Transhumanisme

D’ici 2030 l’armée française devrait avoir des “soldats augmentés”

Alors que les États-Unis travaillent d’arrache-pied pour “augmenter” ses soldats, Florence Parly, la ministre des Armées en France, vient également de communiquer à ce sujet. Elle a en effet annoncé le développement de soldats augmentés au sein de l’armée française.

Toutefois, elle a assuré à cette occasion que cela ne se ferait pas à n’importe quel prix éthique.

Débuter de nouvelles recherches sur les soldats augmentés

Qu’on se le dise, la notion de “soldat augmenté” n’est pas nouvelle.

En février 2020, l’US Army signait un contrat inédit avec le géant Microsoft.


La firme fournira dès l’année prochaine pas moins de 40 000 casques de réalité augmentée HoloLens 2 pour équiper les soldats étasuniens. L’US Army soutient également depuis peu un projet de recherche étonnant. Il s’agit de permettre aux soldats de communiquer silencieusement sur le champ de bataille par la pensée, un genre de télépathie.

En France, le 4 décembre 2020, la ministre des Armées Florence Parly a pris la parole sur le sujet après un avis du Comité d’éthique de la défense. À cette occasion, elle a dit “oui à l’armure d’Iron Man” et “non à la mutation génétique de Spiderman”.

Cette image a été visiblement choisie pour se faire comprendre du plus grand nombre. Avant de rendre leur avis consultatif, les 18 membres du comité ont planché sur deux thématiques : le soldat augmenté et l’autonomie des systèmes d’armes létales.

Pour le comité, il est nécessaire de débuter de nouvelles recherches concernant les soldats augmentés, qu’il s’agisse de méthodes invasives ou non invasives.


Concernant les méthodes non invasives, il est davantage question d’auxiliaires aux forces armées. Évoquons par exemple les exosquelettes ou encore les pansements connectés permettant le suivi de la guérison de plaies.

Du côté des méthodes invasives, il s’agit plutôt de modifications biologiques des compétences de l’être humain. Ceci pourrait par exemple concerner l’implantation d’une puce pour contrôler des drones et autres armes à distance.

Se tenir prêt en cas de décrochage capacitaire

Actuellement, l’armée française utilise très peu les méthodes invasives. Les applications connues à ce niveau sont en lien avec l’ingérence de produits permettant de récupérer plus rapidement après l’effort, ou encore diminuer le stress.

En menant diverses recherches, des applications relevant habituellement de la science-fiction pourraient éventuellement devenir réalité.

Citons par exemple une possible opération chirurgicale des oreilles afin d’entendre des fréquences très hautes ou très basses.

Il pourrait être également question de modifier le système oculaire afin d’observer l’environnement sur une longue distance sans jumelles ou encore améliorer la résistance à l’isolement (ou à la séquestration) à l’aide de certaines substances.

Florence Parly a affirmé que ces évolutions dites invasives ne sont aujourd’hui pas au programme de l’armée française. Des recherches sur le sujet seront tout de même menées afin de se tenir prêts en cas de décrochage capacitaire.

Dans notre pays, évoquer l’augmentation des humains invasive se confronte à d’importantes questions éthiques. Néanmoins, d’autres pays tels que la Chine se posent beaucoup moins de questions.

Dans un article publié par le Wall Street Journal le 3 décembre 2020, le Directeur du renseignement national des États-Unis expliquait que la Chine a déjà mené des tests dans le but d’obtenir des soldats avec des capacités biologiquement améliorées. Le porte-parole de la Chine a toutefois réfuté ces accusations.

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