer sur la vie intérieure. C’est encore cette voie d’abnégation et les gestes de charité dans chaque petite chose qui deviendront aussi, plus tard, « la petite voie » de sainte Thérèse de Lisieux…

L’ésotérisme chrétien apprend avant tout à aimer de la manière juste. Il dit que quand vous coopérez avec les forces bienveillantes qui forment le cosmos, la force vous traverse d’une telle manière que vous pouvez en prendre conscience.

Ce processus de magie divine, nous l’appelons « thaumaturgie ».

Avant l’apparition des Evangiles, le Code d’Hammourabi et les lois de Moïse n’étaient qu’un assemblage de règles destinées à régir le comportement de chacun dans le monde « extérieur ». Ces règles incitaient l’homme à ne pas vénérer d’idoles, à ne pas voler, à ne pas tuer, ou encore à ne pas commettre l’adultère, etc…

A partir des Evangiles, nos codes moraux s’orientaient vers nos états « intérieurs » : Bénis soient les simples d’esprit… ceux qui pleurent… les modestes… au cœur pur, etc…

Quand le Christ disait :

« Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur », il disait ce que personne n’avait jamais dit avant lui, que nos pensées les plus profondes sont aussi réelles que les objets physiques.

En vérité, ce que je pense en mon fort intérieur a toujours un effet direct sur l’histoire du cosmos…

Dans un univers idéaliste, si deux personnes font exactement la même chose en même temps, mais que l’une le fait avec cœur et l’autre non, leurs actes affecteront profondément le Cosmos, comme nous le verrons plus loin avec « Huitzilopotchtli »…

Mystérieusement, l’état de notre esprit influence le résultat de nos actions, tout comme l’esprit inspiré d’un grand peintre influence ses tableaux…

Dans l’interprétation ésotérique des mythes grecs, l’ambroisie, la nourriture des dieux, est l’amour des êtres humains. Sans elle, les dieux s’affaiblissent et leur pouvoir de nous aider diminue.

Dans l’ésotérisme chrétien, nous n’attirons les anges que si nous leur demandons de l’aide ; si, en revanche, nous ne le faisons pas, ils s’enfoncent dans un état végétatif crépusculaire, et les fantômes et démons qui s’insinuent autour de notre être inférieur travaillent à leur place.

Dans les enseignements ésotériques, il est dit que la pratique quotidienne de la méditation pendant un minimum de vingt et un jours est nécessaire pour induire un changement profond dans nos habitudes. Mais il existe une partie encore plus profonde de notre être, qui se situe bien au-dessous du seuil de la conscience, et qui lui est inaccessible.

Nous ne pouvons pas transformer cette partie de notre être par le simple exercice de notre volonté, et ce malgré toute notre assiduité, car la corruption de notre être animal a pénétré dans nos êtres végétal et minéral.

Pour purifier et transformer cette partie de notre être, nous avons besoin d’une aide surnaturelle…

La mission surnaturelle du dieu Soleil (le Christ) était donc de plonger au plus profond de la matière, afin d’y introduire son influence spirituelle transformatrice. Le dieu Soleil a la capacité d’atteindre la partie la plus matérielle de l’être humain, ce qui explique pourquoi il a été écrit mystérieusement : « Aucun de ses os ne sera rompu. »

Le chakra du cœur (lotus à douze pétales) irradie depuis la région du cœur pour envelopper ceux que nous choisissons d’aimer. Il est également un organe de réception : ce que nous aimons vraiment s’ouvrira à nous et nous révélera ses secrets. Envelopper quelqu’un d’amour de cette manière est un exercice « d’imagination », mais qui ne doit pas conduire au « fantasme » !

Quand le chakra du cœur s’ouvre et rayonne, il est possible de percevoir le monde du dehors de manière surnaturelle. Un cœur aimant peut aussi nous faire ressentir consciemment le cœur du cosmos, l’intelligence aimante qui vit au-delà du monde du dehors et qui le contrôle.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. »

L’amour influence la volonté aussi bien que nos pouvoirs de perception. Quand nous aimons véritablement quelqu’un, nous sommes prêts à tout pour cette personne. C’est pour cela que le chakra du cœur s’épanouit lorsque l’amour nous pousse à agir en accord avec notre conscience.

En agissant ainsi, contrairement à Marc Aurèle, nous ne ressentons pas de lassitude ; nous ne sommes ni distants, ni désabusés, ni faux ; nous n’avons pas l’impression qu’une partie de notre être fait son « devoir » pendant que l’autre n’en a pas envie…

Si l’on observe l’initiation Pythagoricienne, qui servit de référence lorsque la Grèce et Rome régnaient sur l’humanité, on s’aperçoit qu’elle était tournée vers la réalisation d’un état de conscience alternatif qui menait à une libre communication avec le monde des esprits.

Contrairement aux initiés du temps d’Achille ou de Gilgamesh, ceux de l’école de Pythagore étaient capables de conceptualiser leurs expériences spirituelles.

Quatre cents ans plus tard, l’initiation Christique introduisit un nouvel élément, qui allait exalter et répandre dans le monde une nouvelle dimension de l’amour…

L’église catholique s’est évertuée à cacher qu’il existe certains textes chrétiens anciens, redécouverts en Palestine dans les années 1950, contenant une version des paroles de Jésus qui est probablement plus proche de la vérité que celles des quatre Évangiles. Ainsi, l’Évangile de saint Thomas suggère que Jésus prodiguait des enseignements particuliers à certains de ses disciples préférés, enseignements qui ne devaient pas filtrer en dehors de son cercle d’intimes.

Saint Marc (verset 4, 11) rapporte des propos plus explicites de Jésus : « C’est à vous qu’a été donné le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors, tout se passe en paraboles. »

Une lettre écrite au IIe siècle par Clément, l’évêque d’Alexandrie, et redécouverte en 1959 sur les rayons de la bibliothèque du monastère Mar Saba, près de Jérusalem, nous livre un récit encore plus étonnant :

« Marc donc, pendant le séjour de Pierre à Rome, mit par écrit les actes du Seigneur : il ne les publia cependant pas tous et ne signala certes pas les actes secrets, mais il choisit ceux qu’il jugeait les plus utiles pour faire croître la foi des catéchumènes.

Après que Pierre avait subi le martyre, Marc se rendit à Alexandrie, emportant à la fois ses propres notes et celles de Pierre.

À partir de ces notes, il fit passer dans son premier livre les choses qui sont de nature à faire progresser dans la connaissance et il composa un évangile plus spirituel à l’usage de ceux qui se perfectionnent. […] Au moment de mourir il légua son ouvrage à l ‘Église qui est à Alexandrie, où il est conservé aujourd’hui encore de façon parfaitement sûre… »

L’évêque d’Alexandrie Clément cite ensuite cette version plus spirituelle de l’Evangile de Marc :

« Et ils arrivèrent à Béthanie, et il y avait là une femme dont le frère était mort. Et elle vint, se prosterna devant Jésus et lui dit : « Fils de David, aie pitié de moi. »

Mais les disciples la réprimandèrent. Et Jésus, rempli de colère, partit avec elle au jardin où se trouvait le tombeau. Et aussitôt se fit entendre une voix forte venant du tombeau. Et Jésus, s’étant approché, roula la pierre loin de la porte du tombeau. Et il entra aussitôt à l’endroit où se trouvait le jeune homme, étendit la main et le ressuscita en lui saisissant la main.

Le jeune homme, l’ayant regardé, l’aima, et se mit à supplier Jésus de demeurer avec lui. Et, étant sortis du tombeau, ils allèrent à la maison du jeune homme, car il était riche. Et, après six jours, Jésus lui donna un ordre ; et, le soir venu, le jeune homme se rendit auprès de lui, le corps nu enveloppé d’un drap. Et il demeura avec lui pendant cette nuit-là, car Jésus lui enseignait le mystère du royaume de Dieu. De là, s’étant levé, il retourna au-delà du Jourdain. »

En réalité, la résurrection de Lazare a toujours fait référence au récit codé d’une initiation, voici pourquoi :

Lazare « meurt » pendant trois jours et, quand Jésus-Christ le fait revenir, il utilise la phrase : « Lazare, lève-toi et marche », la même phrase qu’utilisaient les hiérophantes dans les Grandes Pyramides quand, après trois jours, ils tendaient la main pour faire se lever le candidat allongé dans la tombe ouverte de la chambre du roi.

À quoi ressemblait l’initiation de Lazare ? Quelle forme de conscience alternative conférait-elle ?

La Tradition Secrète nous apprend en réalité que l’homme appelé « Lazare » dans l’Évangile selon Jean était celui qui écrivit plus tard l’Apocalypse de Jean, ou Jean le Divin.

D’après la doctrine secrète, l’ouverture des sept sceaux et les grands événements visionnaires qui s’ensuivent, décrits dans l’Apocalypse, se réfèrent en fait à la réouverture des sept chakras.

Les dirigeants de l’Église ont délibérément obscurci ces textes, ainsi que les doctrines clés de la foi chrétienne. De plus, le christianisme libéral moderne, en essayant de s’adapter à la science, en a inexorablement minoré la dimension occulte.

En fait, le Nouveau Testament regorge d’enseignements sur le surnaturel et certains sont décrits de manière très explicite, ainsi par exemple, saint Jean-Baptiste n’est autre que la réincarnation d’Élie « revenu ».

Les célèbres miracles de Jésus, et en particulier les termes qu’il emploie, sont les mêmes que ceux des textes magiques trouvés sur des papyrus grecs, égyptiens et araméens…

Quand l’Évangile selon Jean dit que Jésus-Christ utilise de la salive pour préparer une pâte à mettre sur les yeux d’un aveugle, il ne s’agit pas simplement d’une action divine, dans le sens d’un influx immédiat d’esprit, mais également d’une manipulation de la matière permettant d’influencer ou de contrôler l’esprit.

Dans la philosophie et la théologie de cette époque, la magie divine, ou thaumaturgie, était non seulement respectable, mais aussi l’activité la plus élevée à laquelle un être humain pouvait aspirer. Cependant, il est certain que produits par le Christ, les miracles avaient une portée inégalée considérable sur l’histoire de l’humanité ; aussi bien par leur ampleur que par leur profondeur. Ces événements ont donné naissance à la civilisation que nous connaissons, une civilisation jouissant d’une liberté sans précédent, de prospérité pour tous, de richesse culturelle et d’avancée scientifique.

Av. J.-C., l’individu n’avait pas une grande importance, la vie ne revêtait pas le caractère sacré qu’elle acquit par la suite et l’amour qu’un individu choisissait librement de porter à un autre ne possédait pas ce pouvoir transcendant. Avec Jésus, non seulement l’individu commençait à ressentir qu’il avait une « vie intérieure », mais que son histoire personnelle s’incorporait aussi dans l’histoire du Cosmos, qu’il était aussi un « rouage » de la grande « machine céleste ».

Chacun d’entre nous peut chuter, comme l’humanité toute entière a chuté ; chacun d’entre nous traverse des crises de doute et trouve sa propre rédemption à travers l’amour qu’il choisit librement, ce qui est très différent de la conscience tribale des anciens hébreux, ou de la conscience de la ville « Etat » des Grecs.

Le ministère de Jésus-Christ ne dura en réalité que 3 ans : depuis son baptême par Jean le Baptiste jusqu’au Vendredi saint du 3 avril de l’an 30 apr. J.-C. quand, sur « la colline des crânes », le Golgotha (ou Calvaire), le dieu Soleil fut cloué à une croix de « matière ».

Ensuite, lors de la « Transfiguration », le dieu Soleil commença à transformer cette matière et à la spiritualiser.

Dans les écoles du Mystère, depuis Zarathoustra jusqu’à Lazare, les candidats subissaient aussi une « mort mystique » de trois jours et une renaissance. Ils étaient plongés dans une transe profonde, proche de la mort, durant trois jours, pendant lesquels leur esprit traversait le monde des esprits, rapportant la connaissance et le pouvoir dans le monde matériel. Cette « mort » était vraie, mais seulement sur le plan spirituel. Par la Crucifixion et la Résurrection de Jésus-Christ, ce processus d’initiation se produisit pour la première fois sur le plan matériel.

La part d’ombre de ce grand événement fut signifiée par la descente du Christ aux Enfers, juste après sa mort sur la croix.

Mais cette histoire est malheureusement tombée en désuétude et l’église n’a jamais rien fait pour lui redonner sa véritable dimension spirituelle, bien au contraire !

Pendant les siècles précédant la venue de Jésus-Christ, la vie après la mort s’était réduite à l’image inquiétante d’une demi-vie, d’une vie d’ombre dans le royaume sublunaire, « le shéol ».

En commençant leur ascension à travers les sphères célestes, les esprits humains perdaient connaissance.

Par conséquent, lorsqu’ils se réincarnaient, ces esprits revenaient sans aucun souvenir de leur voyage.

En descendant aux Enfers (premier épitre de Pierre, 3, 18-9), Jésus-Christ suivait le même chemin d’Osiris : il traçait une route que les morts pourraient suivre…Pour achever l’œuvre de Dieu, la grande mission cosmique, les vivants et les morts allaient devoir désormais, marcher main dans la main.

D’après la doctrine ésotérique, l’histoire du monde peut être résumée comme suit :

Il était une fois un âge d’or où la Terre et le Soleil étaient réunis et où le Soleil donnait sa force à la Terre…

Le Soleil se sépara ensuite de la Terre, ce qui la fit se matérialiser et se refroidir…

Mais le dieu du Soleil dût revenir pour insuffler son esprit à la Terre, afin qu’un jour, le cosmos puisse se dématérialiser à nouveau et redevenir spirituel…

C’était là, la véritable mission cosmique du Christ, qui inspira les chrétiens de la première heure et qui a contribué à la construction des grandes églises du Moyen Âge et à l’art de la Renaissance.

Cette vision s’est malheureusement perdue dans le christianisme moderne, qui n’a promu que le coté exotérique de l’enseignement du Christ, et soustrait volontairement son coté le plus sacré !

Si nous acceptons, au niveau cosmologique, que la mort de Jésus-Christ devait arriver, nous devons néanmoins nous demander ce qui provoqua cette mort à un niveau historique.

Quelles furent les causes immédiates de cette crucifixion?

Jésus-Christ avait instruit Lazare en privé, mais la renaissance de ce dernier à une « nouvelle vie », fut un événement « public » et non « privé », comme cela avait toujours été le cas dans les écoles du Mystère… Jésus-Christ n’était pas un des hiérophantes des sadducéens, aussi il devint leur pire ennemi, car c’étaient eux qui contrôlaient « officiellement » la divulgation du savoir initiatique pour le compte de l’élite dominante.

A l’époque, initier Lazare en public était perçu comme un acte hautement révolutionnaire, et marqua le début de la fin des écoles du Mystère, qui ouvrit la voie aux sociétés secrètes…

Jésus-Christ menaçait également l’élite romaine. Les soldats qui le revêtirent d’une robe violette et le ceignirent d’une couronne d’épines, n’avaient pas d’autre roi, pas d’autre dieu que César.

Ils se moquèrent de lui en l’habillant de la robe qui était portée par les initiés d’Adonis.

La couronne d’épines, elle, était en réalité une satire de la couronne accordée au candidat qui avait terminé son initiation aux mystères d’Eleusis…

Les Césars étaient les grands ennemis occultes de Jésus-Christ, mais ce que l’on sait moins, c’est qu’un autre ennemi était à l’œuvre de l’autre côté de la terre… Un initié qui pratiquait une magie bien plus noire et bien plus puissante que celle des Césars… Un initié qui développa ses pouvoirs surnaturels au cours de ses différentes incarnations et qu’il avait acquis grâce à de multiples sacrifices humains… Un initié qui était capable de contrôler les personnes après leur mort pour constituer une grande armée dans le monde des esprits…

Cet être céleste, envoyé sur terre pour être « l’antithèse » du Christ, fut mentionné dans le Codex de Florence, de Bernardino de Sahagoen, un des rares textes à avoir survécu aux Conquistadores :

Il s’appelait « Huitzilopotchtli ».

Tout comme le dieu Soleil, il naquit d’une mère vierge et, dès sa naissance, les forces du mal conspirèrent à sa mort.

Mais Huitzilopotchtli survécut et après de nombreuses tentatives, il mena enfin une guerre magique de trois ans contre son sorcier persécuteur et le vainquit, en le crucifiant, comme le Christ. Quand le Christ fut crucifié, un immense pouvoir spirituel avait été libéré sur terre. Mais lorsqu’Huitzilopotchtli crucifia le sorcier, il ouvrit un vortex qui allait engloutir les grands courants de l’histoire du monde, les deux extrêmes : le bien et le mal…

Mais revenons au Christ…

L’évangile de Philippe contient des allusions énigmatiques sur la relation qu’entretenait Jésus avec Marie Madeleine, comme : « Le Seigneur l’aimait, plus que tous les disciples et l’embrassait souvent sur… ». Etrangement, le texte fut coupé, mais semblait faire référence au Cantique des cantiques : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! ».

La Légende dorée de Jacques de Voragine, le recueil d’histoires de saints le plus populaire du Moyen Âge, raconte qu’à Jérusalem, après la mort du Christ, un groupe de chrétiens fut persécuté. Sept d’entre eux furent abandonnés sur une petite embarcation laissée à la dérive sur la Méditerranée. Ils accostèrent en Camargue, à l’ouest de ce qui est aujourd’hui la ville de Marseille. À la Sainte-Baume, massif se trouvant au-dessus de Marseille, on peut voir la grotte où Marie Madeleine passa les trente dernières années de sa vie. Elle était souvent dépeinte comme une pénitente, nue, avec de longs cheveux roux.

Un tableau de Fra Bartolomeo, qui se trouve aujourd’hui dans une petite chapelle près de Florence, la représente avec la jarre pleine d’huile qu’elle utilisait pour oindre les pieds de Jésus-Christ.

Sur le tableau, la jarre est posée sur une pierre où sont inscrits les mots suivants : « J’ai trouvé celui que mon cœur aime ».

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