Témoignage :
Encore une nuit d’étude dont il me reste la dernière phrase de façon très claire :
« Dans une famille, il y en toujours un qui choisi au niveau de l’âme, avant de s’incarner, de prendre sur lui les tares génétiques, qu’il en soit conscient ou non, une fois qu’il est dans le monde. »
Je me souviens avoir rigolé tant ça me rappelait le sketch de Coluche à propos de Dieu :
« Dieu a dit, il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes beaux, il y aura des hommes laids, il y a aura des hommes grands, il y aura des hommes petits et tous seront égaux mais ça ne sera pas facile et pour celui qui naitra noir, petit et moche, ça sera très dur ! »
C’est à peu près ce qu’il disait et si je parle de ça, c’est juste pour donner l’ambiance de la classe ; il y a de la légèreté malgré la valeur des enseignements reçus et celle des êtres qui les donnent. Il n’y a donc pas à les estimer au-dessus de nous puisque nous collaborons. Je suppose que c’est le corps astral qui vit cette expérience et le fait que je m’en souvienne si clairement m’indique que j’ai retrouvé la conscience de la complicité et de la proximité de mon âme, que l’auto-jugement avait rendu trouble. Mais comme je n’ai pas lâché le désir d’unité intérieure, j’ai pu être réceptive à ses inspirations, à celles de mon cœur.
Je n’ai rien de spécial sinon que je cherche à comprendre qui je suis et ce que je fais sur cette terre. Les enseignements que l’on reçoit de jour comme de nuit, ne sont pas le résultat d’une attitude fayotte, d’un comportement que la morale appelle « bon », ni même la conséquence karmique de vies exemplaires ou encore le privilège, le mérite. Toutes ces notions n’ont aucun sens pour l’âme. La seule condition nécessaire à la réception d’infos lumineuses, c’est l’ouverture du cœur.
Plus un être aura de l’amour pour lui-même et pour les autres et plus il sera en mesure de recevoir et d’intégrer la lumière de son âme, de ses guides, de ses anges…
Plus j’accepte tout ce que je suis et plus je me reconnais, par conséquence, mes aspects divins tout autant qu’humains.
L’importance de libérer la notion de bien et de mal.
Tant que l’on reste dans une vision dualiste des choses, on se limite soi-même puisque notre vision ne sort pas de l’ego, du cadre de références du mental. Je comprends que ça puisse « faire peur » ou même susciter bon nombre d’interrogations, amener le doute et la confusion. Cependant, il n’y a pas d’autre alternative pour quelqu’un qui veut intégrer plus d’amour de soi et de la vie et avoir une relation ouverte et claire avec son âme. Tant qu’on considère les choses en les évaluant, en les jugeant, on se condamne soi-même puisqu’on bloque la circulation de l’amour.
Le cœur ne juge pas, il sait qu’en toute chose, il y a une part d’ombre et une part de lumière. Et encore, il ne fait pas de différence entre les deux, il ne divise rien.
Nous vivons dans un monde ou plutôt une dimension qui créé un contraste qui met en évidence deux chemins différents qui peuvent néanmoins se rejoindre au niveau du cœur. On peut parler de la voie de l’ego et de celle du cœur. Nous avons exploré tous les rôles que l’ego génère et sommes arrivés à la conclusion que le fait de vivre à partir de son ego seulement, engendre des souffrances issues de la peur et reste très limité en même temps qu’illusoire et éphémère.
Beaucoup d’entre vous avez déjà fait l’expérience du miracle de l’amour, du pardon et de la neutralité mais beaucoup d’autres restent encore « à cheval » sur ces deux dimensions, dubitatifs et un peu effrayés par l’idée de lâcher la perspective courante du monde, qui est celle de l’ego.
Le langage de l’âme est divers et varié mais elle dispose de plusieurs outils pour se manifester. L’énergie qui la porte, c’est celle de l’amour, et son lieu de résidence est le cœur. Pour y être sensible, il est nécessaire qu’elle circule en cet organe central.
Mais là encore, des questions se posent, qu’est-ce que ça veut dire « avoir le cœur ouvert ? » ; « Qu’est-ce que c’est que l’amour ? »
Il y a autant de réponses que d’individus ayant expérimenté la vie sur terre mais on peut déjà dire que ça n’est pas un concept mais une énergie.
Selon notre positionnement, notre capacité d’aimer sans conditions, celui-ci aura mil visages.
Il y a, selon Jean Yves Leloup, philosophe, théologien, prêtre orthodoxe et psychothérapeute, plusieurs façons d’aimer. Voici un petit résumé de l’échelle des états amoureux tiré de son livre :« Qui aime quand je t’aime ? » écrit avec Catherine Bensaid.
L’échelle des états amoureux
L’amour gourmand
Au commencement, l’amour se confond totalement avec l’instinct de survie, l’appétit et la gourmandise Comme l’enfant qui tète sa mère. C’est la base de la sensualité.
L’amour passion
Dès l’enfance, l’appétit animal se double d’érotisme, sens esthétique et ludique, qui peut jouir de la simple contemplation de la beauté de l’être aimé. L’éros des Grecs est raffiné, mais il continue à voir l’autre comme l’objet de son plaisir. Il demeure dans le manque, tout comme pothos (l’amour-besoin) et pathé (l’amour-passion), séducteurs et possessifs.
L’amour tendresse
Tout bascule avec la tendresse, qui voit l’autre comme un sujet libre et accepte sa différence. Dans la philia, amour-amitié qui ressent plaisir et joie à constater que l’autre est heureux, même indépendamment de soi ; l’eunoia, amour-dévouement au service du meilleur de l’autre ; et charis, amour-gratitude qui aime sans condition.
L’amour amour
L’agapè ! L’amour « bouddhique » ou « christique », rayonnant d’amour par le simple fait d’exister, en direction de toutes et de tous, comme le soleil éclaire indistinctement son environnement entier. « Ce n’est pas exactement moi qui t’aime, c’est l’amour qui aime à travers moi. »
Comme il est dit clairement ici, l’amour revêt de multiples masques et au fur et à mesure que nous en comprenons le véritable sens et la valeur, nous les retirons pour finalement laisser cette énergie circuler dans tout ce que nous sommes et rayonner sur tout ce qui est. Cette compréhension se fait par contraste, par « élimination » et selon les souffrances qu’il créé, nous déterminons ce qu’il n’est pas.
Je reviens donc à la question initiale, c’est quoi « avoir le cœur ouvert ? »
C’est un état qui résulte de l’abandon de la notion de bien et de mal qui est l’expression de l’ego dans tout ce qu’il a de plus limitant.
Ne pas juger, ne pas critiquer, ni soi-même, ni les autres, c’est une façon d’ouvrir en grand les portes de son cœur. Mais il n’est pas question d’en faire une doctrine, un devoir, une règle de vie supplémentaire. Il s’agit d’être authentique et sincère avec tout ce que nous sommes, avant toute chose. Dès qu’on se fixe un objectif, concernant ce que devrait être l’amour, on le limite et on ajoute la pression et la culpabilité qui elles-mêmes amènent à la dévalorisation, au rejet de soi et des autres, par conséquence.
Notre âme, notre cœur, nous parlent par nos corps reliés aux chakras du bas tout autant que par ceux du haut. L’échelle précitée, montre les diverses forment d’expression de cette énergie. Les émotions, nous indiquent notre état d’être, les pensées intuitives nous inspirent le désir de notre cœur, afin de savoir quand celui-ci est ouvert ou fermé.
On ne peut aimer en se forçant ou en s’obligeant, même quand on sait que c’est la voie royale, mais en étant honnête avec soi et en acceptant notre état du moment, on se libère de la pression créée par la notion de devoir et l’énergie d’amour peut alors opérer des miracles.
Je prends un exemple concret. La voisine dont le fils « musicien » habite au-dessus de chez moi, suscite beaucoup d’émotions négatives. J’ai beaucoup de mal avec son comportement et même sa voix m’agresse ! J’ai essayé de calmer mon mental par le raisonnement, de comprendre pourquoi elle me renvoyait ce reflet. Je me suis dit qu’elle éveillait en moi la victime intérieure, celle qui ne sait pas poser des limites et que c’était ça qui m’horripilait. J’ai donc envoyé de l’amour à mon enfant intérieur, chaque fois que je l’entendais. Mais, ça n’a pas changé mon sentiment à son égard. J’ai essayé de lui pardonner son comportement que j’estimais injuste, dans sa façon de traiter son fils comme un roi.
Puis, finalement, j’en suis arrivée à laisser s’exprimer librement, sans les juger, toutes les pensées positives ou négatives à son sujet, toutes les émotions de colère, le sentiment d’injustice…
En arrêtant de me juger pour le fait que je n’arrive pas à l’aimer et à lui pardonner sincèrement son comportement, ni à me pardonner mon attitude injuste, j’ai limité les dégâts intérieurs, libéré le besoin d’être « parfaite » d’où découle la culpabilité et ainsi retrouvé la libre circulation de l’énergie d’amour, en tous mes corps.
Toute l’énergie que je déployais à essayer de « bien faire », me vampirisait. De même que celle utilisée à penser à cette femme et son comportement qui selon ce que je crois est responsable de l’injustice et des différences entre homme et femme.
En effet, une mère qui traite son fils comme un roi et sa fille comme une esclave et même si le tableau est caricatural, finalement le fond est celui-là, pose les fondations du monde dans lequel nous vivons, elle perpétue l’inégalité des sexes et valorise les comportements basés sur l’ego plutôt que ceux issus du cœur.
Malgré tout ce poids que je lui collais sur les épaules, je pouvais comprendre son comportement lié à la peur qui l’amène à favoriser la personne qui sera en mesure de prendre en charge ses besoins vitaux quand celle-ci n’en sera plus capable. Il y a un schéma préhistorique dans ce comportement qui est suscité par l’instinct de survie.
Essayer de lui expliquer les choses est inutile puisque chacun choisi l’expérience qui lui permettra d’avancer et en plus, bien que je l’ai fait, ça n’a absolument rien changé.
Comme je suis convaincue de créer ma vie, les situations du quotidien selon mes propres pensées, mes croyances, j’ai choisi de modifier celles-ci afin d’avoir un autre point de vue à son sujet. Déjà le fait d’accepter l’idée que je ne pouvais pas la changer a considérablement calmé ma colère intérieure.
Mais ce qui m’a libéré énergétiquement et mentalement de cette relation, c’est d’avoir admis, d’avoir accepté tous les sentiments négatif que j’avais à son égard. En ramenant le problème à mon niveau, en acceptant l’idée que c’est ma perception et le fait que je n’accepte pas d’avoir des pensées négatives à son sujet, qui semait la pagaille intérieure, j’ai trouvé le pouvoir de me libérer de l’emprise qu’elle avait sur moi.
Plus j’en faisais un monstre responsable de créer la dysharmonie intérieure et plus je lui donnais le pouvoir de me déstabiliser.
Maintenant, je n’ai pas plus d’amour pour elle mais je suis déjà libérée du sentiment de dévalorisation et d’impuissance. Je laisse le processus se faire et constate ma façon de la voir qui change peu à peu.
Comme dans l’expérience, je suis passée de la victime impuissante qui subit à la spectatrice qui avec du recul peut voir les « bénéfices » de tout ceci, j’arrive déjà à ressentir comme de la gratitude pour l’occasion qu’elle me donne de progresser.
Parce que si je suis honnête avec moi-même, si je regarde la situation de façon neutre, je peux constater les progrès effectués grâce à cette femme, justement pour ce qu’elle est.
J’ai acquis plus de compréhension sur la situation, j’ai amplifié mon amour et mon estime personnelle, acquis plus de pouvoir dans ma capacité à me libérer de l’emprise de ceux que j’appelle « mes bourreaux ou mes ennemis», j’ai appris à poser des limites énergétiques en ayant plus d’amour pour moi-même par le non-jugement, en résumé, j’ai ouvert mon cœur et ma conscience, dans cette expérience. Je suis donc capable de la remercier sincèrement pour tout ça.
Ce n’est pas un sentiment que je peux vivre tout le temps ni même lui exprimer, pas encore, mais en ayant ramené le problème à ma propre vision et en cessant de me critiquer pour mon incapacité à aimer toute vie, j’ai trouvé la solution qui libère. Cette souveraineté retrouvée m’amène à sortir de la nécessité de lui pardonner et bientôt je pourrais lui parler naturellement, sans ressentiments.
Je ne force rien, je laisse venir en sachant que plus j’intègre d’amour inconditionnel pour moi-même et plus ça se fait naturellement pour l’extérieur.
Il me suffit de sortir du jugement pour ressentir la connexion à mon âme et l’entendre m’instruire.
Cette connexion est permanente mais par le fait que je me juge, je coupe la communication parce que je m’en crois indigne.
Mais c’est une erreur ! L’âme ne juge pas, elle n’a aucune exigence, elle est notre associée inséparable et éternelle, du moins tant que nous faisons l’expérience de la vie sur terre et peut-être au-delà mais ça n’est pas le propos.
Ce qui est à retenir pour l’heure, c’est que le fait de se libérer de la notion de bien et de mal ouvre le cœur qui permet de recevoir plus de lumière. Et donc de compréhension puisque la lumière, c’est de l’information.
Extrait de mon journal intime
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