Divulgation cosmique

De Mars à Ceres et au-delà

Interview de Tony Rodriguez par Jay Weidner pour l’émission Cosmic Disclosure Saison 14 épisode 3

Après avoir été grièvement blessé et miraculeusement guéri, l’histoire de Tony Rodrigues le mène à une base secrète sur Cérès. Après l’annulation de son affectation de soldat de soutien, on lui fait passer un certain nombre de tests d’aptitude afin de déterminer la prochaine étape de sa carrière. Bientôt, il est envoyé dans une colonie allemande sur l’astéroïde de Cérès où il est formé à la maintenance navale. Au fil des ans, il est rapidement promu au poste d’ingénieur du fret à bord de navires chargés de la collecte de la technologie extraterrestre. Pendant ce temps, il apprend jusqu’où ses supérieurs iront pour avoir accès à des technologies extraterrestres plus avancées.

Bonjour à tous, ici Jay Weidner. Aujourd’hui nous somme avec Tony Rodrigues. qui dit avoir été dans le SSP.

Jay Weidner: Bonjour Tony.

Tony Rodrigues: Bonjour Jay.


Jay Weidner: Jusqu’ici, on a appris que vous avez subi un contrôle mental s’appuyant sur des traumas, ce qui vous a donné des capacités psychiques. Une fois dans le SSP, vous avez été entraîné sur la Lune, puis vous êtes allé sur Mars, où vous étiez de la chair à canon, un appât presque, pour les soldats de la guerre sur Mars entre les insectoïdes et les humains.

Tony Rodrigues: On était une force d’appui. On était des soldats d’appui. On était pas formés pour… Je n’étais pas un vrai soldat. On était une force d’appui là-bas. Et de Mars, on m’a envoyé dans la colonie de Ceres, le planétoïde.

Jay Weidner: Parlons en. Ceres est un planétoïde situé entre Mars et Jupiter, au bord de la ceinture d’astéroïdes.

Tony Rodrigues: Oui.


Jay Weidner: Comment êtes-vous arrivé sur Ceres?

Tony Rodrigues: Un jour, un officier m’a sorti de ma chambre et m’a amené par des couloirs différents, dans un lieu semblable à un centre commercial, un autre endroit sympa. C’était une gare ferroviaire. Tout ce temps, j’ai pris beaucoup de trains, c’est donc dur de les différencier. Mais il était différent de tout ce que j’avais vu avant. Quand il a démarré, je l’ai senti se soulever et il est parti. Et il y avait…

Jay Weidner: C’était un Maglev.

Tony Rodrigues: Oui. C’était bien plus évident que tout ce que j’avais vu. Et il est parti, et les gens à bord avec moi étaient libres. Il n’était pas rempli de militaires. Il était rempli de professionnels, des gens qui étaient bien habillés et qui interagissaient dans cette société avec autorité. Et je les écoutais parler. Comme en ville, quand on écoute les gens parler de leur vie quotidienne. une partie de la société que je n’avais pas vue jusqu’alors.

Il s’est soulevé, est entré dans un tunnel et a accéléré. J’ai senti l’accélération, puis ce « pouf », cette sensation, puis comme un sifflement dans les oreilles. Quelque chose est arrivé. Il y a eu un choc… quelque chose. Puis il a décéléré. La porte s’est ouverte quand on s’est arrêté, c’était une autre planète. La terre était grise, plus rouge, et il y avait des Allemands.

J’étais dans un grand hangar, un endroit énorme de la taille de plusieurs gymnases, où il s’est ouvert, et il y avait des troupes

C’était un jour de réception de livraison. J’ai vu un disque voler, un vrai disque de chrome, et je n’en croyais pas mes yeux. Mais aussi…

Jay Weidner: Vous étiez dehors.

Tony Rodrigues: A l’intérieur, sous terre. C’était énorme.

Jay Weidner: Un transporteur si grand…

Tony Rodrigues: Le disque nous a survolé et il y a eu une sorte de crépitement électrique quand il est passé. On pouvait sentir l’électricité statique.

Jay Weidner: Revenons au flash… Vous avez ressenti un choc, de l’électricité?

Tony Rodrigues: Un « pouf ».

Jay Weidner: Qu’avez-vous ressenti?

Tony Rodrigues: Un peu désorienté, étourdi.

Jay Weidner: Pas de décharge électrique?

Tony Rodrigues: Non, c’était un étrange…

Jay Weidner: Le train est donc passé par un portail.

Tony Rodrigues: Exact.

Jay Weidner: Il est ressorti de l’autre coté….

Tony Rodrigues: Sur Ceres. Oui. Et ils ont dit, par l’interphone, qu’on devait boire de l’eau immédiatement, car nos électrolytes étaient déséquilibrés, et ça pouvait être dangereux. On s’est alignés. Des gens attendaient pour nous donner de l’eau. Et les gens, comme je disais, ces professionnels… Ils recevaient des bouteilles d’eau. Des types comme moi, on était peu, je dirais 8 types comme moi, peut-être 15. Je ne m’en souviens pas bien. On a reçu une petite tasse d’eau. Je me souviens, j’ai bu… mort de soif, et j’en voulait plus. Mais on devait se dépêcher de faire la queue.

Comme dans les films nazis. Un type sur une estrade parlait en allemand. Il y avait des centaines de soldats en formation. Ils sont arrivés. Il y avait un Allemand, en uniforme allemand avec une arme au poing. Il nous a donné de petits papiers verts avec un texte en allemand. Il a dit qu’on les prenne… Je crois qu’il nous a dit « esclaves ». « Esclaves, vous lirez ceci quand on vous appelle. Si vous ne le lisez pas, vous irez là. » Et il a montré un trou noir dans le sol : « Le mois passé, des esclaves n’ont pas voulu le lire, et on les a exécutés juste là. Quelqu’un veut-il mourir ici? » On est restés silencieux. Je n’ai rien dit. Il a dit : « Bien, alignez-vous et quand on vous appelle, lisez ceci et après saluez le drapeau. »

Jay Weidner: Parlait-il couramment anglais?

Tony Rodrigues: Oui, avec un accent britannique.

Jay Weidner: Et qu’avez-vous fait?

Tony Rodrigues: On a obtempéré, et ça a duré un moment. le type de l’estrade continuait à parler en allemand.

Jay Weidner: Je suis un peu perplexe. Que font les Allemands sur Ceres?

Tony Rodrigues: Ils y vivent. Une civilisation dissidente vit là-bas. Environ 225.000 personnes y vivent.

Jay Weidner: Sur Ceres?

Tony Rodrigues: Ils avaient 40.000 esclaves comme moi, là où je vivais. Deux autres espèces aliens vivent là-bas.

Jay Weidner: Viviez-vous en surface ou est-ce…?

Tony Rodrigues: Entièrement sous terre. Ils avaient des postes de contrôle à certains endroits de la planète. Comme une station météorologique qui ressemble à un rocher, mais ils surveillaient les abords de la planète; et ils ont fait de leur mieux pour cacher leur présence. Sur Ceres, il y a ce qu’on appelle des pièges à froid, dans les cratères qui ne voient jamais le soleil. Et ils avaient les entrées du hangar, celui où j’étais, dans le piège à froid. Mais ils avaient des postes d’observation et des satellites autour de Ceres qui observent les alentours. Ils voulaient que leur présence soit la plus discrète possible. Mais ils avaient trouvé les cavernes en premier et ont construit dessus. Ils y ont trouvé des ruines et y ont déménagé.

Jay Weidner: La race des Anciens Bâtisseurs aurait construit cet endroit que les Allemands ont trouvé.

Tony Rodrigues: Je ne sais pas, mais je crois, oui. Ils gardent l’essentiel secret. Et certains endroits où je suis allé ont des technologies qu’ils avaient trouvées. Il y avait des portes qui étaient activées mentalement. La porte savait qu’on était là, pas la personne derrière. Elle avertissait la personne derrière elle, télépathiquement. Et cette personne pouvait vous infliger de la douleur, si vous n’étiez pas le bienvenu, ou ouvrir la porte. La porte elle-même pouvait vous faire mal.

Jay Weidner: Comment la caverne était-elle éclairée?

Tony Rodrigues: Il y avait de nombreuses cavernes différentes. Certaines avec de la lumière artificielle. Les plus grandes, les Allemands avaient reconstruit des bâtiments européens à l’intérieur. Il n’y avait que des répliques dans une zone, et je peux me tromper, mais je crois que c’était une reproduction de Copenhague, dans une caverne naturelle. Il y avait des endroits connectés qui étaient de longues caves trapézoïdales, qui étaient lisses, et il y avait des rangées d’édifice avec colonnes. Ils aimaient… Ça ressemblait à du marbre des années 1930, 1940. Il y avait des escaliers et des colonnes en marbre partout. Il y avait des rues étroites avec des véhicules électriques pour les urgences, la police, vous savez pour le 112, pour ça. Il y avait un système ferroviaire qui connectait tout. Les gens prenaient le train ou marchaient.

Les navettes passaient de la gravité à la microgravité, puis volaient. Des ferrys entraient des les grandes cavernes, et j’en ai pris un, une fois. En fait, la gravité artificielle montait jusqu’à 9 mètres. On montait dans la navette, et des sortes de grands patins l’élevaient hors de la gravité, et elle flottait là et avait des turbines de jet qui la faisait bouger. Et c’était comme un bus touristique. Elle volait et les patins l’attendaient, elle redescendait dans la gravité, là où agissait la gravité, et on débarquait.

Jay Weidner: Ils utilisaient donc toujours les sols gravitationnels sur Ceres?

Tony Rodrigues: Sur des kilomètres, des kilomètres et des kilomètres de gravité artificielle. Car Ceres ne fait que 800 km de large, c’est un environnement micro-gravitationnel.

Il y avait une espèce alien qui mesurait 2m75, et qui portait une sorte de bijou, de bracelet, et la gravité diminuait sur leur passage, car elle était trop forte pour eux. Là où ils se tenaient, sur un bloc de sol, la gravité diminuait pour eux.

Jay Weidner: Il y avait donc une IA qui la contrôlait ou la régulait? Vous le savez?

Tony Rodrigues: Non.

Jay Weidner: Avez-vous communiqué avec les Allemands?

Tony Rodrigues: Ils activaient le traducteur.

Jay Weidner: Un traducteur?

Tony Rodrigues: Ils pouvaient parler en allemand, ils appuyaient sur un interrupteur et je comprenais.

Jay Weidner: Une petite machine?

Tony Rodrigues: Non, c’était intégré dans la zone où on était. Et ça marchait avec d’autres. Je travaillais avec des gens parlant italien, et quand in était à la porte de la zone, en sortant de la navette, il y en avait un. Il fonctionnait quand on était tout près, ou dans l’ascenseur. Genre  j’étais en dehors de l’ascenseur, et deux types parlaient en allemand. On est tous rentrés dans l’ascenseur et, soudain je pouvais les comprendre  « et, ce truc a explosé, incroyable… » Puis ils se sont tus. Ils ne voulaient pas que j’entende, et une fois sortis, ils ont repris leur conversation. Ca se trouvait à certains endroits.

Jay Weidner: Intéressant, car vous étiez dans la base américaine, sur Mars, puis les américains, visiblement, vous envoient dans l’allemande. Y a-t-il une alliance? Vendus?

Tony Rodrigues: Je ne connais pas la politique… mais j’ai fait des tests pour savoir à quoi j’étais bon.

Jay Weidner: Oui.

Tony Rodrigues: Quand on était obsolète pour une tâche, on vous testait pour trouver la suivante.

Jay Weidner: Logique.

Tony Rodrigues: Ils échangent des ressources. Toutes les colonies… là-bas, et il y en a bien plus qu’on le croit.

Jay Weidner: On vous a vendu.

Tony Rodrigues: Elles échangent des actifs entre elles.

Jay Weidner: C’est logique. Surtout s’il manque du personnel. Bon, et après ça? Vous êtes sur Ceres, et la gravité est artificielle, et il y a des Allemands. Etaient-ils gentils?

Tony Rodrigues: Absolument pas.

Jay Weidner: Comment étaient-ils?

Tony Rodrigues: Agressifs. J’étais un esclave pour eux, comme on traiterait des esclaves ici. On a fait le salut. On a lu notre truc aussi bien que possible, en allemand, que je ne parlais pas du tout. On a buté sur les mots. Ils nous ont forcés à ça… le salut nazi. Puis ils nous ont emmenés là où on vivait, où j’ai vécu les 11, 12 années suivantes.

Jay Weidner: Vraiment? Vous avez vécu 11 ans sur Ceres?

Tony Rodrigues: Oui. Ca ressemblait à une prison, sans barreaux, sans portes. Ca devait faire à peine 5 mètres carrés, avec un lit de camp et un petit meuble à coté. Comme dans une prison, et tous les gars sont là. On pouvait aller et venir, mais il fallait de l’argent pour prendre le train, et je n’en avais pas. Sauf si vous marchez. On devait rentrer à un moment précis ou on était sanctionnés.

Jay Weidner: Il y avait une ville?

Tony Rodrigues: Beaucoup, tout un réseau de villes. il y avait des périphériques avec des arrêts, et ils construisaient sans cesse. Entre mon arrivée et mon départ, ils avaient ajouté beaucoup de lignes de train. On pouvait aller les voir à la gare.

Jay Weidner: La population augmentait?

Tony Rodrigues: Tout à fait. L’immobilier était le plus important pour eux sur Ceres. Ils avaient un avant-poste sur la ceinture de Kuipe, comme un entrepôt, pour le fret, car ils n’avaient plus de place sur Ceres.

Jay Weidner: Les Allemands ont-ils des technologies aliens, comme pour prolonger la vie?

Tony Rodrigues: Je crois que oui.

Jay Weidner: Ils pourraient donc être plus vieux qu’ils ne le paraissent?

Tony Rodrigues: L’équipage des navettes à bord desquelles j’étais, était né là-bas. Ou c’était des Allemands de Ceres, et leur éducation était très différente. Ils avaient une version de l’histoire sur la Terre différente de la nôtre. Leur enfance était différente, leurs valeurs morales, leurs croyances. Ils pratiquaient la reproduction sélective. C’est-à-dire des mariages arrangés pour avoir des avantages génétiques. Ils se croyaient meilleurs que tout le monde sur Terre pour cette raison.

Jay Weidner: Quel est le but des Allemands? Recherchent-ils des ressources?

Tony Rodrigues: Le première navette où j’ai fait des réparations, je ne savais pas où on allait, ou ce qu’on faisait. Je ne savais même pas si on avait quitté le quai. On faisait juste ce qu’on nous disait. Ca a été un « Jour sans fin », pendant six, sept, huit ans. Je ne sais pas combien, ça reste flou à ce point là. La même chose tous les jours. Mais plus tard, on m’a promu, et j’ai fini ingénoieur logistique dans une navette plus moderne et avancée, quand l’autre est devenue vétuste et s’est détériorée. Et notre mission sur cette navette était d’obtenir des technologies d’autres races, de races conscientes dans l’univers. On allait dans d’autres systèmes stellaires de la galaxie. On prenait un portail naturel vers d’autres galaxies.

Jay Weidner: Vraiment?

Tony Rodrigues: On faisait des missions commerciales. Pour échanger des biens ou de la technologie contre de la technologie.

Jay Weidner: Ces navettes étaient donc stationnées dans Ceres, puis vous embarquiez pour une mission, et vous partiez faire un truc, et vous faisiez fonctionner la navette, non?

Tony Rodrigues: Les cargaisons, oui….

Jay Weidner: Deux navettes.

Tony Rodrigues: Mon plus haut grade a été ingénieur logistique.

Jay Weidner: D’accord. Plus tard.

Tony Rodrigues: Oui.

Jay Weidner: Vous êtes resté 10 ans en tout sur Ceres?

Tony Rodrigues: J’aime à croire que c’est douze ans. Donc huit ans de préparation…

Jay Weidner: Le jour sans fin.

Tony Rodrigues: … sur une vieille navette, avec des portes de sous-marin. Quand on était pressés, on trébuchait sur le seuil. Il fallait l’enjamber. Dans la nouvelle navette, il était plus bas. Le veille avait un seuil de 30 cm environ, et la nouvelle avait une porte coulissante, plus facile à ouvrir. Et le seuil était plus bas, c’était mieux, et j’en étais heureux.

Jay Weidner: Oui, il semblerait qu’ils utilisaient des sous-marin au début du Programme Spatial Secret, car ils étaient vraiment…

Tony Rodrigues: C’est à ça que ça ressemblait, à l’intérieur. Avec des tuyaux et des câbles. C’était bondé.

Jay Weidner: Pourrait-il avoir daté des années 1950?

Tony Rodrigues: Oui, on remplaçait des vieilles valves, etc… par de nouveaux équipements. On avait du matériel d’auto-soudage qui n’existe pas sur Terre à l’heure actuelle, c’est une technologie exotique. Imaginez un tuyau en acier. C’était un collier électrique qu’on mettait autour. Il se rechargeait, et il y avait une boîte à couper. Et il y avait une perche pour l’alimenter, on devait juste le programmer et l’allumer, ça prenait 5 minutes, et il tournait et coupait le tuyau. Puis on retire la section, et on pouvait y mettre une nouvelle section, puis l’autre, et la soudure était parfaite. J’étais un soudeur, mais je n’avais aucun talent pour ça. C’était automatisé.

Jay Weidner: Donc vous tentiez de moderniser la vieille navette.

Tony Rodrigues: Elle avait quelques technologies pour son entretien, et on s’en occupait. C’est ce qu’on faisait.

Jay Weidner: Il me semble que si les Allemands avaient créé des technologies pour aller sur Ceres, avant tout le monde, et qu’ils envoient des navettes, même dans d’autres galaxies pour trouver des technologies, alors, ces Allemands sur Ceres doivent être très avancés maintenant.

Tony Rodrigues: Oui.

Jay Weidner: Presque comme une autre espèce.

Tony Rodrigues: Une autre… J’ai dit par le passé, qu’ils étaient plus avancés technologiquement, mais moins socialement et culturellement que nous. Ils éraient très répressifs. Ils étaient très arrogants et recouraient à l’esclavage et ils… On a fait des trucs illégaux. Dans les colonies de notre système… dans le Programme Spatial, il y a des lois.

Jay Weidner: Oui.

Tony Rodrigues: Ils avaient des lois et on en parlait tout le temps. Vous voyez? Comme ne pas attaquer d’autres colonies. Une colonie ne peut, militairement… ne pouvait pas, alors, attaquer militairement une autre colonie. Mais on pouvait attaquer une colonie humaine provenant d’un autre système. Même s’ils étaient humains, et il n’y avait pas de conséquences. Mais nous, on ne pouvait pas. Mais les Allemands s’en fichait. Il y avait des lois sur les médias terrestres qui… On ne pouvait lire aucun média terrestre. Les Allemands avaient accès à nos livres, à notre musique.

Jay Weidner: Une minute, vous ne pouviez pas regarder la télévision de la Terre?

Tony Rodrigues: Ils avaient la leur. Ils avaient leurs sports et tout. Dans un lieu public, en ville…

Jay Weidner: Vous ne saviez pas ce qui se passait ici.

Tony Rodrigues: Exact, mais certains résidents là-bas avaient accès à nos médias. Ils avaient notre musique. Ils regardaient des événements sportifs d’ici. Et c’est illégal dans les colonies. Et ils s’en fichaient complètement. Les Allemands… L’association des colonies de Ceres et la navette où je travaillais quand j’étais libre, et j’avais accès au briefing des missions en tant qu’ingénieur, violaient ces lois régulièrement, violaient régulièrement les lois du système solaire. On volait d’autres colonies. On se battaient contre d’autres colonies. On volait d’autres extraterrestres. Ils faisaient tout leur possible pour avoir plus de technologies, peu importe comment.

Jay Weidner: Il n’y a eu aucune conséquence pour cette activité illégale?

Tony Rodrigues: Non, ils y ont échappé. Ils savaient qu’ils…

Jay Weidner: Pourquoi ces Allemands ne prévoiraient-ils pas d’envahir la Terre, s’ils avaient cette technologie?

Tony Rodrigues: Pour eux, la Terre est déjà sous contrôle.

Jay Weidner: De qui?

Tony Rodrigues: Des banques, qu’ils gèrent. Pour eux, ils contrôlaient déjà la Terre, la Terre était une planète esclave des Allemands. Ils en parlent comme ça, et sur leurs photos, la Terre était entourée d’une chaîne.

Jay Weidner: Ha, oui?

Tony Rodrigues: Oui. Nos dernières missions, quand ils avaient besoin de choses terrestres, ils prenaient des bottes militaires, des armes, des jeeps, ou peu importe. On allait sur l’atoll Diego Garcia, et il y avait deux… ou trois officiers américains à Diego.

On y allait la nuit, ainsi personne de stationné ne le savait. C’était un secret.

Il y avait une zone d’atterrissage et parfois on devait attendre des cargaisons. On devait aller en mer, revenir vite les prendre et partir.

Quand ils avaient du matériel militaire, des missiles, n’importe quoi., on est allé à Diego Garcia. Une fois, le type qui le signait à l’officier américain, était avec moi, et ils a dit  « Quelqu’un doit signer ça. Le ferais-tu? » J’ai pensé : « je suppose. » Il a dit : « N’importe qui peut signer. » Car j’ai dit  « Je ne suis pas un officier. » J’ai signé, et il a dit : « Vous avez une sacrée ardoise », et il m’a montré l’énorme dette qu’ils avaient. J’ai demandé au briefing du lendemain. « Quelque chose à ajouter? » J’allais à ces briefing. Ils étaient en allemand, et quand je devais faire un rapport sur la place libre dans la soute, ils activaient le traducteur : « Quelle place a-t-on dans la soute? » J’étais… il y avait A, B, C… j’avais D et E. J’étais en charge des soutes D et E. J’ai levé la main : « On a une grosse ardoise à Diego Garcia. ca sera remboursé? » Ils ont éclaté de rire. Ils en pleuraient de rire, ils riaient de moi, car ils ne payaient pas un sou, car les américains pensaient qu’ils payaient leurs achats. Mais en fait, ils se servaient gratuitement, car ils commandent, de toutes façons… car c’est une administration…

Jay Weidner: C’est le même groupe.

Tony Rodrigues: … une administration secrète, oui. Et notre budget secret paie ces produits. On allait là, comme je disais en pleine nuit. Une fois, on attendait du fret en retard. Le bateau était en retard. Il y avait un endroit appelé Turtle Bay ou Turtle Cove. On y est allés, ils ont sorti un filet d’arrimage et on a pu nager. Ils nous laissaient faire une pause. Et notre navette était bloquée à 10 mètres au dessus de n’importe quel objet. Elle était toujours à 10 mètres au dessus de là où on était. Elle ne pouvait pas descendre plus. Elle était toujours en vol.

Elle avait ce grand filet, je m’en souviens, car je suis allé nager. « Génial, je vais nager dans l’océan. » J’y suis allé, et c’était important à mes yeux, car l’équipage était libre et j’étais un esclave. J’ai eu du mal à remonter et un membre de l’équipage m’a vu, j’étais essoufflé en arrivant en haut du filet, à 9 mètres, et il l’a signalé. J’ai donc dû faire de l’exercice physique pendant trois mois. Je devais courir tous les matins et faire de l’exercice pour retrouver ma forme, ça a été brutal.

Jay Weidner: Car vous aviez eu du mal.

Tony Rodrigues: Je n’étais pas en forme. je n’ai jamais recommencé. On pouvait nager. J’y allais, je me détendais avec tout le monde, mais je n’allais pas nager, pour éviter le filet.

Jay Weidner: Donc, vos navettes partaient de Ceres pour la Terre, arrivaient à Diego Garcia la nuit, pour qu’on ne vous voie pas, étaient chargées…

Tony Rodrigues: Ou déchargées…

Jay Weidner: Ou déchargées. Que déchargiez-vous?

Tony Rodrigues: On a eu tellement de cargaisons différentes. On a eu des tonneaux de 190 litres. On a eu des caisses en bois. On a eu du carton. On a eu du graphite, des boîtes en graphite high-tech, et plein d’autres trucs. On a tout pris. On avait un système de chargement qui tombait, et on attrapais la cargaison.

Jay Weidner:  Avaient-ils des mines?

Tony Rodrigues: Sur Ceres, oui.

Jay Weidner:  Parlons en.

Tony Rodrigues: Le premier jour là-bas, j’ai visité là où je vivais. Une alarme retentissait et les lumières s’allumaient. Puis on allait à la gare. A coté de la porte, il y avait un arrêt. Ils disaient  « Ca sera allumé. » J’ai demandé au garde : « Où dois-je aller? »… « Suis-les. »… J’ai pris le train et je suis allé dans les mines. J’ai dit  « Ce n’est pas normal. » Je n’avais pas eu d’entraînement. C’était une erreur. Ils m’ont dit  « La ferme ! » J’ai dit un truc au garde, qui a dit  « La ferme, et retourne là-bas avec eux, c’est ta place. C’est ta vie. Rentre là-dedans. » Ils avaient du matériel d’extraction high-tech. Ils avaient un rayon qui faisait exploser tout un mur, et ça se faisait en micro-gravité, deux types entraient en micro-gravité, extrayaient les trucs, puis l’équipage installait le sol, le sol gravitationnel artificiel, immédiatement. C’était impressionnant. C’était toujours le même type de matériau. Les mêmes trucs. Je me demandais ce qu’on faisait avec. Ils l’extrayaient, puis venaient… Il y avait un chariot, un camion électrique ressemblant à un chariot, qu’ils remplissaient puis ils nettoyaient.

Jay Weidner:  Qu’extrayaient-ils?

Tony Rodrigues: Rien.

Jay Weidner:  Rien.

Tony Rodrigues: Ils cherchaient de l’eau. Ils voulaient de l’eau. Ils ont dit que tout était réutilisé. Ils les transformaient en béton etc… mais tout servait. Mais ils voulaient de l’eau. J’ai dit  « Et si l’eau jaillit? On se noiera. » Il a dit : « Oui, c’est le but. » Ils avaient des compartiments dans la mine qui se fermaient. Il y avait un système qui étanchéifiait tout. Et c’était loin. Je me souviens, en rentrant, ce système était très éloigné, une centaine de mètres avant.

Jay Weidner:  On vous a donc mis dans la mine une journée.

Tony Rodrigues: Un seul jour.

Jay Weidner:  Et vous avez vu tout ça.

Tony Rodrigues: Quand je suis rentré chez moi, la sécurité était là pour me sanctionner. Ils pensaient… J’ai cru qu’ils allaient me tuer, m’abattre. J’étais dans la mouise. J’ai dit  « Il m’a dit de prendre le train. » Ils lui ont donc remonté les bretelles. Il y avait eu un micmac de leur coté. le lendemain, même chose, et ils ont expliqué pourquoi mon habit était différent. Je suis allé au hangar, et c’était mon premier jour dans la navette.

Jay Weidner: Une chose que notre audience va se demander, c’est pourquoi vous faites de l’entretien élémentaire quand ils peuvent engager un robot ou construire un robot pour le faire.

Tony Rodrigues: On me l’a demandé souvent, et ma réponse est : on est les meilleurs robots. Je suis passé de la mine, à travailler dans une navette et j’ai été formé à la logistique. Ce sont trois robots différents. Par ailleurs, ils ne payaient pas les soins de santé ou la nourriture. Ils avaient la technologie de reproduction de la nourriture. C’est gratuit. Ils devaient juste nous trouver un pièce et nous remettre… le truc qu’ils nous répétaient quand on disait qu’on était traités inhumainement était : « Vous ne vous en souviendrez pas. De rien du tout. » Ils faisaient ce qu’ils voulaient. Pourquoi? Un robot consomme plus d’énergie, il est inefficace.

Jay Weidner: Merci beaucoup, Tony. Votre histoire est incroyable…

Et merci de nous avoir suivis.


Note: Compte tenu de la politique du site Gaïa TV de ne pas traduire les vidéos en français, il ne m’a pas été possible de retranscrire la totalité… Cette saison (que j’ai surnommée 14) comporte peu d’article et de ce fait, va comprendre des interviews (hors émission Cosmic Disclosure), trouvées sur Youtube…, et qui retransmettent les mêmes informations.


Que pensez-vous de cet article ? Partagez autant que possible. L'info doit circuler.



Aidez Elishean à survivre. Merci


ELISHEAN 777 Communauté pour un Nouveau Monde

(Vu 120 fois, 1 visites aujourd'hui)

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur Elishean 777

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading