Parapsychologie

DMT La molécule de l’esprit

Rick Strassman et la DMT :

Rick J. Strassman, professeur en psychiatrie à l’école de médecine de l’Université du Nouveau-Mexique, est l’auteur de « DMT – La molécule de l’Esprit » (2001) et le co-auteur de « Inner Paths to Outer Space ». Notes de lecture des chapitres « Contact à travers le voile » :

Dès le début de sa carrière, Rick Strassman s’était fixé comme but de pratiquer des recherches légales aux Etats-Unis sur les substances psychédéliques, selon un protocole rigoureux. Dans le cadre de l’Université du Nouveau-Mexique, il s’était interrogé sur le rôle éventuel de la glande pinéale dans les états de conscience extraordinaires.

Le docteur Strassman a poursuivi ses travaux cliniques de 1990 à 1995, en cherchant à déterminer la fonction de la mélatonine, l’hormone secrétée par la glande pinéale (épiphyse). Le groupe de recherches qu’il animait a réalisé la première étude permettant de connaître le rôle principal de la mélatonine chez l’Homme.

Il s’intéressa ensuite à la DMT, l’agent actif de l’ayahuasca, et il entreprit en 1990 la seule expérimentation approuvée et financée par le gouvernement américain sur les psychédéliques pendant ces vingt dernières années.

Il avait dû batailler pendant deux ans avant de recevoir le feu vert de la FDA pour évaluer les effets physiologiques de la DMT, et mettre au point le questionnaire d’évaluation « Hallucinogen Rating Scale », servant à mesurer les effets psychologiques de la DMT et autres substances « enthéogènes ». Ces recherches sur les psychédéliques étaient approuvées et financées par le « National Institute on Drug Abuse ».

En 1990, j’ai commencé la première recherche nouvelle aux États-Unis, des vingt dernières années, sur les effets des drogues psychédéliques, ou hallucinogènes, sur les êtres humains.

Ces études ont été des recherches sur les effets de la N, Ndiméthyltryptamine, ou DMT, un puissant psychédélique à action rapide.

Au cours des cinq années que dura le projet, j’ai administré approximativement quatre cents doses de DMT à soixante volontaires. Cette recherche a eu lieu à l’École de Médecine de l’Université du Nouveau Mexique, à Abulquerque, où j’exerçais la fonction de professeur maître assistant de psychiatrie.

Je m’intéressai au DMT, à cause de sa présence dans tout notre corps. Je croyais que la source de ce DMT était la mystérieuse glande pinéale [épiphyse], un organe minuscule situé au centre de notre cerveau.


La médecine moderne sait peu de choses au sujet du rôle de cette glande, mais elle a une riche histoire ‘métaphysique’. Descartes, par exemple, pensait que la glande pinéale était le ‘siège de l’ âme’ et les traditions ‘mystiques’ orientales, voire occidentales, plaçaient notre centre spirituel suprême dans sa région. Ainsi, je me suis demandé si une excessive production de DMT de la glande pinéale était impliquée dans les états « psychédéliques » naturels (non induits).

Ils pouvaient consister en naissance, mort, et seuil de la mort, psychose, et expériences mystiques. Ce n’est que plus tard, alors que l’étude était déjà bien avancée, que je commençai aussi à considérer le rôle du DMT dans l’expérience ‘d’enlèvement extra terrestre’.

Le projet DMT était fondé sur les sciences cérébrales de pointe, particulièrement celle qui traitait de la psychopharmacologie de la sérotonine. Cependant, mon expérience passée, celle d’une relation multidécennale avec un monastère Zen, affecta considérablement la façon dont nous avons préparé les gens pour leurs séances psychotropiques, et dont nous avons supervisé celles-ci.

DMT : La Molécule de l’Esprit passe en revue ce que nous savons au sujet des drogues psychédéliques en général, et du DMT en particulier. Il retrace le projet de recherche sur le DMT depuis ses premiers éléments, en passant par un dédale de comités et de conseils de révision, jusqu’à sa réalisation effective.


Nous croyions tous dans les propriétés bénéfiques potentielles des drogue psychédéliques, mais les études n’étaient pas censées être thérapeutiques ; aussi, nos sujets de recherche étaient des volontaires en bonne santé. L’étude généra un trésor de données biologiques et psychologiques, dont j’ai déjà publié une bonne partie dans des magazines scientifiques. En revanche, je n’ai presque rien écrit au sujet des histoires des volontaires. J’espère que les nombreux extraits que j’ai inclus ici, tirés de plus de mille pages de mes notes, donneront une idée des remarquables effets émotionnels, psychologiques et spirituels de cette drogue.

Des problèmes intérieurs et extérieurs à la recherche contraignirent à mettre un point final à ces études en 1995. Malgré les difficultés rencontrées, je suis optimiste au sujet des bienfaits possibles de l’utilisation contrôlée des drogues psychédéliques. En me fondant sur ce que nous avons appris lors de la recherche au Nouveau Mexique, je présente une vision vaste du rôle du DMT dans notre vie, et je conclus en proposant un agenda de recherche et un cadre optimum pour un travail à venir avec le DMT et les drogues apparentées. Le regretté Willis Harman avait un discernement exceptionnel dans le domaine de la recherche psychédélique.

Au début de sa carrière, lui et ses collègues administrèrent du LSD à des scientifiques, afin d’améliorer leurs compétences dans la résolution des problèmes. Ils s’aperçurent que le LSD avait d’un puissant effet bénéfique sur la créativité. Cette recherche de repérage demeure la seule étude scientifique jamais entreprise sur l’ utilisation des psychédéliques pour accroître le processus créatif. Quand je rencontrai Willis trente annees plus tard, en 1994, il était président de l’Institut des Sciences Noétiques, une organisation fondée par le sixième homme à ‘avoir marché sur la lune’, Edgar Mitchell. L’expérience de Mitchell, stimulée par le spectacle de la Terre lors de son voyage de retour, le poussa à étudier les phénomènes hors de la portée de la science routinière, phénomènes qui néanmoins pouvaient se prêter à une application plus large de la méthode scientifique.

Un jour, au cours d’une longue promenade le long de la chaîne côtière californienne, Willis dit avec conviction : « Pour le moins, nous devons élargir la discussion au sujet des psychédéliques. » C’est en réponse à sa requête que j’inclus dans ce livre des hypothèses et mes motivations personnelles pour l’accomplissement de cette étude.

Cette approche ne satisfera personne à tous égards. Il y a un conflit intense entre ce que nous connaissons intellectuellement, voire intuitivement, et ce dont nous faisons l’expérience avec l’aide du DMT. L’un de nos volontaires s’exclama, après sa première séance d’injection à haute dose : « Oh ! Je ne m’étais jamais attendu à cela ! » Et Dogen, maître zéniste japonais du XIIIe s, a dit : « Nous devons toujours être dérangés par la vérité. » Les enthousiastes de la culture psychédélique peuvent ne pas aimer ma conclusion : le DMT n’a pas d’effets bénéfiques en soi, et par soi; le contexte dans lequel on le prend est déterminant. Les tenants du contrôle des drogues peuvent condamner ce qu’ils lisent, le considérant comme un encouragement à prendre des drogues psychédéliques, et une glorification de l’expérience du DMT.

Les pratiquants et porte-parole des religions traditionnelles peuvent rejeter l’idée selon laquelle on peut accéder aux états spirituels, et obtenir une information mystique, au moyen de drogues. Ceux qui ont subi un « enlèvement par des extraterrestres » et leurs défenseurs, peuvent interpréter cette proposition mienne, que le DMT est intimement impliqué dans ces événements, comme une réfutation de la ‘réalité’ de leurs expériences.

Les adversaires et les partisans de l’avortement peuvent trouver fautive ma proposition, selon laquelle une décharge de DMT pinéal à quarante-neuf jours après la conception, marque l’entrée de l’esprit dans le foetus.

Les spécialistes du cerveau peuvent objecter à l’idée que le DMT affecte la capacité du cerveau à recevoir l’information, et non pas seulement à générer ces perceptions. Ils peuvent aussi rejeter cette proposition, à savoir que le DMT peut permettre à notre cerveau de percevoir la matière sombre d’univers parallèles, domaines d’existence habités par des entités conscientes.

Mais si je ne décrivais pas toutes les idées contenues dans les études sur le DMT, et toutes les expériences de nos volontaires, je serais incomplet à ce sujet. Et sans les propositions radicales que je présente, pour comprendre les séances d’expérience avec les volontaires, DMT, la Molécule de l’Esprit, pourrait n’avoir, tout au plus, que peu d’effet sur la perspective du débat concernant les psychédéliques ; au pire, le livre en rétrécirait le champ. Et il ne serait pas honnête de ma part d’omettre de faire part de mes spéculations et théories, qui sont fondées sur des dizaines d’années d’études et d’écoutes de centaines de séances de DMT. C’est pourquoi je l’ai fait. C’est ce qui est arrivé. C’est ce que je pense à ce sujet.

Il est très important que nous comprenions la conscience. Il est tout aussi important de placer les drogues psychédéliques en général, et le DMT en particulier, dans une matrice personnelle et culturelle, dans laquelle nous faisons le plus de bien, et le moins de mal possible.

Dans un domaine de recherche si large, il est préférable de ne rejeter aucune idée jusqu’à ce que nous puissions réellement les infirmer. C’est en vue de l’élargissement du débat au sujet des drogues psychédéliques, que j’ai écrit DMT :La Molécule de l’Esprit.

En occident, les études sur la conscience se sont multipliées. Un volet particulier de cette recherche étudie les effets des agents psychoactifs sur la conscience. Dans le cadre de la Fondation Cottonwood, nous poursuivons l’exploration des mystères les plus étranges de l’esprit humain. Nous utilisons les composants psychoactifs des plantes pour étudier les divers champs de conscience manifestés chez l’Homme, leur processus, et découvrir leurs bases biochimiques et physiologiques. Nous nous intéressons également aux implications médicales, sociales et spirituelles de ces différents états, afin de savoir comment les appliquer au mieux pour soigner, développer la créativité et acquérir une certaine sagesse.

Pendant des milliers d’années, des cultures indigènes ont utilisé des plantes médicinales pour induire avec méthode des états de conscience amplifiés et de type mystique. La science occidentale commence à peine à s’intéresser aux immenses ressources du savoir traditionnel concernant ces plantes et leurs effets. Nous poursuivrons nos buts en confrontant diverses perspectives, scientifique, anthropologique et spirituelle.

Notre vice-président, le Dr. Steven Barker de l’Université de Louisiane, met au point un nouveau protocole ultrasensible pour mesurer les émissions naturelles de DMT et d’agents similaires dans le corps humain. Ceci devrait nous permettre de comparer les quantités habituelles avec celles qu’on relève lors des états de conscience amplifiés. »

Le docteur Strassman sait que ses recherches ne feront pas l’unanimité :

« Ceux qui ont expérimenté des « abductions aliènes » ou qui s’y intéressent – persuadés de la « réalité » de ces expériences – seront probablement choqués d’apprendre que pour moi la DMT est directement impliquée dans ces évènements. (…)

D’autres ne manqueront pas de réfuter l’idée que la DMT peut permettre à nos cerveaux de percevoir la matière sombre ou des univers parallèles, tels des plans d’existence habités par des entités conscientes. »

Le docteur Strassman note que bon nombre des « abductés » ont durablement souhaité orienter leur vie vers une plus grande spiritualité. De nombreux volontaires ont décrit avec précision des rencontres avec des « présences » intelligentes mais non-humaines, souvent qualifiées d’aliens.

Presque tous les participants ont témoigné avoir vécu des expériences exceptionnellement profondes.

Aaron est l’un d’eux. Il raconte :

« J’ai commencé par voir une série de mandalas, et j’ai eu des visions pouvant évoquer des fleurs de lys. Puis un genre d’insecte s’est imposé à mon regard, planant au-dessus de moi alors que la session commençait. Cette chose m’a aspiré hors de ma tête, me projetant dans l’espace, sous un ciel sombre avec des millions d’étoiles.

Je me trouvais dans une sorte de salle d’attente, extrêmement vaste. Je me sentais observé par plusieurs espèces d’insectes. Puis ils ont cessé de s’intéresser à moi. J’ai été emporté vers l’espace et j’ai été examiné.

La rencontre de ces insectes de type alien fut pour moi le mauvais côté de l’expérience. Un peu comme si j’étais possédé, comme si quelqu’un ou quelque chose prenait le contrôle. J’ai dû me défendre. J’étais conscient de leur présence, et c’était réciproque. J’ai alors pensé qu’ils devaient avoir des objectifs.

C’est un peu comme s’aventurer dans une région inconnue, sans bien savoir quelle est la nature de l’endroit. Nous n’avons pas les références nécessaires pour comprendre le fonctionnement des êtres reptiliens qui s’y trouvent. »

Le docteur Strassman vit et exerce actuellement à Taos, Nouveau-Mexique. Professeur de psychiatrie, il préside la « Cottonwood Research Foundation », un organisme non-lucratif qui se consacre à la recherche sur la DMT et d’autres substances psychoactives.

Le docteur Rick Strassman a étudié les effets de la DMT (diméthyltryptamine), un puissant enthéogène. Cette substance serait produite par la glande pinéale du cerveau humain, et c’est un agent actif de l’ayahuasca. La préparation se boit sous forme d’infusions ou de décoctions, à partir d’une liane du genre Banisteriopsis caapi, qu’on trouve dans la jungle amazonienne. L’action du breuvage est assez complexe et due à l’association de plusieurs composants. Les ethnobiologistes occidentaux ont relevé que les Ayahuasqueros pouvaient utiliser 200 à 300 plantes pour composer leurs préparations.

Le programme de recherches s’est déroulé pendant cinq ans, de 1990 à 1995. Rick Strassman a administré environ 400 doses de DMT à une soixantaine de volontaires, dans le cadre de l’école de médecine de l’Université du Nouveau-Mexique, à Albuquerque.

Il a formulé l’hypothèse que dans une phase d’approche de la mort, la glande pinéale produirait de la DMT, ce qui pourrait expliquer les séquences visuelles que rapportent les personnes revenues d’une NDE, de même que les expériences mystiques.

Le docteur Strassman note que René Descartes en avait fait le siège de l’âme et qu’elle est considérée comme le 7ème chakra pour les yogis.

La DMT semble capable de produire dans la conscience les caractéristiques les plus fréquentes des « abductions » rapportées par des témoins ou des « contactés » :

« Les séances peuvent durer dix à vingt minutes. Lorsque je relis mes notes de sessions avec mes volontaires, je suis toujours surpris de voir qu’un grand nombre parle de « rétablir le contact » avec « eux » ou d’autres êtres.

Pour les décrire, ils utilisent le plus fréquemment des expressions comme « entités », « êtres, » « aliens, » « guides » ou « aides ». On trouve la même chose dans des récits d’expériences datant des années 50… On ne peut donc parler d’une imagerie typiquement New Age.

La molécule de l’esprit avait déjà révélé des mondes invisibles et leurs habitants bien avant que la science occidentale entreprenne ces recherches…

Notre approche contemporaine de la réalité repose sur la conscience de veille et nos outils sensoriels ; or, ces êtres sont immatériels.

Certains volontaires n’ont pas manqué de faire un rapprochement avec le « Petit Peuple invisible », le monde des elfes et des fées. »

Lucas raconte :

« Rien ne pourrait vous préparer à cela. Cela commence avec un son, bzzzz. Ensuite, ça s’est intensifié, c’était plus intense et plus rapide. Je montais de plus en plus, et soudain POW ! Il y avait une station spatiale juste en dessous et vers la droite. Je sentais au moins deux présences, une de chaque côté.

Elles m’ont guidé vers une plateforme. J’étais conscient que de nombreuses entités se trouvaient dans la station – des automates, des créatures de type androïdes comme un croisement entre des mannequins utilisés pour les tests de crash et des soldats de l’Empire de « Stars War », sauf que c’étaient des êtres vivants, pas des robots.

Il m’a semblé que des panneaux de commandes étaient disposés en divers endroits de leurs corps, notamment sur la partie supérieure de leurs bras. Ils étaient occupés à des travaux de routine sur des machines et ne me prêtèrent aucune attention. J’étais alors très perturbé et j’ai ouvert les yeux.»

Le témoignage de Chris :

« C’était impressionnant. Pas de couleurs au début. Mais le son habituel : une sorte de bourdonnement intérieur, agréable. Ensuite j’ai vu trois êtres, avec une apparence corporelle. Des rayons de lumière émanaient de leurs corps puis y retournaient. Ils étaient reptiliens et humanoïdes. Ils essayaient de m’amener à comprendre, sans mots mais par gestes. Ils voulaient que j’observe leurs corps de l’intérieur. J’ai regardé en eux et j’ai compris la reproduction, tout ce qui se passe avant la naissance, l’incarnation.

Après que j’aie reçu ce qu’ils me communiquaient, ils sont restés là encore un moment. Leur présence était vraiment tangible. »

D’autres patients rapportent avoir été examinés :

« Ils voulaient savoir comment fonctionnait mon esprit. Ils ont introduit dans mes yeux des sortes de longues fibres optiques. »

Parfois, les expérimentateurs ont le sentiment de se trouver dans une salle d’attente, une pouponnière, ou une salle de jeux peuplée de clowns animés. Les clowns et ces mêmes décors sont fréquemment cités par les volontaires.

Jeremiah fut l’un des 60 volontaires :

« J’étais dans un processus évolutif. Ces intelligences s’occupent de nous. Il demeure un espoir, malgré toutes nos turpitudes. Je n’avais aucun moyen de modifier le cours de l’expérience. Cela dépassait toutes mes attentes ou ce que je pouvais imaginer. La surprise était totale ! J’ai essayé de m’ouvrir à l’amour, mais c’était stupide de ma part. Je devais me contenter d’observer.»

Rick Strassman note dans ce cas que la tentative infructueuse de « s’ouvrir à l’amour » exclut qu’il ait été abusé par son imagination « parce que dans l’imaginaire rien ne l’aurait empêché d’y parvenir ». Il a juste constaté que c’était une attitude presque ridicule dans cette situation.

Le rapprochement avec des récits d’« abductions » est flagrant. C’est pourquoi Rick Strassman postule que les « abductés » ont subi des décharges de mélatonine par stimulation de leur glande pinéale.

« Avant de refaire une expérience, près de la moitié des volontaires nous disent à peu de choses près : « Je sais que je vais retrouver les entités… ». »

Jeremiah analyse ainsi sa série de quatre expériences :

« La DMT m’a montré que la réalité est composée d’une infinité de possibilités. Cela confirme l’existence d’autres dimensions. Ce serait trop simple de parler de planètes aliènes peuplées d’autres civilisations. Ces mondes sont bien plus proches de nous. Cette substance n’est pas une drogue au sens habituel. C’est davantage l’expérience d’une nouvelle technologie. On a le choix de participer ou non. Cela se déroule même si nous n’y prêtons pas attention. On ne revient pas à son point de départ, mais là où les choses ont évolué depuis son départ. Ce n’est pas une hallucination, mais une observation. Lorsque je me trouve là, je ne suis pas sous l’influence d’un: produit. Je suis lucide et clair. »

Le docteur Strassman essaye de dégager les grandes lignes de ses 400 sessions :

Il est surprenant de constater que les témoignages sont corroborants lorsqu’il s’agit de contacts avec des êtres immatériels.

Cela commence par un son et des vibrations qui s’amplifient jusqu’au moment où s’impose presque par surprise un monde entièrement « alien ». Les volontaires se retrouvent sur un lit ou une sorte de couche de repos, dans un labo de recherches ou un environnement technologiquement très avancé.

Les êtres très évolués qui se trouvent dans cet « autre » monde manifestent de l’intérêt pour le visiteur. Ils semblent prêts à commencer dès son arrivée comme s’ils l’attendaient, et n’ont pas de temps à perdre dans les préparatifs. Il y a parfois un être plus particulièrement chargé de diriger les opérations.

Nos volontaires ont fréquemment rapporté que les relations sont empreintes d’amour, d’attention à l’autre, mais parfois l’attitude de ces entités est strictement professionnelle. Leur « activité » semble consister à tester, examiner, sonder, ou même modifier l’esprit et le corps du volontaire. Parfois ça commence par une phase de tests ; s’ils sont satisfaisants, d’autres interactions peuvent s’ensuivre. Ils essayent de communiquer avec les volontaires, leur transmettant de l’information par des gestes, par télépathie ou par des images mentales. Nous ne pouvons être sûrs de leurs motivations, mais plusieurs sujets ont ressenti que ces êtres manifestent beaucoup d’empathie envers les individus et notre espèce. »

Il est extrêmement délicat pour le chercheur de formuler des hypothèses :

« Qui pourrait en conclure qu’une partie de notre tissu cérébral, une fois activée, puisse projeter des rencontres avec des êtres, se livrant à des expériences et s’occupant de nous reprogrammer ?

La théorie du rêve éveillé ne colle pas non plus avec les sensations des participants. La plupart ont spontanément témoigné que cette explication ne tenait pas la route.

J’ai essayé de proposer que ces expériences étaient induites au niveau psychologique par nos peurs, nos attentes ou des conflits non résolus. Mais le cumul de ces vécus ne pouvait s’expliquer par des manoeuvres de l’inconscient. En outre, comment l’imagination des volontaires pouvait-elle produire des états plus réalistes que la conscience de veille ? Chaque fois que j’avais essayé de rationaliser, les participants avaient préféré garder pour eux leurs expériences. Ils en étaient venus à monter un groupe d’entraide, en réalisant qu’il serait inutile d’en parler avec ceux qui ne pouvaient comprendre… »

Quelques secondes après l’injection, Rex s’est retrouvé dans une ruche immense entretenue par des êtres insectoïdes qui dévoraient ses émotions, mais lui offraient en même temps un environnement sécurisant et chaleureux…

Certains des volontaires déclarent que les territoires où évoluent ces entités sont comme bornés par une frontière, et que ces êtres ne peuvent les suivre au moment de la redescente dans la réalité ordinaire.

Sara témoigne à son tour :

« J’ai toujours pensé que nous n’étions pas seuls dans l’univers. Je croyais que le seul moyen de les rencontrer serait de voir leurs soucoupes volantes et leurs lumières dans l’espace. Je n’aurais jamais imaginé que ce fut possible dans notre espace intérieur.

Je pensais que nous serions limités à percevoir des choses qui seraient en rapport avec notre propre sphère d’archétypes et notre mythologie. (…)

Je m’attendais plutôt à voir des guides spirituels et des anges, pas des formes de vie aliènes. C’était très différent de l’état de rêve, ou même de rêve éveillé qu’il m’arrive d’expérimenter. Seuls ceux qui ont vécu ça peuvent me comprendre. Ma vie en est complètement transformée. »

Parfois, les volontaires ont des difficultés à se remémorer certains épisodes, malgré des efforts soutenus. Il s’agit, pour le docteur Strassman, d’un effet identifié sous l’expression « state-specific memory », où le souvenir est attaché à un état particulier. Il « revient » lorsqu’on se retrouve sur le même plan de conscience. Cela expliquerait également pourquoi certains rêves nocturnes sont aussi volatils…. Bien des choses observées avec précision dans ces dimensions, comme des machines sophistiquées, ne peuvent être décrites au retour.

La molécule révèle des territoires assez méconnus, de haute énergie, qui ne se laissent pas aisément cartographier. Rick Strassman confie que jusqu’ici, avant d’entreprendre cette recherche, les récits d’« abductions » l’avaient très peu intéressé :

« Cela me semblait bien plus ‘‘marginal’’ que l’étude des psychédéliques… Je me devais maintenant de creuser le sujet. Cette remarquable similitude m’a conduit à proposer que les expériences d’‘‘abduction’’ sont rendues possibles par des doses anormales de DMT dans le cerveau.

Cela peut se produire de manière spontanée dès lors que la glande pinéale est stimulée. Il se passe la même chose avec un apport extérieur de DMT dans le cadre de nos recherches. »

Le chercheur énumère ensuite dans son livre les nombreuses similitudes avec les principales caractéristiques recensées par le psychiatre John Mack. Il relève que les victimes d’enlèvements ont également rapporté que cette expérience est « plus réelle que la réalité ordinaire ».

Un autre élément commun aux deux types d’expériences est la transformation spirituelle qui s’opère à la suite des rencontres, après avoir vécu « un changement radical dans la perception de l’espace-temps, un aperçu d’autres dimensions de la réalité ou d’autres univers… le sentiment d’être relié à l’ensemble de la création ».

Rick Strassman conclut ainsi son second chapitre sur les « Contacts à travers le voile » :

« Si vous retiriez la référence à la DMT dans les comptes-rendus que vous venez de lire, pourriez-vous différencier ces récits des témoignages d’un groupe d’‘‘abductés’’ ? »

Il note enfin qu’aucun de ses 60 volontaires, en remplissant le questionnaire préalable sur les motivations, n’avait exprimé le souhait de rencontrer « d’autres entités ».

John Edward Mack (1929-2004) concluait dans ce sens. Ce professeur de psychiatrie à l’université de Harvard, et auteur de « Abduction » et de « Passport to the Cosmos », s’était intéressé aux récits de rencontres supposées avec des entités non humaines.

« Les recherches majeures de Rick Strassman contribuent à amplifier la prise de conscience que nous vivons dans un univers multidimensionnel, lequel est bien plus complexe et plus fascinant que celui représenté par nos théories scientifiques. Il est d’une importance capitale que nous assumions les implications de cette découverte, car elle a énormément de choses à nous apprendre sur ce que nous sommes et les raisons de notre présence ici. » (J. Mack)

DMT ET NDE

Les recherches de Rick Strassman ont permis de constater que la moitié de ses 60 volontaires a rapporté des rencontres avec des « entités ».

Selon l’expression de l’une des participantes, ces créatures évoluent dans le champ de la conscience et peuplent notre « espace intérieur ». Ces récits de rencontres avec des « aliens » évoquent assez précisément les témoignages des victimes d’ »abductions », et Rick Strassman estime qu’on doit s’intéresser dans les deux cas à la production occasionnelle de mélatonine par l’épiphyse.

Mais cette explication vaut aussi, selon lui, pour les Expériences de Mort Imminente (ou NDE). Le docteur Strassman considère que, dans cet état, la glande pinéale décharge une quantité supérieure de DMT, ce qui pourrait expliquer les visions rapportées par ceux qui en font l’expérience.

Il est question de rencontres avec des entités dans des « tunnels de lumière ». Pour simplifier, l’un des volontaires déclare avoir perçu de grands êtres bienveillants et des sortes de gnomes manipulateurs…

« On retrouve avec ce tandem une constante du folklore Ovni (grands blonds & petits gris). »

Pour ma part, je considère qu’il faut faire attention aux amalgames : les « grands êtres bienveillants », ou entités de lumière perçues lors de NDE (et de décorporations), n’ont rien à voir avec « les grands blonds ». Quant aux « sortes de gnomes manipulateurs », elles feraient beaucoup plus penser à une catégorie d’esprits de la nature, voire à des formes-pensées matérialisées, qu’à des « petits Gris ».

Rick Strassman :

« Les recherches de Raymond Moody – « La vie après la vie » (1975) -, puis de Kenneth Ring – « La vie après la mort » (1980) -, ont popularisé l’idée que l’approche de la mort se caractérise souvent par des visions de tunnels de lumière et la rencontre d’êtres chers ou de créatures angéliques.

Certains expérimentateurs s’entendent signifier que le moment n’est pas venu de mourir. J’ai voulu vérifier mon hypothèse selon laquelle la glande pinéale pouvait dans ces moments décharger une quantité inhabituelle de DMT. »

Sur la soixantaine de volontaires, seulement deux se sont vus mourir. De nombreux autres qui avaient déjà approché cet état dans des expériences antérieures purent observer avec détachement un processus de séparation de la conscience et du corps.

Plusieurs voyageurs ont ensuite retrouvé, dans « Le Livre des Morts tibétain », une description assez précise des étapes de leur parcours. Ils se sentent libérés comme en témoigne Eli :

« A présent, je ne crains plus la mort. Je sais ce qu’est la liberté absolue. »

Joseph, un autre volontaire, est maintenant très serein :

« La dose plus forte m’a confronté au choc de la mort. Cela vous projette hors de votre corps. J’aurais pu accepter de mourir pendant l’expérience avec la DMT, de quitter radicalement notre plan de réalité. Cela pourrait constituer un programme d’assistance pour familiariser les patients en stade terminal. »

Willow a connu des états « bien plus réels que la vie courante » :

« J’étais dans un immense tunnel lumineux vibrant d’énergie très intense, accompagnée au début par une musique inconnue, environnée de grands êtres qui rayonnaient une force d’amour paisible et m’encourageaient ; il y avait aussi de petits diablotins ailés, dotés d’une queue. Ils cherchaient à m’attirer, mais je ne leur prêtais pas attention. Ils étaient comme l’autre versant du royaume lumineux.

J’ai soudain ressenti que je me séparais de mon corps, et tout était OK. Ce monde est très différent ; il n’y a pas de mots, pas de corps ni de sons qui marqueraient des limites. Tout était vivant.

Pendant l’expérience, mon corps essayait de se rappeler à moi, comme s’il me réclamait. (…) J’ai pensé que je pouvais voir de la lumière émanant de notre monde, vers le bas. Comme si une sorte de couvercle était soulevé, m’offrant une réalité alternative et simultanée. »

Un mois plus tard, Willow a tenté une seconde expérience :

« C’est comme une blague cosmique. Si nous savions ce qui nous attend, nous aurions envie de précipiter le départ. C’est pour cette raison que nous demeurons si longtemps dans ce corps : afin de nous y préparer. C’est aussi pourquoi il est si difficile de se souvenir à quel point cet état est aussi fondamental. En réintégrant mon corps, je l’ai ressenti très lourd, et j’y suis comme emprisonnée. A noter également que le temps, dans cet état, nous parait très étrange. L’éternité est sa qualité première. Il ne peut en être autrement. »

Dans le cadre de ces séries de quatre expériences où le dosage était augmenté progressivement, l’un des participants avait déclaré en plaisantant:

« Jusqu’à 4mg/kg, il est tout à fait possible de demeurer athée. »

Carlos avait de nombreuses expériences psychédéliques à son actif, mais il est allé bien plus loin :

« J’ai rapidement quitté le stade émotionnel, parce que les émotions ne peuvent rendre compte que d’une partie de la réalité. »

Il s’est vu allongé sur son lit d’hôpital, entouré du docteur et de son assistante, et parlait de lui à la troisième personne :

Il se trouvait là pour être soigné, parce qu’il était mort de stress après la prise de DMT.

Les guides et les protecteurs ne se sont pas montrés. Il a été guéri de la mort, mais bien au-delà : il est né de nouveau. Puis il est devenu le créateur de tout un univers. »

Il ajoute :

« Je me suis peu à peu densifié jusqu’à incarner mon apparence d’aujourd’hui. J’ai assisté à la création de l’univers à partir de l’énergie fondamentale de l’esprit, et en changeant de taux vibratoire j’ai vu apparaître tous les objets matériels.

J’ai réalisé que j’avais recréé cet hôpital et cette chambre. Alors que le monde s’opacifiait toujours davantage, j’ai souhaité pouvoir mieux l’observer et j’ai demandé à l’assistante de m’enlever les caches qui protégeaient mes yeux. J’ai commencé à contempler mes propres doigts, comme un nouveau-né. »

Le docteur Strassman reconnaît que l’expérience de Carlos s’éloigne des schémas caractéristiques des EMI (Expériences de Mort Imminente) et qu’il a surtout vécu une mort/renaissance. C’est ce témoignage qui lui sert de transition pour aborder ensuite dans son ouvrage les ouvertures mystiques et les ressources de la DMT sur le plan de la transformation personnelle.

A NOTER :

L’un des pionniers de la recherche sur la DMT est le docteur Stephen Szara. Il avait découvert les effets psychédéliques de la molécule dans son laboratoire à Budapest, en Hongrie, au milieu des années 1950, en l’expérimentant sur lui-même.

Le prochain ouvrage du docteur Strassman, « The Soul of Prophecy », sera publié d’ici la fin de l’année 2011. Le livre en français : « La molécule de l’Esprit » (éditions Exergue) a été sous-titré « Les potentialités insoupçonnées du cerveau humain ».

L’article de Jean Sider

Dans un numéro de « Parasciences », Jean Sider a aussi évoqué les étonnants résultats obtenus sur des volontaires à qui on a injecté la DMT.

Ce qui est surprenant, c’est que ces volontaires, mis en état modifié de conscience (EMC), ont décrit des visions semblables à celles des gens qui affirment avoir eu des contacts avec des entités inconnues, des « Aliens ».

La DMT est présente, en très faible quantité, dans le corps humain. Rick Strassman, qui pense que la source de celle-ci doit être la glande pinéale, a utilisé environ quatre cents doses de DMT sur soixante sujets.

Visions et entités diverses 

Les récits des volontaires font état d’un bruit souvent comparé à un bourdonnement ou à un autre son, de lumières et de couleurs. Apparaissent ensuite des entités diverses.

Philip (45 ans, psychologue) crut d’abord être mort et monter dans un espace illimité où il faisait froid. Il eut peur. Lors d’une autre séance il se vit planant au-dessus d’un paysage éclairé d’un soleil différent du nôtre par ses couleurs et nuances. Il évoqua des montagnes, des sortes de télescopes, « ou des antennes à micro-ondes, ou un château d’eau avec des choses munies d’appareils au-dessus ».

Commentaire de Jean Sider :

« Le froid est souvent ressenti par les ‘‘abductés’’ à bord des supposés Ovnis, et certains témoins ont dit avoir été transportés sur une autre planète. »

Pour ma part, j’enlèverai bien sûr la mention « supposés Ovnis », car je considère qu’il s’agit bien d’OVNIs.

Un autre volontaire, Gabe (33 ans), vit ce qui ressemblait à une nurserie avec des lits d’enfants et des animaux. Il eut l’impression de devenir un bébé dans une poussette. Il y avait des êtres évoquant des personnages de dessins animés.

Commentaire de Jean Sider :

« Certaines ‘‘abductées’’ ont aussi été amenées dans une nurserie à bord d’un Ovni, notamment pour choyer ou allaiter un bébé hybride mi-humain, mi-alien. »

Aaron (46 ans) s’est aussi vu dans une nurserie, celle-ci étant dépourvue de portes. Il vit, dans la pièce où il se trouvait sous forme d’enfant, des caractères, qui tournaient, de l’écriture maya. Il y avait aussi des jouets comme ceux qu’il avait quand il était petit.

Commentaire de Jean Sider :

« Beaucoup d’‘‘abductés’’ ont remarqué l’absence de portes ou d’ouvertures quelconques là où ils furent apparemment transportés, et une entité leur a montré un alphabet et des symboles inconnus. »

Tyrone (37 ans, psychiatre et ancien élève du docteur Strassman) vit ce qu’il pensa être une scène du futur. Il occupait un appartement d’un immeuble. Il y avait des couleurs d’une beauté fantastique. Les endroits pour s’asseoir, s’activer à des tâches, les comptoirs, « étaient moulés à partir des murs ». La vie se trouvait dans tout l’ameublement « qui avait été façonné par quelque chose de vivant »…

Commentaire de Jean Sider :

« Quelques ‘‘abductés’’ ont bénéficié de visions du futur, y compris une Française contactée par l’équipage d’un Ovni en légère sustentation à côté de chez elle près de Sospel, Alpes-Maritimes (…). »

Carlos (44 ans, programmeur de logiciels et ancien élève de l’université du Nouveau-Mexique) s’est vu dans un monde où une ou deux entités se sont employées à éradiquer son anxiété. Lors d’une autre séance il eut l’impression de devenir le Créateur.

Commentaire de Jean Sider :

« La connotation divine est rare dans les ‘‘Ufo-abductions’’, mais on connaît quelques cas, dont celui de Betty Andreasson-Luca, célèbre surtout au sein de l’ufologie américaine. »

Jeremiah (50 ans, militaire retraité) s’est retrouvé, dans sa deuxième expérience, dans une grande salle contenant des appareils. Un être humain travaillait sur une console. Le volontaire fut saisi de tremblements dans tout le corps. Il y avait, au centre de la pièce, une grosse machine d’où partaient des tuyaux gris bleu… Dans une troisième expérience il se vit étendu sur une table d’opération et entouré de quatre êtres. Jeremiah eut le sentiment que ces êtres étaient très en avance sur notre espèce au point de vue scientifique et technologique.

Commentaire de Jean Sider :

« Là, c’est pratiquement le discours d’un ‘‘abducté’’ dans un ovni. »

Concernant les entités perçues, les volontaires ont employé des expressions telles que : « des créatures », « des Aliens », « des guides », « des aides », « des formes de vie », « des entités », etc. Ils sont décrits comme étant « pareils à des clowns, des reptiles, des mantes religieuses, des abeilles, des araignées, des cactus », des « silhouettes en forme de bâton », etc. Comme le note Jean Sider, quelques-unes de ces descriptions correspondent aux êtres décrits dans des enlèvements extraterrestres.

Nils (36 ans) perçut une voix intérieure s’adressant à lui. Il vit un espace rempli de brillantes bandes de couleurs, ainsi que des êtres ayant l’apparence d’insectes.

Commentaire de Jean Sider :

« L’aspect ‘‘insectoïde’’ est souvent observé chez les occupants des ovnis par les personnes enlevées. »

Karl (45 ans, maréchal-ferrant) a décrit une troupe d’elfes espiègles qui lui montrèrent des affiches sur lesquelles défilaient des scènes complexes, certaines montrant des formes géométriques tourbillonnant. Il se sentait paralysé.

Commentaire de Jean Sider :

« Les elfes font partie du ‘‘fairy people’’, les fées, et autrefois ils ‘‘enlevaient’’ des gens, comme les ‘‘ufonautes’’ de nos jours. »

Aaron vit un être en forme d’insecte qui, dit-il, l’extirpa hors de sa tête afin de l’amener dans l’espace. Il vit un ciel noir « avec des millions d’étoiles ». Il vit, dans une pièce, plusieurs formes « insectoïdes », et il déclara que nous étions « possédés par ces êtres ». Il fut, une autre fois, conduit sur la plateforme d’une station spatiale où il put voir plusieurs types de créatures dont des automates… Certains de ces êtres étaient moitié de type humain et moitié de type « Star Wars ».

Commentaire de Jean Sider :

« Aaron semble avoir vécu une sortie astrale (ou OBE). Certains types d’entités décrites figurent également dans les récits d’enlèvement par de prétendus Extraterrestres. »

Gabe fut confronté à de nombreux êtres aux couleurs qui se combinaient, certains lui ayant parlé en mode télépathique. Il eut l’impression que ces êtres le bénissaient et il pensa qu’ils devaient être « les esprits de la vie ». Il eut la sensation de se déplacer dans une caverne ou un tunnel sous forme de boule tombant à grande vitesse.

Commentaire de Jean Sider :

« Le milieu souterrain est parfois cité par des ‘‘abductés’’, et l’impression de tunnel est celle que ressentent les personnes qui vivent une Expérience de Mort Imminente (ou EMI). »

Chris (35 ans, commerçant en ordinateurs) vit un milieu hostile et sans couleurs, ainsi que trois humanoïdes reptiliens. Des rayons sortaient des corps de ceux-ci avant de s’y rétracter. Ils essayaient de se faire comprendre par gestes. Il eut l’intuition de la présence d’un dragon. Les entités lui dirent de regarder à l’intérieur de leurs corps… Chris eut l’impression que ces êtres étaient de nature matérielle. Au cours d’une autre expérience Chris perçut des créatures qui ressemblaient à « des clowns, des jokers, des bouffons ou des diablotins », et ceux-ci s’adressèrent verbalement à lui.

Commentaire de Jean Sider :

« Les ravisseurs humains à peau squameuse sont assez régulièrement cités dans les RR4 (Rencontres Rapprochées du 4ème Type), et les dragons sont surtout vus par les chamans lors de leurs expériences en EMC. »

Jean Sider cite aussi un cas d’enlèvement dans lequel une entité a été décrite avec des vêtements qui lui donnaient un air de clown.

Jeremiah se vit dans une nurserie, comme enfant « non-humain », de la même espèce qu’un être de 90 centimètres qui était présent et qu’il appela Gumby.

Commentaire de Jean Sider :

« Cette créature n’est pas décrite, mais sa taille pourrait évoquer celle d’un ‘‘petit Gris’’, entité à morphologie fœtale couramment vue dans les ‘‘Ufo-abductions’’. »

Dmitri (36 ans, d’origine grecque, écrivain et éditeur) se vit dans « un laboratoire extraterrestre », étendu sur une sorte de lit d’hôpital surélevé. Il eut la forte impression de se trouver dans un lieu nettement tridimensionnel. Les créatures présentes ressemblaient à des personnages de dessins animés et s’activaient sous la direction d’un autre être. Elles créèrent un « courant sexuel » sur le volontaire, lequel eut un orgasme, puis consultèrent des instruments et firent des vérifications. Les créatures lui parurent amicales…

Commentaire de Jean Sider :

« Ici la comparaison avec les ‘‘ufonautes’’ intéressés par la sexualité des êtres humains est nette. Toutefois l’expérience de Dmitri a mis en œuvre des entités non agressives, alors que les ‘‘abductés’’ ressentent leurs expériences sexuelles dans des conditions traumatisantes avec des êtres apparemment dénués de tout sentiment et qui se montrent parfois violents… et violeurs. »

Ben (29 ans, ami de Chris) perçut un son aigu et quatre ou cinq entités « en forme de cactus cagano » à l’attitude neutre. Il fut soumis à des sondages sur une sorte de lit qui tournait, et un long objet fut inséré dans un de ses avant-bras.

Commentaire de Jean Sider :

« Les ‘‘abductés’’ entendent parfois des sons divers avant leur ‘‘capture’’, et il est arrivé que certains d’entre eux aient reçu un implant dans une partie de leur corps ou un long et fin instrument qui y aurait été introduit comme l’aurait fait une sorte de sonde de chirurgien, mais ce n’en était sûrement pas une. »

Rex (40 ans, compagnon charpentier au moment de son expérience) entendit un bourdonnement comme celui d’un ventilateur, et perçut plusieurs personnages vaguement humanoïdes qu’il compara à des Leprechauns, entités naines du peuple fée. Lors d’une autre prise de DMT il vit autour de lui des êtres en forme d’insectes, ces derniers le manipulant sans ménagement. Il s’était fortement débattu pour échapper à leur « comportement démoniaque ». Il prétendit que ces entités consommaient des émotions humaines et qu’elles se nourrissaient de son amour pour Dieu. Puis il eut une relation sexuelle avec l’une de ces entités. Rex était convaincu que ces êtres modifiaient son ADN. Lors d’une autre séance une « Alien » apparemment féminine lui fit visiter l’endroit où il se trouvait, ce lieu comportant de nombreuses machines. Cette entité, qui avait une tête fortement allongée, se montra bienveillante.

Commentaire de Jean Sider :

« Ce cas est pratiquement comparable à certaines ‘‘abductions’’ car il implique plusieurs situations identiques, dont une relation sexuelle entre Rex et une entité ‘‘alien’’. »

Ken (33 ans) vit, lors de son deuxième test avec une dose plus forte de DMT, deux crocodiles posés sur sa poitrine. Il était carrément sodomisé ! Au début il crut à un cauchemar, mais il fut ensuite convaincu que cela s’était physiquement produit et il se mit à pleurer. C’était terrifiant, déclara-t-il… Il se dit qu’il avait peut-être revécu une vie antérieure du temps de l’ancienne Egypte.

Commentaire de Jean Sider :

« Ken faisait probablement allusion au dieu égyptien Sobek, au corps d’homme doté d’une tête de crocodile. Les entités à tête de crocodile sont parfois présentes dans les EMC, (…). Les viols d’hommes par des entités quelconques sont rarissimes dans ces états-là. D’une façon générale, les relations sexuelles dans les EMC, y compris les ‘‘Ufo-abductions’’, concernent beaucoup plus la gent féminine que masculine. »

Sara (42 ans, journaliste indépendante) avoua que dans son enfance elle avait vécu, lors d’une forte fièvre, une « bedroom visit » (une « visite en chambre»). Elle fut persuadée avoir été contactée par un ange et elle pensait être supervisée par des guides spirituels. Lors de sa deuxième séance de DMT elle entendit un bourdonnement et elle eut l’impression qu’une puissante force la faisait sortir, à une grande vitesse, hors de son corps. Elle vit un bâtiment ressemblant à un casino de Las Vegas et des clowns qui s’activaient. Elle vit aussi une entité faite d’une sorte de « bricolage en forme de cloche ». Durant le troisième test Sara perçut plusieurs silhouettes vêtues de manteaux, qui lui dirent être à la recherche d’informations. Lors de la quatrième expérience, les mêmes entités lui dirent qu’elles étaient intéressées par les émotions et les sentiments de notre espèce.

Commentaire de Jean Sider :

« Les entités qui apparaissent dans toutes ces expériences mentales, y compris dans les contacts avec des ‘‘ufonautes’’, semblent être attirées par les émotions humaines. L’occultiste Stanislas de Guaïta, au XIXe siècle, affirmait déjà que les entités du spiritisme se nourrissaient des émotions de notre espèce. Mais ce n’est peut-être qu’une apparence destinée à susciter une croyance fallacieuse car, d’évidence, ces intelligences inconnues sont expertes dans le domaine de la tromperie. »

NDE et expériences mystiques

Plusieurs volontaires ont fait état de souvenirs d’EMI (Expériences de Mort Imminente).

D’autres récits relatent des états mystiques, avec la forte impression de la présence d’entités intelligentes ayant un degré très élevé de spiritualité. Parmi les termes employés par les volontaires il y a : « Big Bang », « Dieu », « Conscience cosmique », « le Créateur », « la Source de tous les êtres ».

Quelques volontaires ont eu, au cours d’expériences distinctes, plusieurs types de visions : un contact avec une entité (parfois différente selon le cas), une sortie hors du corps, une EMI. Des volontaires ont employé des termes tels qu’« illumination » et « renaissance ». Jean Sider note que tous ces récits issus des EMC « entrent finalement dans la vaste catégorie des OBE ».

– Euphorie et frayeur :

Si, dans les récits des volontaires, la tendance euphorisante domine, d’après les termes utilisés pour décrire les expériences vécues, il y a aussi « un côté sombre », des volontaires ayant éprouvé une grande frayeur. Quelques témoignages ont aussi fait état de douleurs physiques endurées.

Commentaire de Jean Sider :

« On retrouve là, dans un autre habillage, ce que certains ‘‘abductés’’, femmes comme hommes, ont déclaré avoir subi, spontanément ou sous hypnose, à bord d’un prétendu ovni. »

La DMT et le modèle H. S. P.

Faisant référence aux résultats constatés par Rick Strassman, Jean Sider fait le commentaire suivant :

« Il en déduisit qu’une dose excessive de DMT produite par cette glande pouvait causer des EMC incluant des expériences de proximité de la mort (ou N.D.E.), des psychoses, et des effets relevant du mysticisme. Un peu plus tard il commença à penser que cette DMT jouait également un rôle important dans les apparents enlèvements par de supposés Extraterrestres. C’est notamment en prenant connaissance des deux livres de feu le Dr John Mack, lui aussi professeur de psychiatrie, qu’il put se convaincre que les deux types de phénomènes avaient incontestablement la même causalité. De plus, il enregistra aussi un certain nombre de cas de vie antérieure. (…)

Comme il l’écrit dans son livre, beaucoup de personnes rejetteront ses constats, en particulier les croyants (surtout les pratiquants), les amateurs d’Extraterrestres en chair et en os, les spirites inconditionnels, ainsi que, bien entendu, les rationalistes bornés (…). »

Donc, ces résultats iraient à l’encontre de la validité des contacts avec de réelles entités de l’Au-delà et avec l’existence de contacts avec des êtres extraterrestres de nature physique.

Voilà qui arrange en effet a priori les affaires de spéculateurs comme Jean Sider, ce dernier ajoutant « une couche » en terminant son texte par ce commentaire :

« Ainsi, les chercheurs qui s’intéressent aux différents phénomènes paranormaux peuvent maintenant affirmer qu’il existe des preuves scientifiques montrant que les contacts de nature psychique avec des intelligences supérieures s’opèrent à partir d’un ‘‘système de contrôle’’ comme disait Jacques Vallée en son temps. Autrement dit, ce constat nous conforte dans notre hypothèse voulant que ce dispositif ait été introduit dans le code génétique de l’espèce humaine, peut-être quand l’Homo erectus est devenu Homo sapiens.

Il s’agit donc d’une très grande percée dans le domaine des parasciences, mais il reste encore d’autres questions sans réponse sur cette affaire de contacts endogènes, sans oublier celles qui concernent les phénomènes paranormaux exogènes qui dispensent une physique que ne maîtrisent pas encore nos scientifiques. »

Bien sûr, je ne crois pas du tout au « système de contrôle », tel qu’il est envisagé par Jacques Vallée et que Jean Sider s’est efforcé de réintroduire par le biais d’une interprétation des rapprochements effectués entre des manifestations diverses ufologiques et paranormales.

Lorsqu’on intègre les données du modèle H.S.P. que je défends (modèle que je développe notamment dans les pages consacrées à la critique de la théorie de Jean Sider), on se passe très bien de ce mythique « système de contrôle », quelle que soit la nature donnée à celui-ci.

Qu’en est-il de la prétendue introduction du « dispositif » dans le code génétique de l’espèce humaine ? Je dirai qu’il est inutile d’imputer ce qui est une faculté inhérente à l’espèce humaine (et animale) à la mythique intelligence supérieure trompeuse et manipulatrice de la thèse paranoïaque de Jean Sider.

Pour ce qui est du passage de l’Homo erectus à l’Homo sapiens, il faudrait plutôt se référer au récit d’Anton Parks dans « Adam Genisis » (éditions Nouvelle Terre) !

La création des espèces est imputable à une intelligence extraterrestre de type 3 D (de nature physique, donc), et n’est en aucun cas le résultat d’une intelligence fluidique manipulatrice.

Je ne nie pas que les résultats obtenus par Rick Strassman semblent aller à l’encontre de l’existence d’entités matérielles à l’origine des « enlèvements extraterrestres », de même que cela pose des questions par rapport aux NDE notamment. Comment pourrait-on dès lors concilier les prétendues « preuves scientifiques » du « système de contrôle » avec la validité du modèle H.S.P. ?

Je note d’abord que ce n’est pas la première fois que je me trouve confronté à ce genre d’interrogation. Il y a en effet :

  • – Les interprétations matérialistes de la décorporation (avec les expériences de stimulation électrique de certaines zones cérébrales).
  • – Les visions obtenues sous ayahuasca.

Le rôle de la glande pinéale :

Je note d’abord que les visions racontées par les patients ont été produites par la DMT, une substance sécrétée, selon Rick Strassman, par la glande pinéale. Or, il est bien connu, dans la tradition ésotérique occidentale, que la glande pinéale est associée au « fonctionnement » de facultés psychiques. Voici, à ce sujet, ce que j’ai écrit dans mon premier livre (« Communications interdimensionnelles », JMG éditions, 2007) :

« Dans la littérature ésotérique, les chakras de la gorge, du front et du dessus de la tête, dont les extériorisations physiques sont la thyroïde, la glande pituitaire et la glande pinéale, sont impliqués dans le processus de la médiumnité. »

Jack Schwarz (fondateur et président d’Aletheia Foundation à Ashland dans l’Oregon) s’est référé à l’intensification des échanges énergétiques entre les énergies arrivant dans les glandes pinéale et pituitaire, via des courants énergétiques subtils pénétrant dans la tête dans la région de la fontanelle, et les énergies de la région pelvienne associée au « chakra sacral ».

Le spirite Sergio Machado a rédigé un texte sur la glande pinéale, qui nous intéresse ici directement. On le trouve sur le site www.spiritisme.net. Je donne ci-dessous les passages directement reliés au sujet abordé dans cette page.

« Aussi petite qu’un pois, et de la forme d’une pomme de pin, d’où elle tire son nom, la glande pinéale est considérée comme étant un troisième oeil, pour avoir la même structure de base de nos organes visuels. Jusqu’à il y a peu, on croyait qu’il s’agissait d’un organe atrophié, aux fonctions indéfinies, d’un oeil non développé. Mais cela a néanmoins éveillé l’intérêt des scientifiques qui ont mis en lumière des fonctions en relation avec la physique et les phénomènes paranormaux…

L’épiphyse neurale, ou glande pinéale, ou tout simplement pinéale, est une petite glande endocrine située à proximité du centre du cerveau. Nonobstant le fait que ses fonctions soient particulièrement discutées, il n’y a toutefois pas le moindre doute qu’elle joue un rôle important, tant au niveau de la régulation de ce que l’on appelle les cycles circadiens, que sont les cycles vitaux (principalement le sommeil), qu’au niveau du contrôle des activités sexuelles et de la reproduction.

Depuis René Descartes au XVIIe siècle, qui affirmait que l’âme humaine se situait en elle, la glande pinéale était considérée comme étant un organe possédant des fonctions transcendantales. Au-delà de Descartes, l’écrivain anglais écrivant sous le pseudonyme de Lobsang Rampa s’est dédié, parmi d’autres, à l’étude de cet organe.

Les défenseurs des capacités transcendantales de cet organe le considèrent comme étant une antenne. La glande pinéale porte, dans sa constitution, des cristaux d’apatite. Selon une théorie ces cristaux vibreraient en fonction des ondes électromagnétiques captées, ce qui expliquerait la régulation du cycle menstruel d’après les phases de la Lune, ou la capacité d’orientation des hirondelles au cours de leurs migrations (elles captent les champs électromagnétiques de la Terre). Chez l’être humain elle serait capable d’interagir avec d’autres zones du cerveau comme, par exemple, le cortex cérébral, qui serait capable de déchiffrer de telles informations. Une telle interaction serait moins développée chez les autres animaux. Cette théorie prétend expliquer les phénomènes paranormaux tels que la clairvoyance, la télépathie et la médiumnité.

Depuis Allan Kardec, au XIXe siècle, la doctrine spirite s’attache à s’expliquer à ce propos. Dans l’oeuvre spirite ‘‘Missionnaires de la lumière’’, dictée par l’esprit André Luiz au travers de la psychographie du médium Francisco Candido Xavier, l’épiphyse est décrite comme étant la glande de la vie spirituelle et mentale.

Pour la doctrine spirite l’épiphyse est un organe de haute expression pour le corps éthéré. Elle préside aux phénomènes nerveux de l’émotivité, due à son ascendance sur tout le système endocrinien, et joue un rôle fondamental dans le domaine sexuel. Dans ce même ouvrage André Luiz écrit aussi que l’épiphyse est liée à la pensée spirituelle au travers des principes électromagnétiques du champ vital, que la science formelle ne peut pas encore identifier, commandant les forces du subconscient sous la détermination directe de la volonté.

Selon la vision ancestrale des hindous c’est le principal organe du corps, possédant deux chakras (centres d’énergie) responsables du développement extra physique pour être des récepteurs et des transmetteurs de l’énergie vitale : le chakra du troisième oeil, au centre du front au-dessus de la hauteur des yeux, et le chakra coronaire, bien supérieur, lui aussi situé dans la tête.

Certains scientifiques ont constaté que, à l’image d’une antenne, la glande pinéale était capable de capter les radiations électromagnétiques de la Lune, les radiations électromagnétiques venues du Soleil, et même d’éveiller la production de certaines substances ‘‘neurotransmettrices’’ qui stimulent l’activité physique et mentale.

C’est aussi la glande pinéale qui active la production des hormones sexuelles au début de la puberté, initiant ainsi le cycle de la reproduction humaine. Et il y a encore d’autres fonctions particulièrement intrigantes en lien avec ce point situé près du centre du cerveau : la glande pinéale est capable de capter les champs électromagnétiques non seulement de cette dimension, dans laquelle nous vivons, qui est la troisième, mais aussi des autres dimensions de l’univers, permettant ainsi d’accéder aux champs spirituels et subtils.

D’après la théorie des supercordes, dans le cadre de la physique quantique, il existerait pas moins de 11 dimensions différentes dans l’univers, et une communication entre elles serait possible. En d’autres termes la glande pinéale serait capable de détecter les dimensions invisibles aux yeux ordinaires, et ce petit radar serait lié aux phénomènes tels que la clairvoyance (voyance d’événements non encore advenus), la télépathie (communication au moyen de la pensée), et la capacité d’entrer en contact avec d’autres dimensions (médiumnité).

Au Brésil l’un des plus grands chercheurs de ce domaine est le neuropsychiatre Sergio Felipe de Oliveira, titulaire d’un magistère en sciences de la faculté de médecine de l’université de São Paulo, directeur de la clinique ‘‘pineal mind’’ de São Paulo. Il a également étudié la physique durant quatre ans à l’université de São Paulo, au sein de laquelle il a travaillé sur les théories des champs d’ADN et, compte tenu de sa formation en matière de génétique du coeur, il en a déduit que les gènes ne sauraient fonctionner sans qu’un esprit n’induise leur fonctionnement (embryogenèse).

La médiumnité étant une faculté de perception sensorielle, elle a besoin d’un organe qui capte et d’un autre qui interprète.

L’hypothèse du Dr Sergio Felipe de Oliveira est que ‘‘la glande pinéale est un organe sensoriel de la médiumnité, semblable à un téléphone portable, qui capte les ondes du spectre électromagnétique provenant de la dimension spirituelle, le lobe frontal procédant au jugement critique du message, avec l’aide des autres zones encéphaliques’’. » (S. Machado)

« Le Dr Sergio Felipe de Oliveira a disséqué divers cadavres et a pu vérifier qu’aucune glande pinéale n’est semblable à une autre. Il a coupé une glande pinéale au milieu, l’a soumise au microscope électronique et a pu vérifier qu’il y a diverses structures couvertes par des enveloppes formées de tissu conjonctif. La glande pinéale est plongée dans le troisième ventricule du liquide céphalo-rachidien et, sous la pression des vases communicants, ces structures souffrent d’une pression semblable à celle que le cerveau éprouve, ces structures ayant un format semblable à celui du cerveau.

Ces structures sont des capsules, en cristaux d’apatite. Mais pourquoi y a-t-il des cristaux dans la tête ?

Auparavant on pensait que la glande pinéale dégénérait avec l’âge et qu’elle n’avait pas la moindre fonction, mis à part faire émerger la sexualité jusqu’à l’âge de 13/14 ans pour ensuite perdre toute fonction et se calcifier. De fait, un processus biominéral affecte la glande, la faisant se calcifier. Pour sa thèse de doctorat de l’université de São Paulo, le Dr Sergio Felipe de Oliveira a fait des recherches sur les cristaux de la glande pinéale au moyen de la diffraction des rayons X. Ce travail lui a permis de vérifier qu’elle ne se calcifiait pas mais donnait lieu à la formation de structures organisées. Mais alors, quelle serait donc la fonction de ces structures à l’intérieur de l’organisme ?

L’étude par la diffraction des rayons X, et par l’emploi d’autres techniques, lui a permis de découvrir l’existence des cristaux d’apatite. La tomographie par ordinateur et la résonance magnétique furent également utilisées. Il a ainsi pu observer qu’une microcirculation sanguine maintenait métaboliquement les cristaux actifs et vivants.

Ces cristaux donnent à la glande une structure semblable à celle d’une caisse de résonance : l’apatite comporte de nombreux électrons à sa superficie et repousse le champ magnétique. Lorsqu’un champ magnétique s’approche de la glande, il touche l’un des cristaux qui ricoche sur un autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le champ soit fait prisonnier. Plus une personne dispose de cristaux, plus elle aura de possibilités de capter les ondes électromagnétiques. Les médiums ostensifs ont beaucoup de cristaux.

L’apatite est un minéral que l’on trouve aussi dans la nature sous la forme de pierres taillées. Les recherches montrent que ce cristal capte les champs électromagnétiques. Et le plan spirituel agit au moyen de ces champs. L’intervention divine s’effectue toujours en obéissant aux lois de la nature.

Les médiums, qui sont des personnes capables d’entrer en contact avec d’autres dimensions spirituelles, ont une plus grande quantité de cristaux d’apatite dans leur glande pinéale. Or, personne ne peut augmenter ou diminuer cette concentration de cristaux, c’est là une caractéristique biologique, au même titre que la couleur des yeux ou des cheveux.

La glande pinéale est un puissant récepteur, mais ce sont d’autres zones du cerveau qui décodent les informations reçues, tel que le cortex frontal cérébral. Sans cette interaction les informations reçues ne pourraient pas être comprises. C’est pourquoi les animaux ne peuvent pas les décoder : les autres parties de leur cerveau n’ont pas cette attribution.

La glande pinéale capte ainsi des vibrations du spectre électromagnétique traduisant nos émotions, nos pensées ou celles des esprits, voire celles d’autres personnes au moyen de la télépathie. Elles sont archivées et elles réagissent au sein du cerveau de diverses manières. C’est sans doute pour cette raison que les hindous considèrent que la glande pinéale est la glande de la vie mentale et du contact avec l’au-delà…

Les poissons aussi ont une glande pinéale. Alors que les animaux ont une tête translucide, leur glande pinéale est faite de cellules de rétine, dans la mesure où la glande pinéale et les yeux ont la même origine.

Notre tête est imperméable à la lumière, alors que la glande pinéale est atteinte par la lumière au travers de la rétine des yeux.

Une partie de la lumière captée par les yeux forme une image en arrivant au lobe occipital où l’image est formée. Quant à l’autre partie de la lumière, elle régulera les rythmes de notre organisme (ce sont les effets non visuels de la lumière), par exemple les heures auxquelles les hormones de croissance doivent être produites. Tout le rythme est coordonné par la glande pinéale.

Il y a aussi des hormones qui sont sagement régies par la Lune : toute grossesse saine dure neuf mois, ce qui est exactement la durée de l’année lunaire. Mais comment l’organisme accompagne-t-il cela ainsi ? C’est parce que la glande pinéale capte les émissions de la Lune, et cela se répercute dans toute l’hormonologie régie par la Lune, qui régule les hormones sexuelles reproductrices.

Au cours des cycles de veille et de sommeil, c’est l’oeil qui capte la lumière et qui informe l’organisme de ce qu’il fait jour ou nuit. La nuit, la production d’hormones augmente sous l’effet de la glande pinéale et induit l’état de transe par dédoublement car, si nous allons dormir, il y aura dédoublement et sortie du corps.

La glande pinéale régule ainsi ce rythme en accord avec les commandes, que l’on appelle ‘‘zeitbergers’’.

En 1988, Vaul Heart, un chercheur accompagné de collaborateurs, a découvert que la glande pinéale était un élément sensoriel qui convertissait l’onde magnétique en neurochimie.

Il y a divers facteurs à prendre en compte :

1) Si la glande pinéale coordonne le rythme, alors elle est confrontée au temps. C’est l’unique organe du corps qui est confronté à la quatrième dimension (l’espace-temps). C’est donc l’organe qui est confronté à une autre dimension.

2) La glande pinéale est un élément sensoriel magnétique du fait des cristaux qui sont diamagnétiques, d’où la possibilité d’un lien par contact magnétique lors de la transe médiumnique.

Lorsque quelqu’un dit qu’il a reçu un ‘‘Esprit’’, cela ne signifie pas que l’Esprit soit venu à l’intérieur de lui-même (tout comme le locuteur ne se trouve pas à l’intérieur de la radio).

Le Dr Sergio Felipe de Oliveira a fracturé un cristal et s’est aperçu qu’il présentait des lamelles concentriques, à l’image d’un oignon, avec un modèle ressemblant à celui d’un tronc d’arbre. Plus on est âgé, plus on a de fines lamelles… Ce n’est donc pas la quantité de cristaux d’apatite qui indique l’âge, mais le nombre de lamelles qu’un cristal a.

Il y a des personnes dont les cristaux ne sont pas visibles à la tomographie (ce sont des personnes qui entrent facilement en transe de dédoublement [sortie hors du corps]), mais qui captent bien la ‘‘psychosphère’’. Elles sentent alors ce que les autres personnes sentent et sont affectées lorsqu’il y a beaucoup de gens : elles captent un grand nombre d’informations. Ces informations sont enregistrées par le thalamus (zone du cerveau qui enregistre les activités sensorielles).

La personne ne comprend pas beaucoup les choses qu’elle capte, mais son corps y réagit. Lors de ses états de dédoublement la personne développe une plus grande activité : si elle capte ce qu’autrui sent alors, elle aura du mal à distinguer ce qui est son sentiment du sentiment qu’elle a pu capter. Des personnes peuvent alors être confuses quant à leur propre identité. Ce sont des personnes très autocritiques, anxieuses, dépressives. » (S. Machado)

« Chacun dispose d’une porte d’entrée vers le monde spirituel au travers de l’hypothalamus, des hormones et des enzymes qui nous lient ici, et d’une porte de sortie qu’est le cône qui va de la glande pinéale au lobe frontal.

Nos cellules comportent des mitochondries à destination desquelles se rend l’oxygène que l’on respire. Cet oxygène sert à produire de l’énergie au contact du métabolisme. Une partie de cette énergie s’ajoute à l’énergie vitale qui vient de l’oxygène. (Lorsque la plante capte l’oxygène pour la photosynthèse, elle capte aussi la lumière du Soleil, et la lumière du Soleil apporte le ‘‘prana’’, l’énergie vitale. La plante accouple l’oxygène au ‘‘prana’’.)

Lorsque l’on respire de l’oxygène on inspire déjà le ‘‘prana’’, le ‘‘prana’’ pénétrant à l’intérieur de la mitochondrie pour se joindre à la production calorique et à la formation de l’ectoplasme.

L’ectoplasme est donc le produit du ‘‘prana’’ et est une énergie spirituelle et métabolique (biologique). C’est pourquoi l’ectoplasme est une énergie qui permet la communication entre le monde spirituel et le monde corporel, du fait de ses deux sources.

Les cristaux de la glande pinéale sont formés à partir de la mitochondrie. » (S. Machado)

Voici ce qu’écrit Michel Coquet dans « Le troisième œil » (éditions Alphée, 2008) :

« Cette relation entre la glande pinéale et les états mentaux a été étudiée par le Dr Rick Strassman, psychiatre spécialisé dans les recherches psychédéliques, qui explique que selon ses découvertes la glande pinéale ‘‘est plutôt active pour synthétiser des composés relatifs à la sérotonine, un important neurotransmetteur dans le cerveau. Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques permettant la communication entre les cellules nerveuses individuelles. La plupart des drogues psychédéliques typiques telles que le LSD, la mescaline, la psilocybine et le DMT, sont actives dans les régions du cerveau également affectées par la sérotonine. De plus, la plupart de ces drogues sont similaires dans leur structure chimique à la sérotonine.’’

Le même auteur se rapproche étonnamment des thèses de la science occulte lorsqu’il écrit que ‘‘la lumière, les yeux et le ‘‘troisième œil’’ ou glande pinéale forment une triade qui contrôle directement et régule la conscience normale ou altérée, de même que plusieurs fonctions corporelles… ces trois facteurs sont aussi directement reliés à, ou impliqués dans, les états mystiques et l’expérience psychédélique’’. »

Faisant référence à la tradition occulte de l’histoire de l’humanité, Michel Coquet fait cette observation:

« Lorsque la glande pinéale servait de troisième œil aux races géantes de l’Antiquité, elle était étroitement rattachée au système nerveux grand sympathique (associé au corps éthéro-astral). L’Homme voyait et communiquait tout naturellement avec les mondes intérieurs, ainsi qu’avec leurs habitants. » 

Il note que si la glande pinéale est essentielle à l’éveil du troisième œil, la glande pituitaire l’est aussi.

« Le troisième œil ne doit en aucun cas être confondu avec la faculté de percevoir le monde éthérique, faculté purement physiologique. Il ne doit pas non plus être considéré comme l’organe de la voyance astrale ou de la clairvoyance mentale. De même, le troisième œil ne peut être identifié à la glande pinéale, bien qu’il ait avec cette glande une affinité spirituelle certaine. Il n’est ni l’ajna chakra ni son expression matérielle, la glande pituitaire, mais le résultat de l’interaction magnétique entre les deux centres physiques de la tête, la glande pituitaire et la glande pinéale. Précisons enfin qu’il n’est pas inhérent à la structure naturelle de l’Homme, qu’il est de nature éthérique et n’apparaît que chez les disciples d’un haut degré d’évolution, atteignant l’apothéose de son développement au moment de la Transfiguration. » 

On fera le parallèle avec cette note de fin de page d’un livre d’Anne Givaudan et de Daniel Meurois, « De mémoire d’Essénien » :

« On dirait aujourd’hui que le corps pituitaire déclenche un phénomène magnétique croissant qui vient frapper la glande pinéale ; de là naît le troisième œil. » (5)

Avec le livre « 2011. Devenir », publié aux éditions Ariane en 2010, il y a un CD contenant notamment une méditation par le son intitulée « Harmonisation dimensionnelle de la glande pinéale ». C’est Tom Kenyon qui l’a réalisée. Ce dernier apporte les précisions suivantes :

La glande pinéale, qui appartient au système endocrinien, est impliquée dans la production de la mélatonine, celle-ci affectant notre rythme circadien (qui détermine notre cycle veille/sommeil). C’est la seule glande qui possède, dans sa structure, des cristaux, ces éléments cristallins étant faits de calcite.

« Certains théoriciens, comme le biologiste cellulaire Bruce Lipton, ont supposé que ces cristaux opèrent comme de subtiles antennes énergétiques nous harmonisant peut-être avec des états de conscience supérieurs. Je trouve le travail du docteur Lipton à la fois brillant et innovateur, mais je dois préciser que sa théorie n’est pas encore acceptée par la neurologie qui fait autorité. » (T. Kenyon)

On notera que le philosophe René Descartes pensait que la glande pinéale était le siège de l’âme, « une théorie qui n’a jamais été démontrée et dont je doute qu’elle le soit jamais ».

Au dix-neuvième siècle, Helena Blavatsky, la fondatrice de la Société Théosophique, affirmait que la glande pinéale était connectée au troisième œil ou « Œil de Shiva » (tel que l’appellent parfois les yogis hindous). Elle pensait que cette glande est le vestige d’un organe atrophié servant à la vision spirituelle.

L’harmonisation dimensionnelle de la glande pinéale « est un stimulus psychoacoustique complexe » que Tom Kenyon a créé en studio.

Il dure moins de six minutes, « mais il ouvre de vastes mondes intérieurs quand l’attention de l’auditeur est fixée sur la région de la glande pinéale ».

« En écoutant cette méditation, imaginez que les sons sortent de la glande elle-même, même si, en fait, ils entrent dans vos oreilles. Cette différence imaginaire rend cette méditation plus efficace.

Il y a environ un an, les Hathors, un groupe d’êtres interdimensionnels que je contacte souvent en temps onirique, m’ont offert cette méditation et en ont dirigé l’enregistrement. Selon eux, son écoute régulière aide l’esprit/cerveau à s’ajuster aux changements énergétiques rapides qui se produisent sur la Terre. J’ajoute qu’ils considèrent aussi les cristaux se trouvant à l’intérieur de la glande pinéale comme de subtiles antennes énergétiques que l’on peut faire s’harmoniser avec ce qu’ils appellent les ‘‘Hautes Sphères de la Lumière’’ et que certaines personnes nomment ‘‘l’Ether supérieur’’. » (T. Kenyon)

Généralement, Tom Kenyon ne recommande pas d’écouter cette méditation plus d’une fois par jour au début, afin de voir comment on supporte les « activations ».

« Selon les Hathors, les motifs sonores complexes que l’on entend dans cette méditation sont des analogues (images miroir) des fluctuations qui ont lieu dans les sphères de la lumière. Selon eux, toujours, l’écoute régulière de cette méditation activera votre glande pinéale, de sorte que vous pourrez communiquer avec les Hautes Sphères de la Lumière, ce qui vous procurera davantage d’inspiration et de plus grandes révélations spirituelles. » (T. Kenyon) (6)

On peut penser que le chakra frontal, et donc la glande pinéale qui est son extériorisation physique, est impliqué dans un processus permettant de « brancher » la conscience de l’individu sur d’autres niveaux de réalité que la réalité en 3 D. Des substances telles que l’ayahuasca et la DMT, en agissant sur certains mécanismes neurologiques et chimiques en relation avec la sécrétion de glandes comme l’épiphyse (et l’hypophyse), peuvent provoquer chez l’individu des états modifiés de conscience appartenant au vaste champ des OBE : sorties hors du corps, sensations de type EMI, états mystiques (« illumination », « renaissance »).

Dès lors, les perceptions ressenties en EMC (sous l’effet de l’ayahuasca ou de la DMT) n’ont rien d’hallucinatoire, mais permettent plutôt à l’individu d’entrer en contact avec des entités diverses existant sur un plan éthérique ou « astral », un niveau fréquentiel ou « dimensionnel » distinct du plan physique (le monde en 3 D).

Listons les différentes perceptions et les différents êtres rencontrés par les volontaires sous l’effet de la DMT. Nous avons :

• Des sensations de sorties hors du corps, et des visions évoquant des EMI (ou NDE) et des états mystiques.

• Des récits s’apparentant à des « enlèvements à bord d’OVNIs » et à des contacts avec des entités extraterrestres.

Je viens d’« expliquer » les visions de type sortie hors du corps et EMI. Mais comment se fait-il que des volontaires aient pu aussi interagir avec des entités qui s’apparentent tout à fait à des formes de vie extraterrestres ?

Dans mon modèle théorique il est précisé qu’il existe deux types de visiteurs de l’espace : des êtres physiques en provenance d’autres systèmes stellaires, et des êtres éthériques originaires de niveaux dimensionnels distincts du niveau physique de leurs planètes d’origine (de notre système solaire et d’ailleurs).

Il est par conséquent tout à fait possible que des personnes en EMC puissent interagir avec des consciences extraterrestres de type « éthérique », voire, peut-être, de type physique, si l’on admet, dans cette dernière éventualité, la possibilité pour des êtres physiques de « voyager » sur plusieurs niveaux dimensionnels.

Je note l’existence, dans « Les Chroniques du Girku » d’Anton Parks, d’êtres physiques pouvant se déplacer, grâce à un appareil dénommé « Gurkur » (un objet sphérique permettant le déplacement dans les trois premières dimensions), de la dimension KI (la 3 D) en KUR-GAL (deuxième dimension) et en KUR-BALA, la plus basse des dimensions, celle où les Musgir aimaient parfois se terrer. (Voir : « Adam Genisis », éditions Nouvelle Terre, 2007.)

Comment cela peut-il être possible ? Je n’ai pas la réponse à cette question. Je sais aussi que certains êtres éthériques, comme les Vénusiens, peuvent se transférer, avec leurs vaisseaux de lumière, dans notre monde tridimensionnel, un processus de transfert que l’on peut qualifier de « translation dimensionnelle », cette dernière impliquant aussi la réintégration à l’état éthérique originel.

Patricia Cori et les « Gris »

Voici une source « psychique » qui permet peut-être de comprendre pourquoi des gens sous DMT (ou sous ayahuasca) perçoivent des êtres d’apparence extraterrestre.

Selon la source « sirienne » canalisée par Patricia Cori, les Gris « n’appartiennent ni au plan physique ni au royaume spirituel », cette espèce résidant en quelque sorte « dans un vortex plasmique situé quelque part entre la vie et la mort »…

« Au cours de vos cinquante dernières années ils sont parvenus à se projeter dans l’ensemble de la conscience des Homo sapiens, d’abord dans les rêves alors que dominent les ondes delta, puis durant l’état de veille caractérisé par l’émission d’ondes alpha dans le cerveau. Ce faisant, ils arrivent à entrer en résonance avec vous au point où ils parviennent à créer la vibration nécessaire pour se matérialiser dans la troisième dimension, sur de très courtes périodes. »

Selon les « Siriens », les « Gris » peuvent donc parfois « sortir de la zone grise » pour entrer dans notre réalité, « profitant ainsi des ondes de résonance créées dans la conscience collective des humains ».

« Dans la plupart des cas de rencontres entre des humains et des Gris, l’esprit de la personne contactée est figé dans un état de paralysie mentale contrôlée, alors que des Gris s’affairent à recueillir le sperme ou les ovules dont ils se serviront plus tard dans leurs laboratoires. Cela est comparable à ce que font certains insectes qui injectent un venin paralysant leur proie avant de l’ingérer.

Toutefois, dans le cas de personnes enlevées par les Gris, ces derniers ne sont animés d’aucun désir de tuer ni de blesser leurs sujets humains. Ce n’est là pour eux qu’un simple examen clinique dans lequel ils vous perçoivent comme une espèce animale supérieure de la biosphère terrestre, et c’est en raison de cette supériorité génétique qu’ils veulent recueillir et cataloguer le matériel génétique d’humains et de certaines espèces animales.

Plusieurs tentatives de créer un croisement hybride entre un humain et un extraterrestre ont échoué jusqu’ici, mais les Gris tentent de trouver les réponses qui faciliteront la survie de leur propre espèce menacée. »

Voici une autre citation :

« Finalement, vous comprenez que les forces motrices de la vie dans l’univers sont l’instinct de survie d’une espèce et celui de procréer en vue de perpétuer l’espèce.

Vos scientifiques traitent les animaux de la même manière ; en fait, ils se comportent souvent envers eux avec beaucoup moins d’humanité que ne le font les Gris dans leurs contacts avec les humains. Nous nous demandons bien d’ailleurs pourquoi ces mauvais traitements infligés aux animaux vous laissent si indifférents et pourquoi vous n’établissez pas de parallèles entre les deux.

Ceux qui comprennent la loi du karma reconnaissent le fait que les mauvais traitements infligés aux animaux et les manipulations génétiques attirent sur l’ensemble de la race humaine les mauvais traitements commis par les extraterrestres.

Les Gris ont été particulièrement actifs sur la Terre au cours des cinquante dernières années ; ils sont ainsi parvenus à amasser une vaste quantité de codes génétiques humains et à les classifier dans leurs banques de données.

Leur ambition de réorienter le cours de leur évolution pour devenir, grâce à un croisement entre un Gris et un humanoïde, une espèce hybride de nature biologique leur permettant de prendre pied dans la réalité tridimensionnelle, ne diffère pas de la fascination de vos scientifiques à l’esprit dérangé qui tentent de créer un robot biologique qui, un jour, les libéreraient d’une forme physique a priori fragile.

Vous voyez sûrement l’ironie dans l’idée qu’une espèce extraterrestre tente de reconstruire une forme biologique physique à partir d’une réalité de nature purement éthérique et mentale, alors que certains ‘‘technomaniaques’’ du royaume physique humain brûlent du désir de se débarrasser de leur forme humaine pour ‘‘relocaliser’’ leur conscience quelque part dans l’hyperespace ! »

On notera cette information importante :

« En ce qui concerne les enlèvements de centaines de milliers d’individus dans le monde, la plupart sont le fait de techniciens de la race des Gris, et le but visé est de cataloguer et de stocker du matériel génétique et reproducteur humain qui sera utilisé pour la création d’une nouvelle espèce.

Cependant, nous vous demandons de garder en tête que de nombreux enlèvements décrits par les victimes humaines sont exécutés par des agents secrets à la solde de vos gouvernements, lesquels enlèvent des citoyens pour leurs propres fins, en se faisant passer pour des extraterrestres, car c’est là une excellente couverture et un moyen de nier les témoignages des contactés sous prétexte qu’ils mentent ou qu’ils ont l’esprit dérangé. »

Le « gouvernement secret » est dirigé par des Annunakis extraterrestres et leurs descendants hybrides.

On retiendra ici que, selon cette source, les « Gris » vivent dans un niveau dimensionnel distinct du plan physique, mais qu’ils peuvent se densifier temporairement sur le plan physique. Si c’est le cas, on ne s’étonnera pas qu’ils puissent être perçus (eux et d’autres espèces de même nature) lors d’états modifiés de conscience générés par certaines drogues, ces états permettant l’accès à des niveaux dimensionnels (ou fréquentiels) distincts du plan physique.

Décorporation « forcée » et émotions humaines

Dans mon modèle théorique je soutiens la thèse selon laquelle certains êtres d’origine extraterrestre (de type physique ou de type éthérique) peuvent provoquer une extériorisation de la conscience (ou du corps astral) chez leurs « victimes », certaines « abductions » étant alors, indiscutablement, de nature « psychique ».

Or Jean Sider cite plus haut un cas relaté par Rick Strassman : Une volontaire eut l’impression qu’une puissante force la faisait sortir, à une grande vitesse, hors de son corps. Certes, les entités ressemblaient notamment, dans ce cas, à des « clowns », mais le même phénomène peut clairement être provoqué par des entités d’origine réellement extraterrestre. Si, comme le prétend la source « sirienne » de Patricia Cori, les « Gris » peuvent en effet changer de niveau dimensionnel, on comprend que certaines « abductions » puissent être de nature « psychique » et impliquer donc des décorporations, la conscience (ou le corps astral) de la « victime » étant transférée sur le plan où se trouvent les êtres à l’origine de l’« enlèvement » !

Selon Jean Sider les entités semblent toutes attirées par les émotions humaines, qu’il s’agisse d’entités du spiritisme (d’après Stanislas de Guaïta) ou d’« ufonautes ». Il ajoute que ceci ne relève peut-être que d’une apparence destinée à susciter une croyance fallacieuse, ces entités étant présentées, par Jean Sider, comme étant « expertes dans le domaine de la tromperie ».

Dans mon modèle théorique, seuls certains types d’entités peuvent être suspectés de « se nourrir des émotions humaines » : certaines entités du « bas Astral » et certains « ufonautes ». Ces derniers sont ceux qui sont impliqués dans certaines « abductions ». On ne peut que spéculer sur la raison, chez ceux-ci, de ce lien avec les émotions humaines. Et, bien sûr, toutes les entités ne sont pas « expertes en tromperie », contrairement à ce qu’insinue Jean Sider.

Quant aux « fées » qui, autrefois, « enlevaient » des gens, j’ai expliqué que nos ancêtres avaient confondu des êtres du monde elfique (entités éthériques associées aux « éléments » de la nature) avec les véritables responsables des « enlèvements » de l’époque : des êtres (de petite taille) d’origine extraterrestre ou souterraine.

L’ayahuasca et les aliens

L‘ayahuasca est un breuvage à base de lianes consommé traditionnellement par les chamanes des tribus indiennes d’Amazonie.

Le peintre et chamane péruvien Pablo César Amaringo (1943-2009) avait publié « Ayahuasca Visions, the Religious Iconography of a Peruvian Shaman », un recueil de ses peintures représentant des visions obtenues pendant des cérémonies avec l’ayahuasca. L’ouvrage fut réalisé en collaboration avec l’anthropologue Luis Eduardo Luna. Les vaisseaux extraterrestres occupent une large part de ses motifs.

Lorsque la guérisseuse qui avait soigné sa soeur lui avait fait prendre de l’ayahuasca, Pablo avait vu une immense soucoupe volante dont le bruit effrayant l’avait paniqué (Vision 7). Don Manuel Amaringo, le frère aîné de Pablo, a raconté une histoire similaire. Les larmes aux yeux, il lui a raconté que le chant (Icaro) qu’il utilisait le plus souvent pour soigner des gens, lui avait été donné par une fée nommée Altos Cielos Nieves Tenebrosas, qui était venue à bord d’un grand vaisseau bleu.

Bien qu’il ait souvent représenté des vaisseaux, Pablo n’en parlait pas très volontiers. Selon lui, ces véhicules peuvent adopter toutes sortes de formes, ils sont capables de se déplacer à des vitesses prodigieuses et de voyager sous les eaux et la terre.

Les êtres qui les utilisent sont comme des esprits, leurs corps sont plus subtils que les nôtres, ils ont la faculté d’apparaître et de disparaître à volonté. Ils font partie de civilisations extraterrestres avancées qui vivent en parfaite harmonie. De grandes civilisations amérindiennes telles que les Mayas, les Tiahuanacos et les Incas, étaient en contact avec ces êtres.

Pablo apprit, pendant ses « voyages » avec l’ayahuasca, que les Mayas connaissaient ce breuvage, qu’ils sont partis vers d’autres mondes par ce moyen, et qu’ils sont sur le point de revenir. Il expliquait que certaines des soucoupes volantes qu’on observe aujourd’hui sont pilotées par des sages mayas.

L’historien finlandais Martti Parssinen a signalé un texte écrit par le Père Francisco de San José. Ce texte raconte une curieuse manifestation observée par des missionnaires au confluent des rivières Pozuzo et Ucayali, le 8 août 1767. Une nuit, le Père Francisco et ses compagnons étaient encerclés par un groupe de Conibos hostiles qui leur lançaient des flèches, et ils tentaient de se défendre au pistolet:

« Pendant cette bataille il s’est passé un évènement mémorable. Un globe de lumière plus brillant que la Lune a survolé la ligne des Conibos, éclairant toute la zone. Je ne sais si les Indiens ont perçu l’étrangeté de la situation, mais ils ont cessé de nous tirer des flèches… » (San José 1767 : 364)

Les extraterrestres sont en contact avec les « nina-runas » (peuple du feu) qui vivent dans les volcans. Ils communiquent entre eux par télépathie. On peut voir ces êtres et leurs véhicules grâce à l’ayahuasca, mais peu de pratiquants ont établi un contact avec eux. Seuls quelques élus bénéficient des chants de pouvoir que ces extraterrestres enseignent, et c’est d’eux qu’ils reçoivent des informations utiles pour soigner leurs patients. En septembre 2010, le chamane Guillermo Arevalo a témoigné dans le même sens lors d’une émission sur « Radio Ici & Maintenant ! ».

L’anthropologue Françoise Barbira-Freedman, qui a mené de nombreuses recherches parmi les Lamistas de la province de San Martin, a raconté que les visions de vaisseaux étaient fréquentes pendant les cérémonies d’ayahuasca.

Plusieurs photos des peintures de Pablo ayant été montrées à Don Manuel Shuna (l’oncle de Pablo), âgé de plus de 90 ans, et l’attention de ce dernier ayant été attirée sur la représentation d’une soucoupe volante, Don Manuel Shuna a confié, avec beaucoup d’émotion et un certain stress, qu’il avait été harcelé, pendant les deux dernières années, par des êtres qui sortaient de telles machines. Selon lui, ces gens se déplacent légèrement au-dessus de la surface des eaux. Don Manuel explique que leurs machines font environ 50 mètres de long, avec des lumières qui dissipent la nuit. Au repos, elles ne touchent jamais le sol ni l’eau, mais se maintiennent en suspension dans l’air. Parfois, les êtres à bord de ces machines renversent des arbres qu’elles finissent par emporter.

Don Manuel ajouta :

« Ils savent quand je vais boire de l’ayahuasca. Ils approchent et chantent toutes sortes de chants, de même que les icaros que je connais. Ils savent également comment prier.

Ils sollicitent mon amitié, parce qu’il y a des choses qu’ils ne savent pas encore. Ils aimeraient m’emmener avec eux, mais je refuse de les accompagner parce qu’ils se mangent entre eux.

Ils ont essayé de m’effrayer en faisant bouger la terre, ou en faisant tomber de grands arbres. Ils m’ont presque rendu fou. Mais ils ne s’approchent plus de moi, parce que je leur ai soufflé du ‘‘mapacho’’ (tabac de purification). »

Il est bien sûr très difficile d’apprécier ce témoignage.

« Le fait de voler est l’un des thèmes parmi les plus récurrents dans toutes les pratiques chamaniques. Le chamane peut se métamorphoser en un oiseau, en un insecte ou en un être ailé. Il peut être transporté par un animal ou une entité vers d’autres dimensions.

Pour exprimer l’idée de voler, les chamanes contemporains se servent parfois de métaphores empruntées à des innovations récentes. C’est pourquoi il n’est pas étrange que le thème des Ovnis, lequel fait partie de l’imagerie moderne – peut-être sous l’angle proposé par Carl Gustav Jung (1959), ou comme une expression archétypale relative à notre époque -, soit utilisé par les chamanes pour signifier le ravissement spirituel vers d’autres réalités.

Les soucoupes volantes, les entités extraterrestres et les civilisations intergalactiques que représente Pablo Amaringo dans ses peintures, ne doivent pas nécessairement être considérées comme des représentations inhabituelles ou étrangères au chamanisme amazonien ; elles peuvent être des résurgences de thèmes anciens.

Les récits de voyages chamaniques sous l’influence de l’ayahuasca et autres plantes psychotropes, même issus de tribus amazoniennes culturellement isolées, intègrent également l’idée qu’un chamane monte vers les cieux où il fréquente des entités célestes. Dans certains cas les chamanes expliquent que ces créatures spirituelles viennent se manifester sur le lieu de la cérémonie. (Cf. Gomez, 1969 ; Reichel-Dolmatoff, 1971 : 43, 173 ; Vickers & Plowman, 1984 : 19 ; Ramirez de Jara & Pinzon, 1986 : 173-4 ; Chaumeil, 1982 : 40 ; Cipoletti, 1987 ; etc.)

Dans la mythologie Cuna et les récits qui concernent les héros traditionnels, il y a de nombreuses références à ces soucoupes volantes. Cette notion s’est étendue au folklore, mais leurs descriptions concernent également des manifestations dans la vie courante. (Gomez, 1969 : 67)

Jacques Vallée (1979) et Bertrand Méheust (1988) ont souligné le parallélisme qu’on peut constater entre les thèmes folkloriques, les voyages chamaniques et les ‘‘abductions’’ par des soucoupes volantes. De même que les autres parties du monde, l’Amazonie d’aujourd’hui est constamment bombardée par de nouvelles images et des symboles venus d’ailleurs, qui s’intègrent rapidement aux croyances traditionnelles.

D’un autre côté, la connexion entre les Ovnis et la DMT a été amplement soulignée par Terence McKenna, lequel a démontré statistiquement qu’un grand nombre de personnes ayant absorbé 15 mg de psilocybine, de manière « récréative », rapportent un contact extraterrestre. Cette dose est suffisante pour déployer tout le spectre des effets psychédéliques (cf. McKenna, 1984, 1989).

Des occidentaux ont témoigné dans le même sens après avoir pris de l’ayahuasca, du psilocybe cubensis ou de la diméthyltryptamine (DMT). Certaines recherches tendent à montrer que la DMT est produite naturellement en très petites quantités par la glande pinéale, connue également sous le nom d’épiphyse. »

L’auteur de ce texte conclut qu’ainsi que Jacques Vallée l’a fait remarquer (1979), les OVNIs « sont des manifestations physiques qu’on ne peut appréhender sans leurs références psychiques et symboliques ». Le thème des OVNIs, ajoute l’auteur du texte, « ne devrait pas être ignoré des anthropologues cognitifs, de la psychologie des profondeurs et de tous ceux qui s’intéressent aux mythologies » de l’Homme d’aujourd’hui. Encore faut-il, ajouterai-je, correctement appréhender la nature réelle des « contacts psychiques » établis, avec des entités extraterrestres, par le biais de l’utilisation de substances comme l’ayahuasca et la DMT, ce que je me suis efforcé de faire dans ce texte.

Terence McKenna

En 1987, Terence McKenna a abordé le sujet des OVNIs lors du symposium « Angels, Aliens and Archetypes » (auquel participait également Jacques Vallée) :

« Comment pourrions-nous comprendre l’électricité si notre approche consistait à nous placer au sommet d’une colline en attendant d’être frappés par la foudre ?

Il me semble que nous avons cette même attitude vis-à-vis des Ovnis. Nous avons très peu d’éléments pour évaluer ce que représente vraiment ce phénomène.

Une première possibilité, qui me semble dépassée, serait qu’il s’agisse d’un phénomène naturel, comme des forces piézoélectriques ayant la capacité d’interagir avec le subtil dispositif électro-chimique du système nerveux humain, afin de créer une sorte d’hallucination, une transfiguration ou un ravissement.

Plus concrètement, ça se ramène à trois questions : Est-ce que nous y sommes pour quelque chose ? Sommes-nous visités, ou bien y a-t-il un autre occupant dans la maison dont nous ne serions pas conscients ?

J’ai eu des expériences de contact, j’ai observé un Ovni de très près, il m’est arrivé de rencontrer des entités d’autres dimensions, mais ça ne m’a pas déterminé à adopter une position tranchée. Malgré l’attention extrême que je portais à cette observation, il ne me semble pas possible de conclure parce qu’il y a toujours des éléments qui contredisent les autres hypothèses.

Jacques Vallée n’est pas revenu là-dessus tout à l’heure, mais je me souviens que dans son ouvrage, le « Collège invisible », il avait insisté sur l’absurdité qui fait partie des expériences de contact, où le récit du contacté contient le plus souvent des détails qui nous sembleront parfaitement ridicules. C’est comme si des éléments d’invalidation devaient toujours être incorporés dans les récits les plus sincères afin d’entretenir le doute. De ce fait, le monde scientifique n’estime pas utile d’étudier plus avant le phénomène qui leur semble relever surtout de la pathologie.

Je relisais récemment Carl Jung et son « Flying Saucers, A Modern Myth of Things Seen in the Skies » publié en 1954, et je pense que personne à ce jour n’a surpassé son approche. »

Carl Jung écrivait :

« Le problème de l’existence physique éventuelle des objets volants me parait tellement important que je crois de mon devoir de lancer un cri d’alarme, comme je le fis à l’époque où se préparaient des événements qui devaient frapper l’Europe au plus profond d’elle-même ».

Voilà donc quelqu’un, Terence McKenna, qui a observé un OVNI « de très près » et qui a rencontré des entités d’autres dimensions, mais qui considère qu’il y a très peu d’éléments pour évaluer ce que présente vraiment le phénomène, et qui pense que personne n’a surpassé l’approche du sujet faite par Carl Jung. Evidemment, ce ne sont pas là mes conceptions. Quant à la prétendue absurdité des contacts, elle est subjective (donc propre à la perception des récits par ceux qui en prennent connaissance) et n’est pas nécessairement voulue afin d’entretenir le doute.

Terence McKenna poursuit :

« J’ai tendance à penser que nous ne pouvons correctement aborder le problème des Ovnis, ou d’autres domaines aussi subtils, à cause des restrictions de notre langage. Il serait vain de tenter de rallier un consensus sur le sujet. Nous sommes déjà incapables de nous accorder sur ce qui caractérise un soufflé réussi. Donc je pense que nous passons totalement à côté en tentant de proposer une explication définitive.

Si le phénomène Ovni est une manifestation du superviseur de l’inconscient collectif, nous devrions alors nous demander pourquoi, et comment procède-t-il ? »

Terence McKenna a rendu hommage à Jacques Vallée et à son « système de contrôle spirituel » :

« A part Jung, le seul à mon avis qui ait correctement abordé la question est Jacques Vallée, quand il a écrit :

« Il est moins utile de s’interroger sur la nature du phénomène que de s’intéresser aux effets qu’il produit ; on voit alors clairement que les Ovnis laminent notre foi en la science.

Ils sont un antidote au paradigme scientifique qui s’est développé depuis 400 ans et nous a conduit au bord de la catastrophe mondiale…. »

Il pense qu’il existe dans la structure de la psyché humaine une sorte de ‘‘super-ego’’, un contrôleur supérieur dans la conscience collective, qui est capable d’agir en suscitant des phénomènes qui tendent à rectifier des dérives pathologiques ou mortelles dans la conduite de nos sociétés. Les corrections nécessaires ne peuvent intervenir au niveau personnel ni institutionnel ; c’est alors le niveau supérieur de la conscience collective de l’espèce, comme un dispositif de contrôle, qui fait obstacle aux idéologies destructrices qui se sont mises en place et produit des manifestations capables de les éradiquer.

Pour moi, l’objectif des manifestations Ovnis est de contrer les effets du rationalisme dominant qui entraîne actuellement autant de souffrances, en injectant des éléments capables de le déstabiliser.

Il existe une autre possibilité où le gouverneur supérieur n’aurait pas directement pour rôle de renverser le matérialisme ambiant : il se peut que nous partagions depuis toujours cette planète avec une autre espèce intelligente, qui nous avait longtemps laissés évoluer librement, jusqu’au point où nous commencions à représenter une nuisance. Dans ce cas, les conséquences sont les mêmes que celles évoquées précédemment. »

Carl Jung (décédé en 1962) et Jacques Vallée, les seuls à avoir correctement abordé la question ? Absurde. Consultez, à propos de Jacques Vallée, mon texte (dans la même rubrique) : « OVNIs et paranormal ».

Il n’y a évidemment pas de « super-ego » (sic) ou de contrôleur supérieur dans la conscience collective qui agirait en suscitant des phénomènes, les OVNIs ayant, comme je le développe dans la rubrique « Présence extraterrestre », une triple origine dont deux sont de type extraterrestre (physique et éthérique). Il est donc ridicule de considérer que l’objectif des manifestations d’OVNIs est de contrer les effets du rationalisme dominant !

Quant à l’« autre espèce intelligente », dont la nature n’est d’ailleurs pas précisée, qui évoluerait sur notre planète et pourrait être à l’origine des OVNIs, c’est encore là une spéculation dépourvue du moindre élément concret, à moins d’identifier cette « intelligence » à la troisième catégorie de « visiteurs », ceux qui proviennent du monde intérieur de la planète !

Pour Terence McKenna, une divulgation de la vérité entraînerait un immense chaos dans nos sociétés :

« J’ai abordé cet aspect avec une des entités et elle m’a répondu : ‘‘Nous avons préféré que vous pensiez à une invasion aliène, parce que les populations seraient paniquées si nous leur laissions découvrir ce qui se passe vraiment !’’ »

Il n’est certes pas question d’« invasion aliène », mais l’origine extraterrestre est néanmoins bien réelle…

« Je dois aussi mentionner la possibilité que ces engins volants ne soient pas des vaisseaux mais des capsules temporelles. Dans ce cas nous serions probablement fascinés de contempler nos très lointains descendants, venus nous porter le message d’un évènement majeur. »

Voici maintenant le mythe des voyageurs temporels. Consultez à ce sujet mon texte (dans la rubrique « Présence extraterrestre ») : « Le problème du non contact. (5). Des voyageurs temporels ? »

Le passage suivant est extrait d’une conférence titrée « Alien love », qui situe le niveau des expériences personnelles de Terence McKenna :

« Ces myriades d’êtres que je rencontrais dans ces séances se métamorphosaient en d’étranges machines, semblables à d’énormes sphères ciselées comme des joyaux, qui leur permettaient de créer des objets en les chantant. »

Les « aliens » se trouvent en ce cas dans un endroit inattendu, « le champ de la conscience, toujours aussi méconnu ».

« Je suis toujours stupéfait que nous nous posions la question depuis 45 ans, sans que personne n’ait encore émis ce genre de proposition : si nous pensons être visités par des formes de vie organiques et intelligentes venues d’une autre dimension ou d’une région de notre galaxie, nous devrions alors examiner très attentivement notre environnement pour y rechercher des traces de leur présence.

Pourrait-on trouver des formes de vie, parmi les millions que nous connaissons, qui ne seraient pas originaires de cette planète ? Il serait possible de lancer une étude comparative de l’ADN. Certains d’entre vous savent déjà ce que j’en pense : les plantes et les champignons qui renferment des substances psychoactives ont les meilleures chances de figurer parmi les envahisseurs extraterrestres dans l’environnement de cette planète. » (T. McKenna)

« Sans le recours aux substances psychédéliques, je pense qu’on ne pourra pas aborder sérieusement la question des Ovnis ; ce serait comme tenter de comprendre la nature de l’univers en se privant d’un bon télescope. »

On peut évidemment aborder sérieusement la question des OVNIs sans avoir recours aux substances psychédéliques ! Ces dernières permettent cependant, parmi d’autres sources (sources « canalisées », récits de certains « contactés »), de prendre conscience de l’existence d’une catégorie particulière de « visiteurs de l’espace », ceux de type extraterrestre/multidimensionnel…

Dans mon modèle H.S.P., en effet, certains contacts « psychiques » obtenus avec des substances « psychoactives » sont imputables à un « branchement » de la conscience sur des niveaux de réalité, ou niveaux fréquentiels, distincts du plan physique, sur lesquels résident diverses entités, certaines étant de nature extraterrestre/éthérique.

Dennis McKenna

Un documentaire concernant la DMT contient les interventions de l’artiste peintre Alex Grey, de William Hancock, de Christian Meuli (médecin et volontaire), de Dennis McKenna (PhD, ethnopharmacologue), de Roland Griffiths (PhD, pharmacologue behavioriste), d’Erik Davis et de Ralph Abraham (mathématicien).

Dans la séquence qui lui est consacrée, l’ethnopharmacologue Dennis McKenna commence par tourner en dérision l’objectif et les tentatives du SETI de réceptionner des signaux intelligents dans l’univers :

« Comment peut-on s’imaginer qu’une civilisation extraterrestre extrêmement avancée puisse encore considérer l’intérêt de véhiculer de l’info avec des ondes radio ? Ce n’est pas totalement à exclure, mais il existe bien d’autres façons de passer un message.

Il est possible, par exemple, de l’inscrire dans l’ADN humain, de telle sorte qu’il soit déchiffré uniquement lorsque notre technologie le permettra. Une telle séquence particulière pourrait révéler comment l’usage de la DMT nous conduirait à voir des machines, des vaisseaux, des aliens et leurs cités étranges… »

Il cite le cas très particulier du tryptophane, le plus rare des 20 acides aminés, parce qu’il n’est pas codé de la même manière que tous les autres :

« On peut s’amuser à imaginer qu’il ait été placé dans le code génétique comme un artefact. Ce pourrait être une autre blague cosmique dont la Nature est capable, comme le montrent les expériences avec la DMT : une façon de nous interpeller en nous disant : ‘‘Vous comprenez cette fois ? Avez-vous réalisé qu’à deux pas de là il existe une molécule qui vous ouvre d’autres dimensions transcendantes ?’’ Je ne dis pas que l’ADN humain a été bricolé par des civilisations qui auraient des millions d’années d’avance, mais rien ne permet de l’exclure. » (www.TheSpiritMolecule.com)

Romuald Leterrier

Romuald Leterrier est chercheur indépendant en ethnobotanique. Il mène des recherches pluridisciplinaires mêlant les sciences du vivant aux sciences humaines.

Auteur de « Les plantes psychotropes et la conscience » (éditions Alphée), préfacé par Jan Kounen, il organise le festival des arts visionnaires « Chimeria » qui a lieu, chaque année, à Sedan.

Il est également l’auteur de « L’enseignement de l’ayahasca – Réflexions sur un mode de communication entre les plantes psychotropes et la conscience humaine » (Yvelinédition).

Voici un extrait d’un autre livre de cet auteur, « La danse du serpent » :

« Allongé sur mon matelas, fumant un mapacho |feuille de tabac], je contemplais le spectacle de la nuit. De grosses lucioles virevoltant dans les frondaisons des arbres offraient au regard une vision féérique. Par cette nuit presque sans moustiques à la douceur apaisante, nous primes le verre que nous tendait Diogène. A la façon dont avait été préparé l’Ayahuasca, il fallait vraisemblablement s’attendre à une maréacion très forte. Vigilant et légèrement angoissé, j’essayais de me détendre en contemplant le ciel. Une demi-heure s’étant écoulée et ne ressentant pas les effets du breuvage, je sollicitais à nouveau Diogène pour reprendre un petit verre d’Ayahuasca.

Mon ami Thierry, qui à l’occasion était mon voisin de matelas, m’avait pourtant signalé la forte puissance du breuvage qui venait de le plonger dans une maréacion vertigineuse. Sentant l’angoisse monter, je décidais de garder les yeux ouverts pour échapper un moment au maelström des visions. Mon corps était parcouru de sensations organiques des plus étranges, mais je savais que c’était le signe de l’ivresse. Tétanisé, je m’obstinais à garder les yeux ouverts et à contempler le ciel étoilé. Soudain, le ciel nocturne me paraissait agité par des mouvements étranges.

C’est à ce moment que se produisit un phénomène incroyable. Une des étoiles de la Voile Lactée semblait descendre lentement au coeur de la forêt, à quelques mètres au-dessus de moi. Je décidais de me relever pour m’asseoir. En basculant sur mon côté droit, je perçois cette étoile comme suspendue à un fil de lumière qui la relie à la voûte céleste. Cette vision me fait penser aux images en trois dimensions que l’on voit parfois au cinéma et qui semblent sortir de l’écran pour s’avancer vers vous. L’angoisse me rattrape.

J’ai l’impression d’être trompé, des questions stridentes assaillent ma pensée. La réalité est-elle un mensonge? Tout n’est-il qu’illusion ? Le doute s’installe en moi. Cette vision aux allures de simulacre essaie-t-elle de me montrer la nature artificielle de l’espace, du cosmos et de l’univers ? La colère monte, et je vocifère à présent contre une intelligence invisible. A côté de moi, Thierry me somme de me calmer. Cette réaction de sa part m’apaise et fait disparaître de ma conscience des questionnements égotiques. Je me détends et décide d’observer sans jugement.

L’étoile continue à descendre vers moi et se stabilise à peu près à trois mètres au-dessus de la cérémonie. Soudain, l’énergie de l’étoile se disperse pour se dissoudre dans l’environnement sylvestre surplombant notre campement de fortune. Des configurations complexes et abstraites flottent à présent au-dessus de moi. Détendu, je m’allonge à nouveau sur mon matelas de mousse.

J’observe avec les yeux d’un enfant le ballet surnaturel. Ces entités sont indescriptibles, éthérées, diaphanes et abstraites, animées de mouvements incessants, ces êtres me font penser à des mandalas énergétiques faits de matière subtile.

Deux formes circulaires surviennent dans mon champ de vision par le côté gauche. Je distingue par intermittence une forme humanoïde se dessiner au centre d’un des « mandalas vibratoires ».

Cet être ou cette chose vient stationner juste au-dessus de moi. Empli d’un sentiment de joie et d’extase, je tends mes bras vers l’entité ; une structure énergétique de petite taille vient de s’extraire avec célérité de cette créature.

Par des mouvements circulaires rapides, celle-ci vient se blottir au creux de ma main gauche. Afin de mieux voir et de mieux comprendre, j’approche de mes yeux ce trésor diaphane. L’observant de très près, je contemple les énergies iridescentes et colorées qui semblent l’animer de l’intérieur. Et puis plouf !

La chose vient de pénétrer à l’intérieur de mon cerveau, provoquant instantanément une cascade de visions d’une célérité inouïe, C’est trop rapide, je n’arrive pas à me concentrer et à apercevoir une image intelligible. J’ai l’impression d’être envahi par une intelligence supérieure qui aurait surestimé mes capacité physiques. Je désire que cela cesse et j’implore humblement que l’on me délivre de cette situation.

Elias semble avoir perçu le trouble qui m’anime, il s’approche de moi et me souffle puissamment sur le sommet de ma tête. Je suis submergé par l’émotion et éclate en sanglots, les visions ralentissent, je vois des astres, des galaxies, j’ai des visions de planètes comme si je survolais à grande vitesse la surface de mondes exotiques. Je ressens soudainement le besoin de me lever, mais la maréacion est si violente que je titube, je vacille, mes organes sont sans dessus dessous. Secoué par une violente nausée, je m’éloigne pour vomir. Je finis laborieusement par rejoindre mon matelas. Le dispositif est toujours présent !

L’étoile est toujours là, à quelques mètres au-dessus du sol, et les entités continuent de flotter autour de nous. Il se produit alors un nouveau phénomène. Les entités semblèrent se déliter dans un réseau de points lumineux. Ceux-ci évoquaient à présent une sorte de matrice, un maillage, comme un filet énergétique. Puis, subitement, celui-ci disparut vers le ciel. Simultanément, l’étoile amorça un mouvement d’ascension pour très rapidement reprendre sa « place » au sein de la Voix lactée. »

Sur le site ovnis-usa.com, on lit :

« Ce court emprunt à « La Danse du Serpent », de Romuald Leterrier, dix ans après la publication de son « Enseignement de l’Ayahuasca », contribue à montrer que tous les phénomènes « Ovnis » et contacts avec d’autres entités ne sont pas nécessairement réductibles à l’hypothèse « tôle & boulons ».

Il reste à se demander si d’autres manifestations, qui semblent « tangibles », pourraient émaner de régions méconnues de la conscience. »

L’observation est juste, mais j’en ai donné l’explication dans ce texte (comme dans d’autres textes, notamment ceux concernant la critique de la théorie de Jean Sider) : les manifestations « alienes » ont deux origines extraterrestres, l’une de type 3 D (donc, de type « tôles et boulons »), l’autre de type éthérique ou multidimensionnel.

A noter que, le 19 juillet 2011, Romuald Leterrier s’est entretenu avec Marie-Thérèse de Brosses, à l’antenne de « Radio Ici & Maintenant ! ».

Alain Moreau


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