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Existe-t-il un virus qui peut rendre zombie comme dans Resident Evil?

Un virus qui ravage l’humanité, l’obligeant à s’abriter dans des villes fortifiées. Il grignote lentement le cerveau, décompose la chair, et rend son hôte mort-vivant : le virus T de Resident Evil pourrait-il exister dans la réalité?

Le 14 juillet 2022 sortait la nouvelle série Netflix Resident Evil, qui prend place dans un univers différent de celui de la saga cinématographique. En 2022, un antidépresseur est développé par l’Umbrella Corporation, qui contient un virus mortel : le virus T. Seulement quatorze années plus tard, six milliards d’êtres humains sont infectés, obligeant les quinze millions de survivants à se réfugier derrière des forteresses.

Le virus est décrit comme étant initialement un bactériophage, un virus qui infecte les bactéries. Il voyage au travers de la circulation sanguine, puis se propage dans les tissus vascularisés, notamment les muscles ou le cerveau. Après des modifications génétiques, il peut infecter les organismes eucaryotes de toutes les espèces vivantes : tous les animaux, champignons, végétaux, et même les organismes unicellulaires peuvent être infectés !

Au niveau des symptômes physiques, ils sont classiques à tout film de zombies : après quelques jours d’incubation, le cerveau est dégradé, l’individu perd ses fonctions cognitives, il marche difficilement, lentement, et devient cannibale. Ses tissus se dégradent lentement, il rentre en décomposition, du moins à l’extérieur. C’est comme si ce parasite prenait petit à petit possession du corps de son hôte : ce dernier perd tout contrôle de son corps, et n’est plus mu que par une soif de chair et de sang. Le virus est de plus très contagieux, provoquant une pandémie en quelques jours et anéantissant l’humanité en quelques mois.


Médicalement parlant, comment définir un zombie?

Plusieurs définitions des zombies existent, mais à l’origine ce terme désigne des « morts-vivants ». Mais dans Resident Evil cependant, le mal ressemble au départ à une infection classique, et l’on n’obtient jamais vraiment la réponse : les zombies sont-ils réellement vivants, réellement morts, ou dans un entre-deux ?

Si l’on considère la première option, au niveau clinique, la zombification pourrait être caractérisée tout d’abord par une maladie neurodégénérative. En effet, l’un des caractères principaux des zombies reste l’absence de conscience, et leur aspect décérébré. Un comportement agressif s’y ajoute, une difficulté à se déplacer et une faim insatiable accompagnée d’un régime cannibale.

Existe-t-il des maladies provoquant des symptômes similaires?

Malheureusement oui. Ou presque. On peut notamment citer les maladies à prions — des protéines mal repliées ou avec une structure anormale — qui induisent « une dégénérescence rapide et fatale du système nerveux central », explique l’Inserm, la plus connue étant la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont la forme bovine est surnommée maladie de la vache folle. Parmi les symptômes, pertes de mémoire, troubles de l’humeur, de la personnalité, de l’orientation, du langage, secousses musculaires… jusqu’à ce que la maladie entraîne la mort.

Une autre maladie moins connue provoque elle aussi des symptômes troublants : le syndrome de Klüver-Bucy. Constaté dans de rares cas à la suite d’opérations chirurgicales, de la contraction d’une encéphalite ou d’un AVC, ce syndrome provoque des symptômes pour le moins inhabituels : troubles de la mémoire, hypersexualité, hyperoralité (vouloir tout mettre dans sa bouche), hypermétamorphose (tendance à réagir à tous les stimuli visuels), aphasie sensitive, incapacité à reconnaitre les visages, ou même les objets au toucher… Ce syndrome provient cependant en majorité d’une dégradation du lobe temporal, mais plus rarement d’infections virales, comme l’herpès.


Pour qu’un comportement zombifiant se déclare, le cerveau devrait être sévèrement atteint. © appledesign, Adobe Stock

Il existe en fait de nombreux syndromes ou maladies dont les symptômes rappellent une zombification similaire à celle de Resident Evil.

Mais évoquons encore une dernière : la rage. Cette méningo-encéphalite se transmet par la salive, d’où la méfiance après des morsures de chiens dans des endroits où le virus circule. Elle peut toucher tous les mammifères, mais ne se transmet que dans de rares cas entre humains (par des dons d’organes ou de la mère au fœtus).

Une fois qu’elle est déclarée, à moins d’avoir eu préalablement plusieurs injections de vaccin, elle entrainera forcément la mort. Mais de nombreux symptômes vont précéder cette issue fatale, dont des troubles neurologiques, du comportement, une difficulté à avaler, parfois même une hydrophobie (spasmes musculaires à la vue de l’eau). Finalement, une grande majorité des maladies qui entrainent un comportement de type « zombie » se révèlent mortelles : en effet, une fois le cerveau durement atteint, certaines lésions ne sont pas guérissables.

Et si l’on regarde du côté des drogues, les possibilités sont tout aussi nombreuses : beaucoup d’hallucinogènes peuvent induire des comportements violents, notamment à cause de l’anxiété qu’ils déclenchent. L’une en particulier a été surnommée la « drogue du zombie », et se nomme Bath salts ou sels de bain.

Avec des effets similaires à ceux de la MDMA ou de la cocaïne, elle peut provoquer, entre autres, des hallucinations, de la paranoïa et un comportement violent. Fort heureusement, pas d’attaques cannibales, comme il en était faussement question en 2012 lorsque des fausses photos et vidéos ont circulé partout sur les réseaux sociaux !

De tels parasites existent déjà pour certaines espèces, et créent d’étranges comportements

Qu’il s’agisse de plantes, d’insectes ou même de petits mammifères tels que des rats, certains parasites peuvent induire des comportements étranges chez leur hôte, et même les transformer en animaux-zombies. Il s’agit souvent de champignons qui dévorent leur hôte de l’intérieur, puis le poussent à la mort dans des endroits où ils pourront ensuite se propager en contaminant un nouvel hôte.

Notamment chez les fourmis : l’organisme parasite leur laisse seulement le cerveau intact, les pousse à quitter leurs nids et à s’agripper aux feuilles environnantes. Une fois la fourmi morte, les spores du champignon se propagent et attendent de trouver un nouvel hôte, c’est-à-dire une autre fourmi qui passait par là. D’autres procédés semblables existent, des sauterelles forcées de se noyer, des grenouilles avides de sexe, des araignées ou des chenilles mangées de l’intérieur par des larves de mouche ou de guêpe…

Les plantes ne sont pas non plus épargnées ! Cette fois, c’est d’une bactérie dont il est question appelée phytoplasme. Elle contamine plus particulièrement le phloème, le canal conducteur de la sève élaborée (celle qui provient des feuilles et non des racines). Les phytoplasmes poussent les plantes infectées à ne plus produire de fleurs, mais uniquement des feuilles, leur donnant alors un aspect caractéristique. Le tout dans le but d’attirer plus d’insectes qui se nourrissent de la sève circulant dans les feuilles. Ces insectes vont ensuite servir de vecteurs pour les bactéries : lorsqu’ils se poseront sur une autre plante, elle pourra s’y propager.

Des amas de feuilles se développent chez les plantes infectées par les phytoplasmes, des bactéries parasites. © SB_Johnny, Wikimédia Commons

Un procédé semblable de manipulation mentale peut s’observer à moindre échelle pour la toxoplasmose. Provenant du parasite Toxoplasma gondii, elle induit des comportements étranges selon les hôtes chez qui elle se propage. Notamment chez les souris, à qui elle enlève toute peur de leurs prédateurs naturels, les chats ! Mais aussi chez les humains, donc 50 % seraient contaminés.

Une étude récente a montré, non seulement que le champignon parasite restait présent dans notre cerveau jusqu’à la mort, mais aussi qu’il pouvait produire des effets étonnants. Des désordres mentaux notamment, mais aussi une plus grande attractivité… autrement dit, ce parasite rend plus sexy!

Finalement, les exemples de comportements étranges causés par des parasites sont nombreux sur tout l’arbre du vivant.

Des chercheurs ont d’ailleurs imaginé une réelle apocalypse zombie, et ont même modélisé une épidémie de zombies à travers le monde ! En imaginant 20 jours de survie par zombie infecté par le virus et 90 % de chances de contaminer un autre humain, ils ont estimé qu’une situation de pandémie serait atteinte en seulement 20 jours. L’humanité serait entièrement éteinte après… 181 jours. Bien sûr, leur scénario était le plus pessimiste qu’ils aient pu envisager ; d’autres donnaient le dessus à l’humanité, après tout de même 27 ans de lutte.

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