Résonance

Le zodiaque et la musique des sphères

Une véritable science.

N’est-il pas étrange que les anciens Mayas aient, comme nous, appelé la constellation du Scorpion du nom de cet arachnide ? Orion, ou le Chasseur, porte ce nom à Babylone, en Egypte et en Grèce ; il est connu également en Chine sous cette désignation : le Chasseur de la chasse d’automne. Notre Aquarius (le Verseau) est identique au dieu mexicain Tlaloc, le maître des pluies et des cataclysmes.

Mais ce qui confond l’entendement, c’est qu’il faut un grand effort d’imagination pour déceler une quelconque relation entre les figures que les constellations sont censées représenter et le groupement des étoiles qui les composent. Il semblerait que les civilisations primitives aient eu accès à d’anciennes listes de noms astronomiques et qu’elles les aient adoptés pour identifier les myriades d’étoiles.

Le signe zodiacal chinois du Bélier trouve sa réplique dans l’Ariès du zodiaque babylonien. Le signe chinois du Bœuf devient, en Occident, le Taureau. Le Cheval de l’astronomie chinoise est le Sagittaire de Babylone et de l’Egypte. Bien que les noms soient souvent identiques, ils ne désignent pas toujours la même constellation.


Les similitudes de noms entre les constellations de l’Amérique centrale et de la Chine sont encore plus frappantes.

Le calendrier aztèque avait des jours dédiés au Crocodile, au Serpent, au Lapin, au Chien et au Singe. Le calendrier tibéto-chinois a, de même, ses années du Dragon, du Serpent, du Lapin, du Chien et du Singe !

Etranges coïncidences qui méritent l’examen.

Nous ne pouvons qu’être d’accord avec Giorgio de Santillana qui, dans son ouvrage sur les Origines de la pensée scientifique [1], écrit au sujet du nom des constellations : « Ils furent répétés comme si la chose allait de soi et essentiellement semblables au Mexique, en Afrique et en Polynésie – et sont restés chez nous jusqu’à ce jour. »


Pythagore et la musique cosmique

Au temps où les pythagoriciens observaient les constellations se produisit un fait curieux – quelques oreilles, particulièrement fines, entendirent la musique des sphères.

Selon Pythagore, toutes les étoiles étaient douées d’une vie et d’une intelligence propres. Il voyait l’univers comme une lyre cosmique dont les nombreuses cordes vibraient et provoquaient ces chants [2].

Vers la même époque, les taoïstes chinois professaient une opinion semblable : « Tout ce qui est, est dans l’espace », disaient-ils « et tout ce qui est dans l’espace émet un son. »

Nous savons, aujourd’hui, que les planètes et les étoiles sont des sources d’émissions radiophoniques. Etait-ce là ce que les pythagoriciens et les taoïstes voulaient dire ? Nos radiotélescopes captent-ils la musique des sphères ?

L’échelle musicale fut introduite par Pythagore. En mesurant la longueur des cordes et en écoutant le son qu’elles produisent, il découvrit une corrélation mathématique.

Son école professait que les planètes suivaient un mouvement concerté et que les distances qui les séparaient du « feu central » n’étaient pas sans analogie avec l’échelle diatonique de la musique.

Pythagore et ses disciples approchaient de la vérité car, en effet, les orbites planétaires respectent un certain ordre mathématique.

D’après la loi de Bode, si le nombre 4 est ajouté à 0, 3, 6, 12, 24, etc. et si le produit est divisé par 10, nous obtenons la distance approximative qui sépare les planètes du Soleil, la distance de la Terre au Soleil étant prise comme unité.

Planète -Loi de Bode -Distance réelle
Mercure 0 + 4 = 4 ÷ 10 = 0,4 0,39
Vénus 3 + 4 = 7 ÷ 10 = 0,7 0,72
Terre 6 + 4 = 10 ÷ 10 = 1,0 1,00
Mars 12 + 4 = 16 ÷ 10 = 1,6 1,52
etc.

Nouvel exemple des connaissances anciennes qui, retrouvées en astronomie, furent considérées comme des découvertes originales.

Au cours des âges, la science astronomique a été reliée à l’astrologie, art d’évaluer l’influence des corps stellaires sur la terre et sur l’homme. La science considère l’astrologie comme une astronomie primitive. Toutefois sa faculté de prédire l’avenir est considérée comme illusoire par le monde scientifique.

De nos jours, aucun scientifique n’admet que l’activité des taches solaires puisse produire une invasion dévastatrice de sauterelles dans le Nord-Est asiatique ou dans le Nord de l’Afrique.

L’idée d’un rapport entre ces taches et des insectes pullulant sur terre parait trop ridicule pour être discutée au niveau académique.

Cependant, des observations faites au début du XXe siècle, ont établi qu’une relation existait bien entre les invasions de sauterelles et l’activité des taches solaires [3].

Recherches sur les influences cosmiques

Des chercheurs scientifiques sérieux se sont intéressés à cette influence des forces de l’espace sur des phénomènes mondiaux. Dans son Mysteries of the Universe, W.R. Corliss écrit : « Plus étrange encore est d’observer que l’apparition des plus fortes taches solaires est à peu près synchronisée avec la révolution française et les deux guerres mondiales. Si l’astrologie renferme une petite part de vérité, il nous reste à expliquer cette vérité en termes scientifiques et à nous dépouiller de toute prétention. »

Selon l’astronome soviétique R. P. Romanchuk, les « carrés » et les « conjonctions » de l’astrologie ont une base scientifique. Ce sont, dit-il, les positions du Soleil, de Jupiter et de Saturne qui déterminent l’activité des taches solaires. Et il fonde ses conclusions sur une carte qu’il put en dresser [4].

Dans le magazine scientifique russe Znanie-Sila (Знание – сила) n° 12, 1967, A. Gangnus écrit : « Les astrologues de l’ancien temps essayèrent de prédire l’avenir par la position respective des planètes. Qui sait ? La prétention n’était peut-être pas absurde. Si cette position influe sur le Soleil, les tables astronomiques pourraient nous fournir des données héliogéophysiques et permettre même des prévisions climatiques à long terme. »

Le Dr Maurice Faure, chef de laboratoire des hôpitaux de Paris au début du XXe siècle, nous explique, dans une note publiée dans la Gazette des Hôpitaux [5], que : « les suicides, les crimes, les accidents, apparaissent en série, comme les morts subites et les symptômes aigus des maladies chroniques. Ces séries coïncident avec les séries de taches solaire. Cette double coïncidence paraît indiquer que le passage des taches agit à la fois sur le système nerveux de la vie de relation (suicides, crimes, accidents) et sur le système nerveux de la vie de nutrition (symptômes morbides aigus et mort subite). Cette réaction de l’homme précède les effets du passage des taches, dans l’atmosphères et l’écorce terrestre. »

Tirées de sources scientifiques sérieuses, ces citations établissent des coïncidences entre les forces solaires et planétaires et les événements qui se déroulent sur notre globe. L’astrologie était fondée sur cette même supposition que les étoiles influencent la vie des humains. Quelques-unes des croyances professées par les astrologues peuvent donc avoir eu des bases scientifiques.

Sir Isaac Newton estimait que l’astrologie était une science. Vivement critiqué par Halley pour cette opinion, il répliqua : « J’ai étudié le sujet, monsieur, pas vous ! »

Même si le caractère divinatoire de l’astrologie n’est pas pris en considération, un fait reste singulièrement frappant : les sages de l’Antiquité avaient le clair concept des corps stellaires émettant des radiations. A elle seule cette idée s’avère hautement scientifique.

Notes :

[1] Titre de son ouvrage, traduit récemment en français : « Le moulin d’Hamlet : La connaissance, origine et transmission par les mythes », éditions E-dite, 2012.
[2] D’importantes recherches ont été effectuées par Georges Kastne, voir son excellente étude : Harpe d’Éole et la musique cosmique, Paris, 1856.
[3] Dr Caphan : « Les taches solaires et les invasions des sauterelles », in La Nature, 1901, vingt-neuvième année, deuxième semestre, p. 74.
[4] Astronomicheskii Zhurnal, vol. 58, Jan.-Fev. 1981, p. 158-166.
[5] Dr Maurice Faure : « Influence des taches solaires sur les suicides, les crimes et les accidents», in « 54e Congres de l’Association française pour l’Avancement des Sciences ». Nancy, 20 au 26 juillet 1931, et Gazette des Hôpitaux, 19 août 1931. Voir les nombreux travaux du Dr Faure à ce sujet : « Les influences climatiques, météoriques et cosmiques », avec G. Sardou. in « Paris médical » du 9 avril 1927 ; Les influences cosmiques et la pathologie humaine. in « Bulletin de la Société de Médecine et de Climatologie de Nice », du 29 avril 1927 ; « Les radiations astrales : Leur rôle possible dans la pathologie humaine…», in « Presse médicale » nº 98, 7 décembre. Paris, 1927 ; « Les taches solaires aggravent-elles nos maladies? », dans « Je sais tout », Janvier 1928. Paris ; « De l’influence des taches solaires sur les états morbides », in « Revue moderne de Médecine et de Chirurgie », octobre 1928. Paris. « Les influences astrales ». dans « Presse thermale et climatique ». Paris, ler mai 1931. Etc.

Bibliographie :

We are not the first, Andrew P. Tomas, G.P. Putnam’s, 1971.
Origine de tous les cultes, Charles-François Dupuis, 1795.
Histoire du ciel, Camille Flammarion, Paris, 1872.
Le moulin d’Hamlet : La connaissance, origine et transmission par les mythes, Giorgio De Santillana, trad. Claude Gaudriault, éditions E-dite, 2012.
Théodore Reinach : « La musique des sphères », in Revue des études grecques, t. XIII, 1900, pp. 432-449.
Recherches sur l’histoire de l’astronomie ancienne, Paul Tannery, Paris, 1893.

Table des illustrations :

1) Carte céleste par Frederik de Wit (XVIIe siècle)
2) Astronome chinois en 1675
3) Taches solaires



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