Mystique

La destruction de « l’abomination établie là où elle ne doit pas être »

Le dernier conflit de la Fin des Temps confirmé par les Évangiles.

« Voici, le Jour de l’Éternel arrive… Ses pieds se poseront en ce jour sur la Montagne des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’Orient » (Zacharie 14:1, 4).

« Et Jérusalem sera élevée et restera à sa place » (Zach. 14:10).

Comme tout prophète de la Bible ayant laissé un ouvrage éponyme, Zacharie est à la fois porteur d’un message pour ses contemporains et annonciateur des événements de la fin des temps.

Les chapitres douze à quatorze du livre de Zacharie évoquent à la fois l’invasion de Jérusalem par les nations et la venue du Messie pour établir le Royaume de D.ieu sur la Terre.

La « parole prophétique » a une dimension intemporelle. Chaque époque peut être concernée par son message.


Le but est de décrire les derniers événements qui se produiront juste avant la venue de Mashia’h, puis sa victoire finale sur les armées coalisées qui, ayant envahi l’Etat d’Israël, poursuivront leur progression jusque dans les rues de Jérusalem.

Nous allons aborder le phénomène géologique qui scindera le Mont des Oliviers en deux lorsque le Messie y posera Ses pieds. Ce moment précédera Son entrée glorieuse dans les murs de Jérusalem par la Porte Est, appelée également « Porte Dorée », qui est actuellement murée. L’Éternel pourra ainsi y établir Son règne « qui n’aura pas de fin ».

Jérusalem sera toujours Jérusalem

Aucune autre ville ne pourra jamais détrôner Jérusalem, et pour cause, c’est la ville du Grand Roi. Sa légitimité en tant que capitale de l’Etat d’Israël peut être sujette à controverse, les Écritures n’en affirment pas moins qu’elle fut la capitale du royaume de Juda et qu’elle sera la Ville du Grand Roi, d’où l’Éternel régnera sur toute la Terre. « A la loi et au témoignage » (Esaïe 8:20).

On peut contester les faits actuels, on ne peut contester l’autorité des Écritures quant à ce qu’elles affirment de façon claire.


Nous ne voyons nulle part, dans les Écritures, qu’il soit mentionné une Jérusalem coupée en deux que se partageraient deux Etats.

Et si quand bien même cela devait se faire, ce qui est fortement improbable étant donné la progression des événements et l’imminence de l’arrivée du Messie, cela ne pourrait être que de courte durée.

« Jérusalem, tu es bâtie comme une ville dont les parties sont liées ensemble » (Ps. 122:3).

Jérusalem a été réunifiée en 1967, alors que sa partie Orientale était sous occupation Jordanienne.

Jérusalem n’a jamais été la capitale d’un autre Etat que celui d’Israël, et pour cause puisque depuis sa destruction par les Romains en l’an 70 de notre ère, la terre d’Israël a toujours été sous la domination d’empires successifs dont la Judée n’était qu’une province parmi d’autres. On peut donc mieux comprendre ce que dit Zacharie lorsqu’il affirme : « Et Jérusalem restera à sa place, à Jérusalem » (Zacharie 12:6).

Jérusalem est devenue « une coupe d’étourdissement pour tous les peuples » qui contestent la légitimité de son unicité. Cela aussi, Zacharie l’avait annoncé.

« En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples, tous ceux qui la soulèveront seront meurtris, et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle » (Zach. 12:3).

Cette « pierre pesante » n’est pas sans rappeler les pierres monumentales qui constituent la base de ce que l’on appelle improprement « le Mur des Lamentations » (le Kotel). Le poids de l’une de ces pierres est estimé à soixante-dix tonnes. C’est manifestement une « pierre pesante », mais également un argument « de poids » dont on ne peut, sans mauvaise foi, contester l’origine.

Or, ce « Mur Occidental » qui jouxte l’Esplanade du Temple est un témoignage de la présence juive en ces lieux depuis les temps bibliques.

Faut-il rappeler que cette esplanade a été construite par Hérode afin d’y bâtir le Temple détruit plus tard par les Romains ? Le fait que des édifices religieux y aient été bâtis quelques siècles plus tard ne change rien au fait que cette esplanade a été initialement construite par le roi Hérode afin qu’il y soit édifié un temple juif.

Nous verrons plus loin ce qu’en dit le prophète Michée et ce qu’il adviendra de cette esplanade et des bâtiments qui y ont été bâtis.

Le dernier conflit

En ce jour-là, Jérusalem verra déferler sur elle les armées coalisées de Gog et de Magog.

Les bruits de guerre résonneront encore dans ses rues et sur ses places jusqu’à ce que les yeux de tous se tournent vers la montagne toute proche, à l’Est de la ville, au delà des remparts, le Mont des Oliviers. C’est sur cette montagne, nous dit Zacharie, que les pieds du Massia’h se poseront à l’issue de ce dernier conflit.

« Voici, le Jour de l’Éternel arrive… je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem… l’Éternel paraîtra et il combattra ces nations comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient.

La montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l’orient et à l’occident et il se formera une très grande vallée.

Une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, une moitié vers le midi » (Zach. 14:1 à 4).

Longtemps, cette parole de l’Ecriture parut énigmatique, jusqu’à ce que l’on découvre une faille géologique passant sous le Mont des Oliviers.

Le pays d’Israël a déjà été sujet à des tremblements de terre, dont certains de magnitude sept sur l’échelle de Richter. Il est donc fort probable que cette prophétie trouve son accomplissement lors d’un violent tremblement de terre qui transformera la topologie actuelle des lieux telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Or, selon le texte, cela se produira alors que Jérusalem sera envahie par les armées de Gog. Les dates de ces deux événements ne peuvent, à l’heure d’aujourd’hui, être fixées dans le temps, mais l’Ecriture nous enseigne qu’ils auront lieu simultanément.

« L’homme de Dieu s’approcha et dit au roi d’Israël : Ainsi parle l’Éternel : parce que les Syriens ont dit : l’Éternel est un dieu des montagnes et non un dieu des vallées, je livrerai tout cette grande multitude entre tes mains et vous saurez que je suis l’Éternel » (1 Rois 20:28).

Les textes nous disent que la montagne commencera à se fendre « à l’Orient et à l’Occident ». Ensuite, celle-ci se fendra complètement, laissant en son centre une vallée.

Si l’on regarde un plan de la Vieille Ville de Jérusalem, qui jouxte la montagne des Oliviers, on peut constater que différents bâtiments religieux sont comme alignés sur un même axe, du Dôme du Rocher à l’extrémité Orientale de la montagne. Une des portes de la muraille de la Vieille Ville se trouve également sur cet axe. Celle-ci fut murée à l’époque ottomane. On la nomme « la Porte Dorée ». C’est par cette porte que, selon la tradition, le Prophète Elie devra passer pour ouvrir la voie au Massiah.

Il est fort possible qu’effectivement se soit par la Porte Dorée que le Messie entrera dans Jérusalem après avoir vaincu définitivement les armées de Gog, à la tête des ses armées d’anges et accompagné de tous ses bien-aimés (dont parle le Prophète Daniel).

De la direction du Temps

Une vallée se sera donc creusée entre le versant Nord et le versant Sud de la montagne des Oliviers.

Les indications que nous donne le texte sur ces directions cardinales ne sont pas totalement dénuées d’intérêt. Pour en comprendre le sens, il nous faut tout d’abord tenir compte d’un fait. Nous autres, Occidentaux, avons l’habitude de nous orienter par rapport au Nord Magnétique. La direction du Nord déterminant ensuite les trois autres directions. Mais un Oriental de l’époque biblique ne conçoit pas les choses ainsi. Il s’oriente par rapport à l’Est (à l’Orient, la direction du soleil levant).

L’Orient (qédem) et l’Occident (achour).

Ces deux mots ne désignent pas seulement des directions cardinales, ils sont porteurs d’une signification temporelle.

Le mot « qédem » signifie également « ce qui était au commencement, ce qui est ancien, passé, antique, à l’origine » (dans nos Bibles, le mot « qédem » apparaît pour la dernière fois en Zacharie 14:4, comme s’il clôturait là un cycle avec la venue du Massie).

Le mot « achour », quant à lui, signifie à la fois « Occident, Avenir », mais il peut également signifier « tourner le dos ». Effectivement, lorsque l’on fixe les regards sur les événements passés, on tourne le dos à l’Avenir. Mais on regarde au « qédem » pour s’enquérir de « l’origine des choses ». L’Avenir est alors « dans notre dos ». On ne peut donc le voir puisque l’Avenir nous est inconnu.

L’Éternel est à l’origine de toutes choses, il est le Maître des temps et des événements. Il est donc normal de regarder au « qédem » pour en comprendre le sens. Pourtant, nos regards sont bien souvent fixés sur « achour », sur le Futur inconnaissable.

Mais si nos regards sont ainsi fixés dans la mauvaise direction, nous ne pourrons saisir le sens des choses ni leur origine. Le sens des événements et leur chronologie nous échapperont alors, et nous projetterons sur le Futur notre propre compréhension des choses. Car si nous fixons nos regards à l’Ouest, nous tournerons alors le dos à l’origine de ces événements, ainsi qu’au plan initial, déterminé de tout temps et dont le déroulement a été « annoncé d’avance », selon qu’il est écrit :  « qui l’a annoncé dès le commencement, pour que nous le sachions » (Esaïe 41:26).

Rappelons que Jésus dit, en substance, à ses disciples :

« Voilà, je vous vous ai tout dit de ce qui va se produire. Maintenant, vous savez tout ! »

Mais il est possible et même fort probable que Jésus fasse directement allusion à ce passage d’Esaïe : « qui l’a annoncé dès le commencement » pour que les disciples soient au courant. Qu’ils connaissent « le programme », ce « commencement » correspondant au début d’une « période », une « séquence de temps » qui débuterait avec la première Venue du Massiah (le Christ) et qui s’achève à Son Retour.

Pour comprendre la suite, il nous faut encore une fois aller à l’origine, à la racine des choses, à la racine du mot « qédem » (qadam). Le mot « qadam » signifie « rencontrer, confronter, aller au devant ». Lorsque le Massiah posera ses pieds sur le Mont des Oliviers, à l’Est de Jérusalem, Il viendra dans le but de « confronter, d’aller au devant » des nations venues à la suite de Gog.

C’est ce que dit le Psaume 77 : « L’Éternel, marche (qadam) à sa rencontre » (Psaume 77:13).

Et c’est là où l’on touche à un autre aspect de ces directions cardinales si riches de sens. En effet, le texte nous dit que la montagne des Oliviers se fendra en deux, à l’Est et à l’Ouest, c’est-à-dire entre son passé et son futur, entre son origine et sa destinée.

Mais une vallée se creusera entre sa partie Nord et sa partie Sud. Or, ces deux directions (Nord/Sud) indiquent l’orientation de toutes ses invasions. Les armées ennemies vinrent toujours soit du Nord, soit du Sud. C’est pourquoi les Écritures font mention, à plusieurs reprises, du « roi du Nord » et du « roi du Sud ». Une fois encore, c’est à Jérusalem que se croiseront l’Histoire et le Temps.

Guerre et Paix

La victoire du Massiah écarte désormais toute possibilité d’invasion de la terre d’Israël.

Mais un tel bouleversement géologique risque de mettre à mal les bâtiments qui se trouvent sur cette montagne. Il se peut même que la violence du séisme ne se répercute jusqu’à l’esplanade du Temple et n’endommage les constructions qui y ont été édifiées. Il est fort probable qu’un tel « séisme » provoquerait une colère générale à travers le monde entier.

L’esplanade du Temple étant le lieu le plus « explosif » de la planète, un tel événement provoquerait un déferlement de violence dans le Monde entier.

Fort heureusement la venue du Mashia’h, et sa victoire contre les armées de Gog, précédera l’instauration de cette Paix si désirée par les nations. Une Paix qu’elles avaient projeté mais dans laquelle il n’y avait aucune place pour ce Messie dont ils niaient jusqu’à l’existence. Il leur faudra désormais se soumettre à son règne car :

« L’Éternel étendra de Sion le sceptre de sa puissance : domine au milieu de tes ennemis » (Ps. 110:2), et « son sceptre est un sceptre d’équité » (Hébr. 1:8 / Ps. 45:7).

On pourrait alors se poser la question : dans quelle mesure l’amplitude de ce séisme, qui touchera très probablement l’esplanade du Temple, aura t-il des répercussions sur la ville de Jérusalem elle-même ?

La réponse se trouve dans ce même verset de Zacharie : « Et Jérusalem restera à sa place, à Jérusalem » (Zacharie 12:6) et « comme le Mont Sion, il n’est pas ébranlé et demeure à jamais (Ps. 125:1). On peut donc supposer que la ville sera épargnée et qu’aucun dégât important ne sera occasionné à la cité de Sion ainsi qu’il est écrit :

« En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem » (Zach. 12:8), et : « comme des oiseaux déploient leurs ailes sur leur couvée, ainsi l’Éternel des armées étendra sa protection sur Jérusalem. Il protégera et délivrera, il épargnera et sauvera » (Esaïe 31:5).

Par contre, un passage du chapitre 14 mérite que l’on s’y arrête :

« Voici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem: leur chair tombera en pourriture tandis qu’ils seront sur leurs pieds, leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche » (Zacharie 14:12).

Ce passage de l’Ecriture est une description étonnante d’un phénomène qui se produit sur un corps humain qui est soumis à une très forte dose de radio-activité.

C’est exactement ce qui est arrivé à deux techniciens de Tchernobyl présents sur les lieux, lors de l’explosion. Pendant qu’ils se rendaient à l’infirmerie, leur peau tombait littéralement en lambeaux. Face à une description aussi précise, peut-on en conclure que lors de la bataille d’Harmaguédon, les corps des soldats montés contre Jérusalem subiront les effets dévastateurs d’une explosion nucléaire ?

Il est tout de même saisissant qu’un texte biblique qui date de plus de 2500 ans relate, avec force détails, des symptômes observés sur des techniciens travaillant à la centrale tristement célèbre de Tchernobyl lors de l’accident qui causa cette catastrophe écologique. Peut-être est-ce pour cela que le texte de Zacharie nous dit plus haut que « Ce sera un jour unique » (yom ehad).

Cette expression fait peut-être référence au « yom ehad » de Genèse 1:5. Ce sera un jour qui ne sera « ni jour ni nuit », c’est un jour hors du temps. Zacharie commence son message (au chapitre 14) par cette expression : « voici le jour arrive » (14:1), ensuite, il va utiliser six fois l’expression « en ce jour-là », ce qui n’est pas sans rappeler les six jours de la Création. Un très ancien commentaire rabbinique de Zacharie 14:7 parle d’un « jour unique » où celui-ci est identifié avec les temps messianiques. Ce jour, d’après cette interprétation, cette tradition, sera un Jour qui ne finira jamais mais sera tout entier Shabbat. Ce sera le « huitième jour » de la semaine.

Un Jour Unique pour un Dieu Unique

« En ce jour-là, l’Éternel sera roi de toute la terre. En ce jour-là, l’Éternel sera le seul Dieu et on le priera lui seul » (Zacharie 14:9).

Lorsque l’Éternel aura instauré Son règne sur la terre, il ne sera plus possible à l’homme d’adorer un autre dieu que le Dieu d’Israël et tout édifice qui aura été édifié à la gloire d’un autre dieu que Dieu lui-même sera immanquablement détruit. Il ne sera plus temps de dire « toutes les religions se valent », car Dieu dit par la bouche du prophète Esaïe :

« Je suis l’Éternel, c’est là mon Nom, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles » (Esaïe 42:8).

Et plus loin : « C’est pour l’amour de moi, pour l’amour de moi que je veux agir, car comment mon nom serait-il profané ? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre » (Esaïe 48:11).

Il y a ici un particularisme à forte connotation prophétique. Ce redoublement de cette locution « pour l’amour de moi » a une raison d’être. Lorsqu’une locution est répétée dans un texte de l’Ecriture, cela signifie qu’il y a là un « double accomplissement » d’un événement. Ce qui signifie qu’une chose qui s’est produite dans le Passé se reproduira.

Certaines prophéties ont parfois été annoncées au « Passé Prophétique ». Elle étaient énoncées comme si elles s’étaient déjà passées, alors qu’elles devaient encore trouver leur accomplissement. D’autres ont été annoncées alors que la première partie s’était déjà accomplie. Un exemple type en est la phrase : « elle est tombée, elle est tombée, Babylone » (Es. 21:9), annoncée par Esaïe.

Cette prophétie est reprise par l’apôtre Jean après que la première Babylone aie été effectivement détruite, mais une autre Babylone devait encore tomber, à la fin des temps (Apoc. 21:8). Ainsi, la phrase : « c’est pour l’amour de moi, pour l’amour de moi que je veux agir » signifie que Dieu agira pour lui-même, qu’il a déjà agi de la sorte et qu’il le fera encore pour la même raison et de la même manière.

Il y aura « en ce temps-là », une réforme encore plus draconienne que celle qui eut lieu lors de la réforme du roi Josias. Celle-là était limitée au royaume de Juda, celle qui viendra et qui est annoncée par le prophète Zacharie couvrira la Terre entière.

« Il (Josias) fit aussi démolir les sanctuaires construits près des portes des villes, en particulier celui qui se trouvait à l’entrée de la porte de Josué… et qui était sur la gauche en entrant par la porte de la ville. On ne permit pas aux prêtres des hauts-lieux d’officier à l’autel de l’Éternel à Jérusalem… Il (Josias) profana également les sanctuaires des hauts-lieux situés en face de Jérusalem, à droite de la montagne de la destruction et qui avait été érigé par Salomon, roi d’Israël, en l’honneur d’Astarté, l’abominable idole des Sidoniens » (2 Rois 23:8, Semeur).

Aussi sage qu’ait pu être un homme, quel qu’ait été sa renommée, sa sainteté, voir sa dévotion au Seigneur, si son cœur s’en vient à se détourner du Dieu vivant, s’il bâtit des autels à des dieux étrangers, son oeuvre n’en sera pas moins détruite. Il ne sera pas non plus possible aux « prêtres des hauts-lieux » de se « reconvertir », car le culte rendu le sera par ceux-là même qu’il se sera choisis pour cela.

Non, les « princes noirs* » qui officiaient aux cultes de Baal et d’Astarté ne pourront participer au culte de l’Éternel. Les servants de « la Grande Prostituée couverte de pourpre et d’écarlate » n’auront alors aucune part au culte du Dieu d’Israël qui aura été établi dans « la Ville du Grand Roi ».

Si Josias « fit aussi démolir les sanctuaires construits près des portes des villes », on peut imaginer que Celui dont le roi-réformateur était une préfiguration agira de même. Mais à une plus grande échelle, celle de Son Royaume tout entier. Et Son Royaume couvrira toute la Terre car, « En ce jour-là, l’Éternel sera roi de toute la terre. En ce jour-là, l’Éternel sera le seul Dieu ».

En Français, l’expression « en haut-lieu » a une autre signification que dans le texte biblique. Elle désigne plutôt un « cercle décisionnel », une « sphère d’autorité ». Mais lorsque le Messie aura rétabli sa pleine et entière autorité sur la Terre, c’est une théocratie divine qui sera instaurée. On peut donc s’attendre à des modifications draconiennes. Les postes d’autorité seront aux mains de ceux que Dieu aura lui-même choisis pour gouverner.

« Jésus leur dit : vraiment, je vous l’assure, quand naîtra le monde nouveau et que le Fils de l’homme aura pris place sur son trône glorieux, vous qui m’avez suivi, vous siégerez sur douze trônes pour gouverner les douze tribus d’Israël… mais beaucoup de ceux qui sont maintenant les premiers seront parmi les derniers et beaucoup de ceux qui sont maintenant les derniers seront parmi les premiers » (Matth. 19:28 à 30).

Esaïe, parlant d’un temps où la théocratie divine sera rétablie, affirme :

« Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois et tes conseillers tels qu’ils étaient au commencement, après cela on t’appellera ville de justice, cité fidèle. Sion sera sauvée par la droiture et ceux qui s’y convertiront seront sauvés par la justice » (Esaïe 1:6, Semeur).

Son Règne millénaire sur une Terre désormais réformée, sera dépouillé de toute trace de cultes anciens. On peut imaginer une restructuration complète de la vie sociétale humaine. Mais durant les mille ans que durera le Règne du Messie, l’on pourra voir et constater ce qu’aurait été un Monde gouverné par l’Éternel lui-même si l’humanité, dès l’aube de sa création, n’avait choisi la rébellion.

Entre la montagne et le Temple

« Pendant le jour, Jésus enseignait dans le Temple, et il allait passer la nuit à la montagne appelée montagne des Oliviers. Et tout le peuple, dès le matin, se rendait vers lui dans le Temple pour l’écouter » (Luc 21:37, 38).

Le Seigneur enseignait dans le Temple, et tout le peuple venait à lui pour l’entendre parler de ces « choses dernières » qui avaient été annoncées par tous les prophètes. Et le soir, il remontait sur la montagne des Oliviers pour se recueillir et prier. Les choses que Jésus enseignait concernent ces « temps de la fin » dont nous nous approchons inexorablement.

Les pieds du Mashia’h se poseront sur cette même montagne une dernière fois, avant que celle-ci ne se scinde en deux.

« Tout le pays deviendra comme la plaine de Guéba à Rimmon au Sud de Jérusalem. Et Jérusalem sera élevée et restera à sa place » (Zach. 14:10).

Or, Jérusalem se trouve dans une région montagneuse. Mais alors, la configuration des lieux changera peut-être du tout au tout. Que « Jérusalem soit élevée » tout en « restant à sa place » se comprend très bien si « tout le pays devient comme une plaine ».

On peut donc imaginer la montagne, où sera érigé le futur Temple dont Ézéchiel donne la description dans les chapitres quarante à quarante-huit de son livre, au milieu d’une vaste plaine même s’il est difficile aujourd’hui de se représenter cette nouvelle configuration des lieux.

Venons en à la prophétie du Prophète Michée. Il nous dit deux choses importantes concernant « la suite des temps ».

« Mais il arrivera dans la suite des temps que (Jérusalem) sera fondée sur le sommet des montagnes et qu’elle s’élèvera par dessus les collines » (Michée 4:1).

On peut donc en déduire que la montagne du Temple surplombera les autres montagnes alentour. On s’approchera de Jérusalem comme d’une montagne au milieu d’une vaste plaine, ce qui lui donnera un aspect plus majestueux encore. Mais comme il est prévu que toutes les nations monteront chaque année à Jérusalem (Zach. 14:16), on peut imaginer un important flux de visiteurs dans la Ville Sainte. Toutes les nations viendront adorer le seul et unique Dieu à Jérusalem, et nul part ailleurs.

Un double accomplissement

Mais avant de poursuivre, il faut faire un dernier saut dans l’Histoire pour s’arrêter sur deux périodes de celle-ci. Deux dates qui ont été déterminantes dans l’Histoire de Jérusalem et du peuple Hébreu.

L’an 70 et l’an 692.

En l’an 70, le Temple érigé par Hérode le Grand est détruit par les légions romaines après un long siège. Après que les Romains eurent rasé le Temple, jusqu’à ce qu’il ne reste plus « pierre sur pierre », les portes-enseignes romains plantèrent les bannières de leurs légions à l’endroit même où se trouvaient autrefois le Saint des saints, accomplissant ainsi cette prophétie de Daniel sur « l’abomination de la désolation ». Les choses se produisirent telles que l’avait annoncé prophétiquement le Psalmiste :

« Tes adversaires ont rugi au milieu de ton Temple, ils ont établi pour signes leurs signes » (Psaume 74:4).

Quelques siècles plus tard, en l’an 692, un bâtiment religieux de forme octogonale est construit sur cette esplanade à l’emplacement même où se trouvait autrefois le Temple hébreu. Et plus précisément, à l’endroit où devait se situer autrefois le « Saint des saints ».

Le lieu le plus saint du Temple, le lieu où se tenait autrefois la Présence de Dieu. Là même où les légions romaines avaient planté leurs bannières. Sur celles-ci étaient représentés les symboles des dieux sensés les protéger. Ce que d’aucuns appelleraient aujourd’hui « leurs saints patrons ». Cela avait été prophétisé par Daniel, et cette antique prophétie avait alors connu son accomplissement. Un accomplissement partiel car, comme beaucoup de prophéties, celle-là devait connaître un « double accomplissement ».

Cette prophétie de Daniel, est reprise et commentée par Jésus lui-même. Ses paroles ayant été reproduites par écrit par Matthieu et Marc.

« C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel établie en lieu saint (à l’emplacement du Lieu Saint du Temple), que celui qui lit fasse attention » (Matth. 24:15).

Mais, si on observe bien le texte, on peut remarquer que l’expression « c’est pourquoi » est précédée de ces mots (à la fin du vs. 14) : « Alors viendra la fin ».

L’Apôtre Marc, quant à lui, nous dit quelque chose de similaire mais avec une légère nuance non dénuée d’intérêt :

« Lorsque vous verrez l’abomination de la désolation établie là où elle ne doit pas être (sous-entendu : à l’emplacement du lieu saint), que celui qui lit fasse attention » (Marc 13:14).

Matthieu et Marc nous donnent tous deux un aspect différent de la situation. Lorsque Jésus a prononcé ces paroles, il savait déjà que le Temple serait détruit par les Romains, mais il savait également que, quelques siècles plus tard, un bâtiment serait édifié sur cette même esplanade. Ses disciples ont bien compris cette nuance. Matthieu rend compte de ce qui sera la première « abomination de la désolation ». Marc, lui, souligne l’accomplissement de la deuxième, celle qui sera « établie là où elle ne doit pas être ».

Matthieu, lorsqu’il mentionne : « alors viendra la fin« , fait peut-être référence à la destruction du Temple et l’incendie de Jérusalem. Mais selon le principe du « double accomplissement », il annonce en même temps ces « temps de la fin » qui verront la réalisation effective du « deuxième accomplissement », celui annoncé par Marc : la destruction de « l’abomination établie là où elle ne doit pas être ».

Les enseignes romaines ont disparu depuis longtemps, mais le bâtiment érigé à l’emplacement du Lieu Saint du Temple, lui, y est toujours.

Les bannières des légions romaines portaient les emblèmes de leurs dieux protecteurs. Ces bannières, plantées à l’emplacement du Lieu Saint, symbolisaient ainsi la victoire de leurs dieux sur le Dieu des Hébreux. Si on transpose ce principe à une époque ultérieure, on peut facilement comprendre pourquoi un édifice a été bâti exactement là où fut érigé autrefois le Temple du Dieu d’Israël. On peut donc également facilement imaginer ce que pourrait être « la destruction de l’abomination… établie en lieu saint » lorsqu’un tremblement de terre séparera le Mont des Oliviers en deux.

Mont des Oliviers qui, rappelons-le, se trouve face à l’esplanade du Temple. L’un et l’autre n’étant séparés que par une petite vallée.

Un monceau de décombres sur l’esplanade du Temple

  1. Lorsque l’Éternel viendra établir Son règne sur la Terre, plus aucun édifice religieux dédié à un quelconque autre dieu que le Dieu d’Israël ne pourra subsister.
  2. Une faille sismique provoquera la séparation du Mont des Oliviers en deux, celle-ci sera probablement à l’origine de la modification topologique de la région de Jérusalem.

Ceci permet de mieux comprendre cette prophétie de Michée:

« C’est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de décombres, et la montagne du Temple, une hauteur broussailleuse » (Mich. 3:12, Tob).

Pour bien comprendre ce passage, il semble important de bien s’arrêter sur les mots.

Le texte fait mention de « Sion », de « Jérusalem » et de la « montagne du Temple ».

On peut envisager que le prophète voit, tout comme l’on peut observer des chaînes de montagnes l’une derrière l’autre, des événements séparés dans le temps. La troisième mention stipule que la prophétie concerne « la montagne du Temple ». On peut donc en conclure que le prophète fixe son attention sur ce lieu en particulier dans les deux mentions précédentes.

Effectivement, il n’est pas rare, dans les Écritures, que la Montagne du Temple soit désignée sous l’appellation de « Sion ». Lorsque les légions romaines détruisirent le Temple, elles rasèrent complètement l’esplanade pour en faire une surface plane afin qu’il n’y subsiste aucune trace du Temple qui y avait été autrefois érigé. On peut donc envisager que cette première partie de la prophétie ait trouvé son accomplissement lors de la destruction du Temple par les Romains. L’esplanade ayant été ainsi « labourée comme un champ ».

La deuxième partie nous dit que « Jérusalem deviendra un monceau de décombres ».

Continuant sur le principe que ce texte parle de l’esplanade du Temple, celle-ci est à la fois incluse et identifiée à son contexte immédiat : la ville de Jérusalem. Il faut garder à l’esprit ce que dit Zacharie : que « Jérusalem restera à sa place », et que Dieu « protégera ses habitants ». On peut donc en conclure que la ville ne subira donc probablement pas, ou très peu, de dommages dus au tremblement de terre. Par contre, de par sa proximité avec la Montagne des Oliviers, il est fort probable que l’esplanade du Temple, elle, subisse quelques dommages. De même, les édifices qui y ont été bâtis deviendront, selon cette prophétie de Michée, « un monceau de décombres ». Ce sera là, la deuxième partie de l’accomplissement de cette prophétie.

La troisième semble redonner à ce lieu sa fonction initiale. Celle d’accueillir le Temple de l’Éternel. « Et la montagne du Temple, une hauteur broussailleuse ».

Le Psalmiste avait déjà émis une complainte sur Jérusalem lorsqu’il écrivit :

« Ô Dieu, les nations ont envahi ton héritage, elles ont profané ton saint temple, elles ont fait de Jérusalem un monceau de pierres » (Ps. 79:1).

Et le prophète Jérémie dira :

« Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres et la maison une haute forêt » (Jér. 26:18).

On ne peut comparer les quelques arbres plantés sur l’esplanade à une « forêt », mais le mot « yaar » peut vouloir dire également « bois, broussailles, arbustes », ce qui semble mieux correspondre à ce que l’on peut voir actuellement sur l’esplanade du Temple, à moins que la troisième partie de cette prophétie ne prévoie un espace arboré autour du futur Temple, lorsqu’il sera reconstruit.

L’Histoire s’achève

« Maître, lui demandèrent-ils alors, quand cela se produira-t-il et à quel signe reconnaîtra-t-on que ces événements devront avoir lieu ?

Jésus leur dit : « … et Jérusalem sera occupée par les païens jusqu’à ce que le temps de leur domination soit révolu. Il y aura des signes extraordinaires dans le soleil, la lune et les étoiles, sur la terre, les peuples seront paralysés de frayeur… alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec beaucoup de puissance et une grande gloire. Quand ces événements commenceront à se produire, levez vos têtes et prenez courage, car alors votre délivrance est proche… quand vous verrez ces événements se produire, sachez que le royaume de Dieu est proche… car il (ce jour-là) s’abattra comme un filet… » (Luc 21:7 à 35).

L’Évangéliste Marc écrira :

« Soyez sur vos gardes, je vous ai tout annoncé d’avance » (Marc 13:23).

L’apôtre Pierre nous rappelle que ces choses avaient déjà été annoncées par les Prophètes :

« Afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes » (2 Pi. 3:2).

Des Prophètes comme Esaïe, qui écrira :

« Qui l’a annoncé dès le commencement pour que nous le sachions, et longtemps d’avance pour que nous disions : c’est vrai ? » (Es. 41:26),

ou : « J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli. Mes arrêts subsisteront et j’exécuterai ma volonté » (Es. 46:10).

Ces choses ont été confirmées par les apôtres, c’est pourquoi Jude dira :

« Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des choses annoncées d’avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ » (Jude 1:17).

C’est pourquoi, lorsque l’Ecriture parle de ceux qui n’auront pas tenu compte de ces avertissements, ni de l’annonce des événements à venir, elle conclut par les mots de l’Apôtre Paul : « Ils sont donc inexcusables » (Romains 1:20).

Mashia’h arrive, très bientôt.

Progressivement, les éléments se mettent en place pour la dernière scène de l’Histoire. Celle-ci se jouera tout d’abord au pays de Gog et de Magog, lorsque les armées coalisées commenceront à se rassembler pour le dernier conflit mondial. Ensuite, elle se poursuivra dans la plaine de Jizreel et s’achèvera aux pieds des murailles de Jérusalem.

Le soleil se sera levé une dernière fois sur l’ancien Monde.


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